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Congo-Brazzaville : pourquoi le frein à l’épanouissement économique actuel ? Faut-il arrêter l’ensauvagement du Congo par le PCT ?

Congo-Brazzaville : pourquoi le frein à l’épanouissement économique actuel ? Faut-il arrêter l’ensauvagement du Congo par le PCT ?

Jean-Claude BERI, communicant, activiste et libre penseur – Lyon

 

Par    Jean-Claude BERI 

 

La recherche et la production des réponses à ces questions essentielles qui demeurent encore très insatisfaisantes au sein de notre société congolaise remontent au changement politique opéré avec l’avènement au pouvoir du PCT. La plupart des tentatives d’explication restent soient teintées de subjectivité identitaire, soit simplement limitées par une grille d’analyse empreinte d’angélisme ou encore très éloignée des réalités sociopolitiques profondes de la société. Avant l’arrivée au pouvoir du Marxisme-Léninisme, l’économie congolaise affichait une grille de croissance économique exponentielle.

Cela se traduisait par les performances des industries liées aux activités et à la consommation accès en premier lieu sur le national. Avant de se confronter au marché extérieur, SOTEXCO s’appuyait d’abord sur le marché congolais. Cette vision était déclinée sur la plupart des entreprises congolaises de l’époque (OFNACOMSIATCIDOLOU, VERRERIE DE POINTE-NOIRE, Usine d’Allumette de BETOUBAB, …) l’attachement aux entreprises congolaises confortait une consommation régulière et pérenne. Ceci en dehors de toute considération macro-économique. Avant 1968, le Congolais adorait travailler dans une entreprise congolaise et consommait Congolais avec fierté.

Aujourd’hui, le mal est plus profond que ce que l’on peut imaginer. Les spasmes et soubresauts de tensions internes qui ont secoué le pays depuis 1968 et accentué par le discours politique d’exclusion actuel sont révélateurs d’une profonde crise de l’unité nationale.

Or, l’avènement du PCT au pouvoir a chamboulé le dessin politique et économique du Congo. Ceci par la politique de forte nationalisation des fleurons économique du pays. Du TOUT POUR LE PEUPLE, on a glissé tout doucement vers le TOUT POUR LE PARTI. Ce fut le début de la descente vers la dégringolade actuelle. Dire que tout était parfait avant 1968 serait un mensonge de notre part. Mais l’on est en droit d’observer qu’avec le PCT, le Congo a beaucoup régressé.

Le PCT englué dans une crise chronique ayant pour toile de fond la corruption, entraîne le pays dans une violence politico-économique par une faction de la société, un petit groupe d’oligarques, avides de pouvoir et de plus en plus portés par la recherche de rente ou par l’appât du gain. En remontant aussi loin que la prise en otage du PCT par SASSOU. Le présent article  est une invitation à se saisir de cette question ou d’une série de pratiques qui seraient à l’origine de la crise congolaise actuelle, montrant comment la corruption a pu non seulement être un handicap à la cohésion sociale, mais aussi un frein au développement économique du pays. Il a permis de dilapider les fonds publics et de creuser davantage le fossé existant entre congolais d’en haut et les Congolais d’en bas, entre le clan et les autres. Au cœur des pratiques corruptrices et des stratégies manipulatrices, le Sénat (et plus tard le Parlement) congolais, en tant que principal générateur de conflits, tire les ficelles dans le sens de l’intérêt de ses membres.
Il est clairement acté que les entreprises issues de la période d’’avant 1968, avec des frémissements démocratiques palpables l’économie congolaise se portait un peu mieux. Or le PCT, parti d’essence socialisme imposait aux entreprises une austérité dangereuse. Les immenses déséquilibres issus de la vision du PCT au sein de l’appareillage institutionnel et politique de l’État, qui en font une rente de situation pour certains, produisent une résonnance de plus en plus négative au sein de la société congolaise en général. Au fil des années de gestion politique PCT, une certaine entropie s’installe. Dans un tel contexte, l’instinct de survie clanique prédomine et pousse chacun dans un mouvement de « sauve-qui-peut ». En même temps, les dynamiques du système du « parti -Etat » se durcissent au principe de tout ce chaos figeant ainsi la société dans une impuissance caractérisée.
L’ensauvagement du PCT et la haine de l’autre s’intensifient sans que les dirigeants ne soient plus en capacité de stopper cette spirale infernale des bas instincts tribalismes. S’ils ne l’ont pas dénoncé, ils l’ont encouragé et plébiscité. Aujourd’hui, on a une société « PCTISE » a la SASSOU. Le PCT, aujourd’hui, c’est le clan SASSOU, qui crée des entreprises mortes née, des entreprises sans cervelles, des entreprises familiales, des institutions « parentoloqique ». Au Congo, tout est SASSOUITISE.
Plus que jamais, il est indispensable a défaut de le dissoudre de refonder ce vieil appareillage politique de parti-Etat PCT) . Il est impératif de démanteler le système du parti-Etat. Il est urgent de rebâtir l’État-CONGO sur des bases plus inclusives, plus équitables et véritablement démocratiques. La société est malade parce qu’assoiffer de justice, de rectitude et de liberté. La déconstruction de la structure du PCT est, par conséquent, ,un préalable incontournable.
D’autres ingrédients macro-économiques et politiques devront certainement être également mobilisés. A cet égard, tous les outils intellectuels et politiques susceptibles de promouvoir la conscience républicaine et l’unité nationale devraient être ardemment développés.
Mais par-delà ces outils et encore une fois, i nous faut passer par une cassure profonde du PCT dans ses fonctionnements actuels et la Refondation de l’édifice institutionnel et politique de l’État dans une logique plus juste et plus équilibrée, constitue le principe actif essentiel de la thérapeutique à mettre en œuvre sans délai.
Car il est inconcevable que le PCT nomme, des directeurs d’entreprises, choisissent des hommes d’affaires, contrôlent le marché Congolais. Tout ceci conduit non seulement au frein économique observé actuellement, mais sur l’abaissement du niveau d’implication des hommes d’affaires congolais hors membres du Clan.
Un gouvernement de Transition et d’union nationale se révèle donc indispensable pour accomplir ce noble dessein.
La proposition ci-dessus à été conçue à titre préventif depuis 2000 ( publié sur notre site) car nous n’avons pas le droit d’attendre que notre pays soit d’abord soumis à des extrémités critiques pour enfin envisager de vraies solutions. Mettons le pays à l’abri maintenant ! Car les NGUESSO et le leur système ont été défaillant.

