A tous les responsables, militants et sympathisants des Comités de soutien, membres de la CJ3M.
A l’intérieur de notre pays meurtri, comme à l’extérieur au sein des diasporas congolaises, le BCN vous présente ses voeux fraternels et militants, pour la nouvelle année 2023.
Nous vous exhortons, au nom du leader de notre mouvement, le Général Jean Marie Michel MOKOKO, à plus de solidarité, d’engagement,de courage, d’esprit de sacrifice et surtout de persévérance dans le combat de la CJ3M, pour la réhabilitation des idéaux sacrées d’Unité, de Travail et de Progrès, fondements de la Nation et la République dont les principes du pluralisme, de la démocratie et de l’État de droit ont été restauré en 1991 par la Conférence Nationale Souveraine ( CNS ).
Malheureusement, il sied de rappeler que ce processus de restauration de la démocratie et de l’État de droit dans notre pays, engagé en 1992, a été stoppé net par le COUP D’ÉTAT du PCT le 25 octobre 1997, matérialisé par l’abrogation unilatérale par les putschistes, de la Constitution consensuelle du 12 Mars 1992.
De ce coup d’État, le plus sanglant de l’histoire du Congo, découle le retour de notre pays à l’absolutisme et à l’arbitraire, avec comme caractéristiques essentielles :
– l’édification patiente et minutieuse d’une Présidence de la République à vie, par la prise en otage de la gouvernance électorale en vue de se fabriquer à tous les scrutins organisés dans l’opacité totale, des majorités à la coréennes de 90 à 100%, garantie par une force publique outrancière ment tribalisee, fanatisee et motivée.
– l’enrichissement illicite d’une poignée de privilégiés, tant nationaux qu’étrangers, proches du pouvoir, par le pillage sans vergogne du trésor public et l’accaparement des principales richesses nationales ( ressources naturelles et patrimoines immobilier et foncier ). Rien n’est épargné par ces rapaces protégés par l’impunité garantie par un État en déliquescence.
– le bâillonnement et la répression systématique des vrais forcée d’oppositions dont les seules alternatives sont: l’allégeance au pouvoir, la prison, l’exil à l’étranger ou la mort par assassinat.
C’est donc dans ce contexte de gestion » impériale » du pouvoir, depuis Juin 2016, que Jean Marie Michel MOKOKO, vient de passer sa septième fête du nouvel an, enfermé dans une cellule de la triste maison d’arrêt de Brazzaville, une véritable » BASTILLE » à la congolaise en plein XXIe Siècle, symbole du long martyr de plusieurs des meilleurs de nos élites qui y ont séjourné de force ; certains n’en sont pas sortis vivants.
Pour avoir osé défié et vaincu par les urnes, au premier tour de l’élection présidentielle du 20 Mars 2016, un système politique d’un autre âge, Jean Marie Michel MOKOKO, a accompli en se mois de Janvier 2023 à la » BASTILLE » congolaise, la plus longue durée d’emprisonnement politique en cellule, depuis un demi-siècle de règne du PCT.
Certes feu le Président Joachim YHOMBI-OPANGO à été détenu pendant onze ans sans jugement, mais c’était sous le régime moins contraignant de résidence surveillée dans une villa à Pointe Noire.
Cependant, la rancoeur des faucons de l’actuel pouvoir contre J3M ne tient pas uniquement à son triomphe électoral au premier tour de l’élection présidentielle du 20 Mars 2916,
En effet, l’entrée dans l’histoire du Congo par la grande porte de l’Officier Général et de l’homme politique J3M remonte aux années 1990-1991-1992 qui marquent le tournant historique de la fin du règne du système de Parti unique, suivie de la restauration du système fondé sur le multipartisme et la démocratie.
En effet, c’est lui, J3M, alors qu’il assumait les fonctions de Chef d’État Major des Armées, qui tient les troupes de notre vaillante armée pour sécuriser pendant trois moi, d’avril à juin 1991, les États Généraux de la Conférence Nationale Souveraine ( CNS ) dont découle le retour au pluralisme démocratique.
C’est toujours lui, J3M, qui tient les troupes de la force publique en 1992, pour sécuriser le bon déroulement des élections démocratiques qui consacrent la victoire du Président Pascal LISSOUBA et de ses partisans.
Pour les besoins de l’histoire, il convient de rappeler ici, le soutien sans faille dont avait bénéficié l’ancien Chef d’État Major des Armées, du Ministre de la défense de l’époque, un autre officier général républicain, Raymond Damas NGOLLO. Paix à son âme.
