Derrière le COVID 19, SASSOU prépare d’autres scenarios encore plus meurtriers.
Par Jean-Claude BERI
Le Congo-Brazzaville couve une vague possible de soulèvement social et économique encouragé par le système actuel qui accroît les inégalités, favorise l’exclusion des talents au profit d’un clientélisme absurde et totalement incompétent.
Les tergiversations de Denis Sassou Nguesso et son clan sur la question du respect des institutions par des brimades et humiliations des populations sont d’un machiavélisme destructeur. Rusé, Sassou avance masqué sur cette question d’urgence sanitaire (plus pour longtemps…).
Sous un calme apparent ou l’on voit le peuple congolais vaqué à ses occupations de survie et de lutte contre la misère, on perçoit, en fait dans leur for intérieur, couve une tension, les hommes et femmes du Congo exigent la justice avec une colère qui balaye toutes les prévisions. On peut lire sur leur visage plein d’amertume la phrase suivante qui revient de temps à autre « Nous sommes le peuple et nous réclamons plus d’équité et de justice » Ce sont des hommes et des femmes en un mot des humains dont l’exigence s’élève a l’essentiel que le gouvernement actuel a usurpé de manière injuste et unilatéral : le droit de manger, d’avoir un toit, un emploi décent, se soigner, la liberté, l’éducation, bref le respect à la vie. Car ce n’est pas telle ou telle autre injustice qui est forcément au centre du problème, mais c’est toute la logique d’un ordre de domination par la peur, la privation de la liberté, l’accaparement des moyens financiers qui détruit sans cesse le tissu social congolais. depuis des longues années, le constat est le même. Le Congo plonge dans une pseudo-monarchie ou tout est diligenté non plus par un gouvernement, mais plus, par la volonté d’un seul homme qui décide de tout. Aussi étrange que cela puisse paraître, Sassou peut décider de passer outre l’avis de la majorité des Congolais en imposant son État de siège. C’est normal puisqu’il est sûr de l’emporter puisque le Congolais est tétanisé et apeuré par les multiples exactions inhumaines subies.
On aurait pu s’en passer de toutes ces aberrations devenues la marque de fabrique de la gouvernance Sassou. Seulement l’heure est grave, car par ces temps de déficits, de chômage et de grave crise économique et aujourd’hui de crise sanitaire grave, de telles aberrations n’ont aucune justification rationnelle.
Même si on ne lutte pas avec les mêmes armes et que le combat est inégal et le bon sens des uns se heurtant aux arguments d’autorité, au mépris et à la violence policière des autres, il faut bien admettre qu’on est bien sous une dictature où les intérêts privés d’une infime minorité, soutenue par les moyens de coercition étatique, sont considérés comme plus importants que l’intérêt général. Il faut que le peuple renverse cette tendance.
Jamais avec ces méthodes archaïques aux relents tribalistes, de mimétisme à la carte ou d’anesthésie généralisée des consciences que la modernité ni le développement du Congo ne verraient le jour . On ne construit pas une nation sur du sable mouvant. Se servir du CORONAVIRUS POUR RABATTRE LES CARTES AU SEIN D’UN MÊME SYSTÈME.
Car c’est de cela qu’il s’agit, ni moins ni plus , un plan machiavélique qui conviendrait parfaitement aux membres du clan Sassou qui utiliseraient l’affection des donateurs , de la communauté internationale et autres pour engranger les fonds d’une lutte qui se prépare. Mais le plan machiavélique est éventré d’avance. Ce n’est plus un secret pour personne que c’est au service d’une dictature clanique qui bâillonne tout un pays en le réduisant parmi les plus faibles d’Afrique que se battent ces dirigeants médiocres. La bande a ssssou se bat pour leur bien personnel, les siens, leur pouvoir égoïste, mais surtout pas pour le peuple. Pas pour sauver le peuple d’une pandémie aussi grave.
Nous l’observons depuis l’annonce des mesures de confinement que la situation s’aggrave de jour en jour. On nous annonce des cas infectés plus d’une centaine, mais personne ne sait ou ils sont traités? Le personnel soignant est harcelé dans son travail et dans son quotidien. Comme cet urgentiste interpellé après une garde de 24heures au CHU en regagnant son domicile. Malgré toutes les justificatifs en sa possession, les policiers ont jugés bon de l’humilier et de mettre sa voiture en fourrière. Qui ordonne de telles mesures……..
Les oligarques au pouvoir font ce qu’ils veulent et se fichent totalement de la volonté du peuple pire encore des mesures qu’ils prennent eux-mêmes. Depuis presque 23 ans, les médias aux ordres du pouvoir ont eu pour mission de faire basculer l’opinion en faveur de ce pouvoir patrimonial et clanique, symptôme typique qu’une République bananière. Mais c’était sans compter sur la puissance des réseaux sociaux qui relayent la moindre bavure.
En s’apprêtant à bafouer les mesures qu’ils ont eux-mêmes édictées à leur mesure, ils ont fait tomber les masques et montrer que la phase II de leur opération de conservation du pouvoir était prête : nous sommes officiellement dans un État totalitaire qui méprise le peuple, censé être souverain, et s’appuie sur la force policière pour le réprimer si jamais il avait des velléités de s’opposer à ses projets. CORONAVIRUS oui, mais RESPECT AU CLAN avant tout.
La dialectique marxiste fière au PCT fonctionne très bien : thèse, antithèse, synthèse. Jusqu’à maintenant, la tactique classique consistant à créer des oppositions de toutes sortes pour nous dresser les uns contre les autres avait bien fonctionné : riches contre pauvres, patrons contre employés, nord contre sud, jeunes contre vieux, les hommes contre les femmes, enfants contre parents, fonction public contre le privé… La liste est aussi longue que le diable est puissant. Ils créent des tensions et préparent le terrain à la guerre civile s’estimant en position de force, puisque sur-armé. Ces ressortissants étrangers n’hésitent plus à quitter le Congo……. Quelque chose de grave se prépare.
Seulement, faisons attention, même si le virus est dans le fruit, des « bébés Sassou » sortent progressivement de leur léthargie et ils commencent à en fabriquer d’autres en quantité industrielle pour s’accaparer du Congo. Les BAKONGOS veulent notre pouvoir, ils veulent faire un coup d’État. Vraiment risible. Répétitions des scénarios déjà joués…..
L’avenir est désormais entre nos mains. Nous savons ce qu’ils veulent faire, allons-nous subir ou résister et gagner notre liberté ? C’est la responsabilité de nous tous congolais : intellectuels et sages, ouvriers et ménagères étudiants et chômeurs de s’atteler à y répondre de façon patriotique et surtout indéniablement unitaire. Personne ne le fera à notre place. Il suffit de regarder le spectacle triste de notre quotidien .
Jean-Claude BERI
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