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Denis Sassou Nguesso, l’agent de la DGES, criminel notoire établi au Congo Brazzaville par la France.

Denis Sassou Nguesso, l’agent de la DGES, criminel notoire établi au Congo Brazzaville par la France.

 

Pour ceux qui doutaient encore de la responsabilité de la France dans les crimes contre l’humanité au Congo.
Collectif Sassoufit
( source :  Christian Perrin Jri  )
Lisez ceci attentivement.
Pélican, c’est le nom d’un oiseau que chaque Congolais avisé a appris à détester. C’est par ce nom de code que la France a choisi de nommer l’OPEX qui a scellé l’abandon du Congo à la barbarie du coup d’État perpétré par Monsieur SASSOU NGUESSO avec la complicité de la FRANCE qui a plongé le Congo dans une guerre civile en 1997 : PÉLICAN II et III. La date retenue a été celle de la passation de service entre Alain Juppé et Lionel Jospin le 03 juin 1997, celle d’une France aux abonnés absents.
Un paragraphe du livre qui ressemble un peu à une histoire criminelle partiellement congolaise nous édifie sur cette tragédie-congolaise dans un triptyque cher à Denis SASSOU NGUESSO à savoir : manipulations, complots, violences.
Les confessions de Jean François Probst, chargé de mission de Jacques Foccart le monsieur Afrique de l’Elysée sous la présidence de Jacques CHIRAC.
Dans son livre « Chirac mon ami de trente ans » paru en 2007 chez Denoël, l’auteur parle de Jacques Chirac, mais aussi de sa politique Africaine. Voici donc ce qu’il dit dans un chapitre au nom bien évocateur :  » le cahier de Sassou » de la page 151 à 159. Il dit je cite : << (…) Jacques Foccart n’allait pas voir Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo, Abdou Diouf ou Abdoulaye Wade. C’était eux qui venaient rue de Prony.
(…) À cette époque, Jacques Foccart m’avait confié pour mission de m’occuper de Denis Sassou Nguesso, l’ancien président du Congo-Brazzaville. « Est-ce que vous connaissez Sassou ? » m’avait-il demandé. J’avais connu le dictateur-Président[3], alors marxiste-léniniste « pur » et dur, en 1982. Je lui avais rendu visite avec Jérôme Monod, à propos de la gestion des eaux de Brazzaville. Nous avions été reçus par un homme en costume gris, austère. J’avais pris connaissance de son dossier au Quai d’Orsay…
(…) Après une première « révolte des jeunes gens », Sassou et ses amis avaient amené au pouvoir un premier président marxiste orthodoxe, Marien Ngouabi. Et plus tard, ils l’avaient éliminé. Selon le dossier du Quai, Sassou avait été l’executant[4]. (…) Pendant toutes ces années, Denis Sassou Nguesso avait soutenu Chirac… À la suite de sa défaite à l’élection présidentielle de 1992, il était devenu un Africain en exil.
« Est-ce que vous lui donneriez un coup demain ? » m’a demandé Foccart. J’ai donc aidé l’ancien président à partir de la fin 1995 jusqu’à son retour au pouvoir en 1997.
(…) Il (Sassou) n’était pas interdit de séjour là-bas, mais ayant tenu le Congo d’une main de fer, il ne supportait guère l’idée de revenir dans un pays « démocratique »… Et puis, il avait pris des goûts de luxe, ce qui l’avait fait évoluer idéologiquement.
(…) En sous-main, Jacques Foccart ne lui avait pas retiré sa confiance. Au contraire. J’ai donc préparé son retour médiatique, en janvier 1997…
(…) Les élections ont donné l’occasion du coup d’Etat. L’histoire officielle dit que le président Lissouba a engagé un char contre la villa de Sassou, en réalité il s’agissait d’une provocation montée de toutes pièces par la milice Cobra. Sassou était de l’autre côté du fleuve Congo, avec des jumelles. Le président Lissouba (…) et sa directrice de cabinet, Claudine Munari, n’ont pas compris ce qui était en train de leur arriver et ils ont été renversés. En juillet 1997, la guerre a commencé. Les combats ont duré tout l’été. J’ai aidé le clan Sassou à revenir là-bas. Et je lui ai trouvé des armes au mois d’août 1997, après le décès de Jacques Foccart, à la demande de Pierre Oba, le ministre de l’Intérieur… Il fallait trouver de l’artillerie. Je n’ai jamais été marchand de canons, mais j’ai aiguillé Oba vers un spécialiste à Monaco. Et le président Angolais José Eduardo Dos Santos a aidé Sassou à donner le dernier coup de reins…[5].
Pour preuve, « la demande de Sassou Nguesso adressée à Elf pour assassiner des opposants trop remuants et gênants »[8].>>
Revisitons les mémoires de Jacques FOCCART :