Mais pendant que Jean Marie Michel MOKOKO croupie arbitrairement, voici sept ans en cellule à la BASTILLE congolaise, l’impunité totale couvre tous les crimes récurrentes, économiques et de sang.
L’impunité à en effet été érigée en principe de gouvernance de notre pays.
1- Au plan économique, les prédateurs nationaux et étrangers se livrent, en bonne intelligence avec le tenants du pouvoir, à un véritable pillage des richesses nationales, n’épargnant aucun secteur générateur de recettes, notamment dans les ressources pétrolières, minières, forestières, halieutiques, foncières et immobilières… Notre pays est devenu sur le continent, celui qui bât les records dans les scandales financiers révélés au monde par les médias internationaux.
Des noms scandales tels PANAMA PAPERS, ORION OIL, biens mal acquis etc, defraient régulièrement les chroniques des radios internationales, sans que cela ne retiennent l’attention des procureurs congolais, plus aptes à s’acharner sur des citoyens qui expriment tout simplement leurs désaccord avec la politique mise en œuvre par le pouvoir en place.
2- Au plan des libertés, des droits humains et sécuritaire, des crimes de sang banalisés ont atteint, dans les quartiers de nos villes, un niveau d’organisation et opérationnel qui va des crimes isolés des éléments de la force publiques ou leurs supplétifs protégés ( bébés noirs, kulunas et autres gangsters etc ), aux crimes de masse par des opérations non justifiées des expéditions militaires à répétition dans le Département du Pool dont les populations sont privées de vie sociale et économique normale depuis 2016.
Comme à la triste époque des Nazi en Allemagne avec les milices de la Gestapo, les agents des polices procèdent par enlèvement en plein jour où de nuit des opposants supposés ou réels, conduits à des directions inconnues dans des véhicules non identifiables par manque d’immatriculation régulières.
Il arrive que ces tueurs à gages viennent balancer certains corps inanimés aux morgues des hôpitaux sans enregistrement ni révélation d’identités des victimes. Des crimes qui ne sont suivies d’aucune enquête, ni de police, ni de justice.
C’est dans climat d’insécurité généralisé e ambiante doublé de terrorisme d’État, que le Ministre de l’Intérieur, Zéphyrin Mboulou est venu annoncé une véritable chasse des citoyens sans cartes nationales d’identité, traités de délinquants la nuit, a partir de 21 heures.
Un pays où le ridicule ne tu pas, car qui donc sais que Monsieur Mboulou, que l’incurie et l’incompétence de ses services techniques d’identification, avec agents corrompus, privent pendant plusieurs années, des citoyens honnêtes de leur CNI ou de leur passeport ?
3- Au plan social l’existence au quotidien des congolais vivant à plus de 80% en dessous du seuil de pauvreté, est faite de pauvreté, de précarité, de chômage, d’éducation et de santé au rabais, de drames récurrentes de catastrophes naturelles ( inondations, éboulements, érosions etc ).
Face à ce tableau sombre d’un pays en naufrage, les discours solennels à la Nation du Président de la République, n’ont plus de résonnance dans une opinion nationale abusée et fatiguée par des annonces démagogiques et des promesses jamais tenues voici plus d’une quarantaine d’années.
Tel un disque usé, ces discours à la Nation passent régulièrement sous silences les préoccupations essentielles,:
– sur les questions d’unité et de concorde nationales d’un Congo fracturé par les enjeux du pouvoir, sans aucune perspective de réconciliation nationale.
– sur le moral des congolais, angoissés et résignés dans la misère et la désespérance ;
– sur la déliquescence de l’État aujourd’hui incapable de jouer son rôle régalien de support juridique de la Nation, par son impartialité, la garantie des droits humains, des libertés de l’égalité des citoyens devant la loi.
A la Nation le Président parle comme un chef d’entreprise rendant compte de l’exécution de quelques projets d’ouvrages ( routes, bâtiments etc ), à un Conseil d’Administration.
Pas comme celui d’un Président, par sa fonction, incarne les espoirs et les équilibres une Nation entière, avec un peuple angoissé par une quarantaine d’années d’exercice personnel du pouvoir d’État, sans résultats.
CONCLUSION.
