Dites nous  encore en quoi sassou est bon !!!

Par:   Jean-Claude BERI

Après environs dix ans de municipalisations accélérées et dépensés des sommes colossales pour soi-disant des projets de constructions des centres hospitaliers dans les 12 départements que compte le Congo-Brazzaville, certains découvrent avec stupéfaction aujourd’hui l’inexistence de ces fameux centres hospitaliers. Le CORONAVIRUS vient de prouver le caractère désert des installations sanitaires congolais.

Depuis 15 ans nous le disant, le dénonçant que le système de santé congolais est un circuit fermé vers la mort. Dans l’euphorie et la jouissance, on a préféré bouter en touche toutes ces remarques.

Aujourd’hui, on interpelle l’opposition face à un supposé laxisme face au gouvernement. Soyons sérieux entre nous.
De 1998 à 2015, savez-vous combien de milliards, le gouvernement congolais a t’il dépensé dans les futilités qui n’ont rien avoir avec toute politique d’investissement dans le domaine sanitaire

Quelques centres de soins intégrés disséminés ici et là ne peuvent se résoudre à eux seuls le moment venu le flux de patients qui vont y affluer. Déjà, ce n’était pas leur mission et sont totalement dépourvus.

SASSOU dénonce l’incivisme des populations et l’absence de sanctions, déplore que les antivaleurs, dont la corruption, ne fasse pas réellement objet de sanctions. Ignore t-il 14 milles milliards sont portés disparus depuis 2017 sans aucune explication. Mais pourtant refuse de voir de réalisation des projets de santé dont les budgets ont été largement votés ? Est-il vraiment sérieux ce Monsieur ??? En quoi l’opposition est-il responsable de l’incompétence et de la voracité des ministres de votre gouvernement. L’opposition a t-elle eté associée dans le vol de 14 milles milliards des générations futures ? L’opposition a t-elle associé la non-réalisation de projets sanitaires dans le cadre de la municipalisation accélérée ?

Le système de santé congolais qui devrait être l’une des pièces maîtresses de la politique du développement souffre de nombreuses carences : personnel peu ou mal formé, équipement des structures de santé obsolète et insuffisant, faiblesse de la capacité de gestion.

Avant que ce gouvernement fasse des pirouettes politiciennes pour détourner l ‘attention sur sa faillite, celui-ci devrait nous montrer ce qu’il fait en matière de santé :

• Où sont les différents hôpitaux des grandes villes du Congo où sont traités les patients au COVID-19 ?
• Est-il normal l’aide aux malades du COVID 19 soit plus soumise aux dons étranger. Que fait réellement le gouvernement congolais?
• Qui peut nous dire le nombre soignants, médecins et autres personnels de santé ont été équipés de masques, de gants et autres kits de protection pour signer nos malades ?
• Où sont les 12 hôpitaux dans les 12 régions du Congo, serait-il aussi la faute de l’opposition ???
• A quand l’audit de la santé ?
• Est-il normal que le ministère de la santé compte plus de corbillards que d’ambulances?

En ces sombres heures de pandémie, il ya lieu de s’interroger sur la la gouvernance SASSOU, qui reste un problème majeur. Il ne faut pas prendre des gants pour échanger sur l’indécence de tirer sur l’ambulance. En ces temps de crise, c’est vrai, l’union est de mise, je l’ai deja dites dans mes précedents articles, une chose au demeurant est sûre : il faut reconnaitre l’inefficacité du gouvernement SASSOU dans la gestion de cet épisode dramatique, on peut aussi lui attribuer, à lui et ses prédécesseurs, une vraie responsabilité. Emile de Girardin ne disait-il pas : « Gouverner c’est prévoir, et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte » ?

Il y a quelques mois, aux opposants qui tiraient la sonnette d’alarme pour obtenir plus de moyens pour se prémunir de cette éminente éventualité, on envoyait des bombes lacrymogène ou on cassait de l’opposant . Aujourd’hui encore on détourne les dons et les quelques artifices destinées à faire barrage au COVID 19. Trop tard. Gouverner, oui, c’est prévoir… même si on pourra mettre au crédit des dirigeants quelques mesurettes avantageuses le mal est bien là profond et bien ancré dans les souches de la société congolaise: la défaillance du système sanitaire. Le virus aussi agressif soit-il ne sera pas la seule cause de la perdition du Congo. la défaillance DU SYSTÈME SANITAIRE CONGOLAIS VA NOUS TUER PLUS QUE LE VIRUS.

Espérons que cette crise effrayante saura les placer face à leurs responsabilités. Vu comment les autres pays africains prennent des mesures cohérentes pour se mettre en avant et contre le COVID 19 , c’est malheureusement le contraire qui se produit au Congo.  Et ils osent rejeter la faute sur l’opposition. Les sans hontes …..

Jean-Claude BERI