<< [….] L’auteur dit plus loin que Sassou est recruté par la DGSE depuis 1963 lors de sa formation à Saint Maixent. Il évoque aussi que c’est à Abidjan que fut planifié par Houphouët Boigny la mort de Ngouabi ce, en présence de Sassou et de certains dignitaires Africains. Le tout assisté bien entendu par l’Elysée […]. >>
Pour Denis SASSOU NGUESSO la reconquête du pouvoir s’enclenche dès 1993. Il reconstitue une nouvelle majorité post-électorale à coup de pétrodollars. Face au refus constitutionnellement établi du Président Pascal LISSOUBA d’abdiquer en dissolvant l’assemblée nationale, une première tentative de coup d’État est enclenchée la fusillade du centre culturel français suivi des insurrections organisées et financées par Mpila.
Paris prendra prétexte de la diversification des partenaires pétroliers, notamment l’américain OXY pour enclencher la première tentative de coup d’État en 1993-1994.
La lettre confidentielle de Denis SASSOU NGUESSO adressée à l’ambassadeur de France au Congo-B est une pièce accablante à verser dans le dossier de demande de lever du secret défense.
Le leader Roland LEVY NITOU qui vient de nous rafraîchir la mémoire en versant au dossier d’accusation cette pièce, déjà publiée dans les années 1998 au plus fort de notre lutte au sein de l’ERDDUN, relance la préoccupation des congolais pour cette levée du secret défense.
Après l’échec de la première tentative de coup d’État en 1993-1994, sous la présidence du président François MITTERRAND en dépit de l’appui des réseaux Charles PASQUA ; le lobbyste et agent secret Jean François PROBST prendra le relais sous Jacques CHIRAC pour  »  »brûler au pétrole » le processus démocratique du Congo-B.
L’effet déclencheur selon Paris : le Contrat de partage de production et le pourcentage des redevances pétrolières qui passaient de 12% à 33% au bénéfice du Congo Brazzaville. Ajouter à cela l’arrivée des partenaires anglo-saxons.
Ainsi, du 5 au 20 juin 1997 selon les sources disponibles mais dès Mars 1997, de mémoire de Congolais, les militaires français sur instructions de leur hiérarchie ont préparé une opération d’évacuation de ses ressortissants du Zaïre de MOBUTU. En Mai, de mémoire de Congolais, au moment de la chute de Mobutu à Kinshasa, les troupes françaises, stationnées à Brazzaville, ont assisté passivement à l’escalade sanglante d’Owando organisée par Denis SASSOU NGUESSO ; comme elles n’ont rien fait pour empêcher les viols de femmes françaises dès les premières heures (témoignage de Madame de Parcevaux, descendante du Général de Lafayette, qui était sur place). C’est bien un mélange de FAZ du Zaïre, d’Interhamwés du Rwanda et d’anciens miliciens du Président tchadien Tombalbaye qui constitueront l’ossature des Cobras. Un point commun, tous étaient des militaires de régimes déchus pro-Français, des militaires formés souvent par la France et familiers de l’armement français.
Militaires de l’opération Pélican dans les rues de Brazzaville
1500 à 2000 militaires français engagés, plus de 6000 étrangers, majoritairement européens exfiltrés, 1 légionnaire mort et 6 blessés officiellement, les objectifs humanitaires de cette OPEX sont pour nous Congolais le masque d’une opération de soutien au renversement du régime de Pascal Lissouba. En effet, comme l’opération Turquoise, l’Opération Pélican qui a occupé l’aéroport de Maya Maya en Juin 1997 a favorisé et légitimé la rébellion de Denis Sassou Nguesso.
De mémoire de Congolais, comme l’opération Turquoise, l’Opération Pélican a laissé des armes à la rébellion et au delà du folklore du Journal de France 2 de l’époque, du personnel du renseignement militaire et des forces spéciales françaises ont été durant l’ensemble du conflit du côté de la rébellion de Sassou Nguesso.
La démocratie congolaise a été assassinée et le couteau était “Made in France”. Selon Eric Denécé, Politologue, Chercheur reconnu et Consultant de votre ministère, 400.000 Congolais y ont laissé leur vie ; l’équivalent d’un Rwanda en proportion à sa population, mais sous une incroyable chape de plomb.
Nous ne réclamons aucune excuse ni repentance de la part de la France mais la vérité et la mémoire.
Comme pour les archives du Rwanda, nous Collectif Sassoufit réclamons l’ouverture complète des archives sur l’Opération Pélican.
La Coordination
#Photos : Raymond Césaire ambassadeur de France tour à tour avec les cobras (milice de Sassou) et Sassou juste après le coup de force.
Collectif Sassoufit

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