En considération de ce qui précède et convaincu de l’impératif d’une prise de conscience collective et d’un sursaut national pour sortir notre pays de la crise multidimensionnelle et sans précédent qui hypothèque l’avenir des générations futures, le Bureau Coordonnateur National de la CJ3M membre de la Fédération de l’Opposition Congolaise ( FOC.):
1-/ Réaffirme que Jean Marie Michel MOKOKO, leader de notre mouvement, arbitrairement et injustement enfermé à la BASTILLE congolaise voici plus de sept ans, tant dans sa brillante carrière d’Officier Gêneral que dans son action d’homme politique, est un grand patriote, un démocrate et un républicain NON VIOLENT:
– par son engagement à défendre et sécuriser en 1990-1991-1992 le passage pacifique de notre pays de 27ans de
système de Parti unique à celui du pluralisme politique.
– par sa candidature à l’élection présidentielle du 20 Mars 2016, pour la conquête par les urnes du pouvoir afin de relever le défi de l’alternance politique au sommet de l’État confisquée depuis le coup d’État du 25 octobre 1997.
2./ Exhorte les responsables, militants et sympathisants des Comités de soutien membres de la CJ3M:
– à demeurer mobilisés et déterminés, face à la sourde oreilles opposée avec mépris et cynisme par le pouvoir aux multiples appels et exigences à la libération sans conditions de prisonniers politiques ;
– à mutualiser nos efforts avec toutes les forces et bonnes volontés, au plan national et international, qui appellent à la libération de notre leader enfermé à la BASTILLE congolaise ;
– à demeurer vigilants sur les possibles tentatives de récupération politiciennes de la cause des prisonniers politiques a des fins inavouées par tous ces politiciens improvisés qui inondent la classe politique et animés essentiellement par des préoccupations alimentaires ou de délation.
3-/ Appelle le peuple congolais, meurtri, déboussolé et résigné, au ressaisissement et a reprendre confiance en sa capacité légendaire à combattre la tyrannie, le népotisme et le tribalisme dans l’exercice du pouvoir par une minorité de citoyens.
Rappelle que sa libération contre toutes formes d’absolutisme et d’assujettissement ne viendra ni de la Communauté internationale, ni d’un hypothétique libérateur providentiel, mais de lui-même, debout, mobilisé, uni et solidaire.
4-,/ Interpelle Monsieur Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la République, de se départir de ses courtisans et de sa posture partisane et anticonstitutionnelle de Président du PCT, pour se hisser au niveau de ses prérogatives constitutionnelles de Magistrats Suprême, garant de l’unité et la cincirde nationales, de garant des libertés et de la dignité de la personne humaine, pour ouvrir à notre pays bloqué, les perspectives d’un nouveau départ, d’une renaissance du Congo meurtri par 62 ans d’indépendance chimérique. :
* par la prise de mesures courageuses d’apaisement, suivies d’actes forts de libération sans conditions des prisonniers politiques et d’une amnistie générale susceptible de rassurer et favoriser le retour au pays, de tous les compatriotes contraints à l’exil, soit par décision de justice, soit simplement. par peur pour leur opposition affichée à la politique mise en œuvre par le pouvoir.
* par l’ouverture d’une vaste consultation des véritables forces politiques, de la société civile et des autorités ecclésiastiques, prélude à un DIALOGUE INCLUSIF, d’où sortirait un large consensus sur l’avenir immédiat de notre cher et beau pays en plein naufrage.
* enfin par la mise en place, de manière consensuelle a l’issue du DIALOGUE INCLUSIF, d’une période de TRANSITION GÉNÉRATIONNELLE . Une période de gouvernance consensuelle associant les meilleures compétences nationales susceptibles de créer, dans l’unité d’un pays réconcilié, apaisé et stabilisé, la préparation aux responsabilités des nouvelles jeunes élites nationales..
Vous n’êtes pas seul dans votre cellule a la BASTILLE congolaise, Général du peuple. Tous les millions de congolais qui aiment notre pays, et qui attendent avec persévérance votre libération, sont de cœur avec vous car le Dieu vivant, n’abandonne pas les persécutés.
CONGO-BRAZZAVILLE : LE VER DU TRIBALISME POLITIQUE ETAIT DEJA DANS LE FRUIT CONGOLAIS ou LE TRIBALISME POLITIQUE, UN VIRUS A COMBATTRE POUR LUTTER CONTRE LA CORRUPTION ET L’IMPUNITÉ. Par Jean-Claude BERI « Une démocratie ne vaut et ne dure que si elle sait refondre constamment
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