C’est aussi l’impéritie arrogante de la technobureaucratie-Clanique qui est mise à mal. Avec le système actuel, la politique conforte l’idée du domaine du faux, du mensonge, de la tromperie et de la trahison. Bref, c’est le domaine de la non-vertu, du profit individuel et de l’enrichissement illicite impuni. Aucun Congolais ne veut plus travailler, le travail prend trop de temps et trop de peine. Il ne pense qu’à faire de la politique, car c’est le seul moyen de faire rapidement fortune et surtout encouragé par le clan au pouvoir pour mieux les assujettir.
Les inconsistances du gouvernement et de la haute administration, qui ont propulsé la bêtise au sommet de l’Etat et favorisé la non prise des décisions (impunité) voire donnant l’image de l’incohérence, avec celles (décisions) venant démentir celles annoncées auparavant accréditant en fait les limites de l’action publique et le caractère vermoulu, faussement moderne, de l’organisation actuelle de l’État : l’unité de la nation exige plus, et mieux, qu’un pouvoir déconnecté d’une machine d’État se mettant en action à la vitesse d’un moteur diesel. Si un tant peu soit-il, que le moteur démarre.
On ne le dira jamais assez que la démocratie est le seul régime politique qui permette tout à la fois d’assurer l’unité du corps social et de gérer ses divisions sans violence, ou en les minimisant. En période de grave crise, comme celle que traverse le Congo-Brazzaville actuellement, l’unité est prioritaire, les différends passent au second plan. Le sectarisme clanique n’a pas sa place. Du reste, rien ne semble distinguer ces dirigeants claniques ou pas qui parfois prennent des directions opposées, mais aboutissent tous aux mêmes résultats : un enrichissement personnel, une éducation hachurée, du gaspillage et des faveurs accordées à un clan ou à un autre en vue de conserver le pouvoir, contribuant ainsi à la paupérisation de cette population, en particulier des couches les plus précaires. Pour quel résultat ? La question maintenant est de savoir s’il ne faudrait pas dissoudre ce parti-Etat et repartir sur de meilleures bases, en fondant un système plus approprié, plus juste et plus équitable, au lieu de s’enfermer obstinément dans une interminable illusion du développement ? 

 

  Jean-Claude BERI 

 

A lire

Le PCT,  symbole d’un parti voyou.

https://blogs.mediapart.fr/jecmaus/blog/101118/hommage-massamba-debat-le-monstre-du-developpement-economique-du-congo

https://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_7/carton01/25718.pdf

 

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