BOUYA et ses réalisations KLEENEX
Par Jean Claude BERI

Le PCT a évidemment compris que l’importation au Congo-Brazzaville de la démocratie dans sa version universelle est impossible, ne serait-ce que pour des raisons de convenance. Mais les cerveaux de ce que fut le parti de Marien NGOUABI n’aiment rien autant que les chemins détournés, les contre-allées, les déviations – la stratégie retorse et toute en patience de l’araignée.
Leur objectif, d’une simplicité finalement déconcertante, reste le même : transformer le pays idéologiquement, politiquement et psychologiquement, ethniquement, le plus concrètement possible donc, en une dictature autarcique et tribale, au mieux en un gigantesque boulevard de lavement de cerveaux, au pire en un tutsi-land.
Cet objectif tient donc en un mot : Musèlement du peuple .
Aujourd’hui la quête royale de beaucoup de soi-disant opposant est soit l’acceptation d’un dialogue imposé ou soit le reniement de soi en adhérent a des thèses farfelue d’un nouveau contrat social mis en exergue par le déchet politique SASSOU. Serait-ce là les signes d’un essoufflement ? On ne combat pas un déchet en le laissant se proliférer. Il n’est plus à démontrer que le clan sassou et son gouvernement sont des déchets politiques qui gangrènent notre société. Les laisser pollués d’avantage notre société par des actes de corruption et de verrouillage politico-constitutionnel au profit d’un clan n’est plus supportable.
Le PCT a évidemment compris qu’il lui faut juste changer de façon de faire, de méthodologie – et les cerveaux en question nourri aux frais du peuple ont commencé à carburer dès le 5 juin 1998. Réellement abasourdis par la retentissante victoire sur le peuple souverain, une victoire sur laquelle nombreux aujourd’hui se détachent, les caciques du sassouisme se sont très vite rendu compte qu’un seul plan B restait à leur disposition : faire illusion et accentuer la corruption. Le PCT se comporte ainsi chaque jour un peu plus non seulement comme s’il disposait d’une indiscutable majorité (de paille) , mais en unique récipiendaire d’un pouvoir absolu et autoritaire qu’il s’est lui-même arrogé, fort, bien sûr, d’un arsenal, composé d’armes de guerre redoutable qui n’en finit plus de grossir ; un pouvoir qu’il s’est lui-même chargé d’exercer d’une manière globale et discrétionnaire.
Le PCT s’autoproclame chaque jour un peu plus fort seul propriétaire et unique actionnaire d’un Congo-Brazzaville qu’il entend, comble de l’ironie, non pas immuniser, blinder, réformer, améliorer, booster économiquement, socialement, culturellement et touristiquement, mais mener à la guerre, jusqu’à la reconnaissance éternelle d’un pouvoir vomi par tous qui s’ achemine lentement vers sa propre ruine.
Le PCT dispose du Congo-Brazzaville, de sa gestion quotidienne aussi bien que de son devenir, comme d’un mouchoir kleenex. Rien de plus.
Les réalisations tout dernièrement vantées par les chevaleresques Jean-Jacques BOUYA, aussi risibles soient-ils, n’en restent pas moins terrifiants au pire qualifiées de fantômes et de pièges pour la mort
Le premier exige simplement que toute qui emprunte les routes BOUYA soit sereine mais ce n’est pas le cas surtout en temps de forte pluie. Ses fameuses routes s’effritent comme des confettis.
Quand il ne se construit pas des routes imaginaires, ce sont des travaux non finis ou à risque.
« Circuler sur la nationale n°2 à hauteur du village Nkô devient un casse-tête pour les conducteurs de véhicules qui éprouvent d’énormes difficultés avec sa dégradation très avancée et accélérée par les pluies diluviennes. Si l’on n’y prend garde là-bas aussi, la route sera coupée à la circulation. Il faut parer au plus pressé, sinon bonjour les dégâts !
Et ce tronçon n’a rien à voir avec le tronçon imaginaire que décriait le Député Jean-Claude Ibovi lors des questions orales au gouvernement. Celui-ci, à la différence de l’autre, l’argent a été décaissé mais les travaux mal exécutés avec un enrobé de 2 cm de bitume.
Lorsque, de ses propres yeux, on voit ce spectacle, on se pose juste la question si nous sommes des gens normaux ? Aimons – nous vraiment ce pays, le Congo-Brazzaville ?
La route, facteur de développement ? Au vu de ce spectacle, je tournerai sept fois ma langue avant de m’avancer à une réponse plus réfléchie !
J’espère seulement que les pouvoirs publics réagiront pour mettre un terme au calvaire des populations et des automobilistes qui saignent sur la Nationale N°2 ! »
Paul Soni-benga et La Semaine Africaine décembre 2017
BOUYA se ment a lui-même dans ses discours d’autosatisfaction car, tout le monde le constate, ces réalisations sont loin de répondre aux besoins et attentes des populations On ne put pas se satisfaire de créer des zones d’érosions et d’éboulement, de glissement de terrains sous prétexte qu’on construit des routes qui sont depuis dix inachevées et totalement impraticables.
On l’a tous compris, c’est le règne de la nouvelle politique « TOKO TIKA TE » Continuons à voler et offrons l’illusion au peuple.
Quant au responsable de l’opposition reconnue et souhaitée, Mr TSATY MABIALA, il a lui été signifié voir exigé et avec la même simplicité que soit dynamitée la seule clause prévue à l’ordre du jour de la table de dialogue – et tant pis si la traduction la plus emblématique et la plus attendue des prérogatives de l’opposition radicale soit totalement piétinée au passage. Pour le PCT, ce qui sera discuté, si discussion il y a ne touche pas à la gouvernance MBOCHI, mais aux modalités d’application et de consécration des fondements de la stratégie de la pérennisation du pouvoir en place. Voilà. Le diktat ne souffre aucune discussion, encore moins le moindre dialogue ; en réalité, personne n’est dupe : le PCT ne veut rien d’autre que noyer ce dialogue-là et anéantir, a rappelé hier Raphael GOMA, président du Codicord, ce qui reste des institutions.
C’est bien là que le bât blesse ; que les choses se corsent pour l’opposition : une véritable hérésie pour la démocratie, un non-sens qu’il faudrait transformer, comme cet hémicycle avec lequel est obligé de s’amuser les bambins mal sevrés qui se font appelés députés .
Rien n’agace autant le peuple qu’un tandem chef de l’État-Premier ministre qui se bétonne et qui affiche sa détermination à aller de l’avant, qu’un chef de l’État qui se souvient qu’il a le droit de taper du poing sur une table, de dialogue soit-elle ou autre, ou qu’un Premier ministre qui se laisse berner par BOUYA .
Elle est pourtant là, la solution. L’antidote contre le PCT. Dans la prise de conscience individuelle de chaque complice, de chaque personne, simple citoyenne soit-elle ou responsable politique, qui cautionne les théories et les pratiques miliciennes, viennent-elles de d’OYO, ou, comme depuis déjà trop longtemps, comme par hasard uniquement, de même clan.
Le peuple congolais, est le seul au Congo à ne pas avoir encore fait sa révolution. Il est drôlement temps.
Par Jean Claude BERI
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