L’atomisation de l’assemblée nationale par le PCT en marche

 

Par  Jean-Claude BERI

 

Le mois de juillet à venir serait un mois ou le PCT (Parti des coupeurs de tête) veut atomiser l’Assemblée nationale Congolaise. Les élections, telles qu’elles sont organisées au Congo, ne sont qu’un grand cirque de diversement pour distraire le peuple. Le PCT veut  parcellariser la vie politique , en créant des partis  qui ne sont en fait que des partis de dispersion  qui engendrent  l’anarchie et faiblesse.  Faut-il continuer d’organiser des élections législatives au Congo ? Cette question peut être jugée provocatrice par les idéologues de la démocratie PCTistes. Il n’en est rien car elle a tout son sens.

Depuis longtemps, nous plaidons pour la refonte intégrale du fichier électoral. Aussi, depuis le retour sanglant au pouvoir du génocidaire SASSOU NGUESSO, le Congo Brazzaville est pris en otage. Certains diront même que c’est une prise de guerre, une proie dans les griffes du tigre. Rien n’est fait pour aller vers plus de transparence, plus de démocratie et plus de justice. Au contraire, tout est dans la dissimulation, dans l’intimidation, dans les désignations sans concertation… Normal pourquoi vouloir partager son morceau de viande si durement obtenu.

On invente tous les stratagèmes pour éliminer pour dissuader les prétendants gênants. Dans les officines de PCT, les réunions obscures et tractations familiales ont fini par accoucher une liste qui sera probablement validée le du 04-10 juillet prochain par le Conseil constitutionnel qui serait déjà dans le faux. En effet ces élections, avant même qu’elles aient lieu sont déjà entachés d’incidents en approuvant des candidats potiches qui ne répondent à aucune règle élémentaire pour postuler à la députation Et surtout en reconduisant  les mêmes qui ont lamentablement échoué.

Pêle-mêle, on peut observer l’éviction de Ghislain Millet GALIBALI pour semble-t-il imposer le rejeton de Florent TSIBA , Juste Myllet NTsiba Ngouloubi. A Bacongo 2 le nom sorti du chapeau de la honte, Vadim Osdet Mvouba , fils de l’actuel président de l’assemblée, alimente les causeries quotidiennes. NGUESSO Love, le trouble-fête de dernière minute n’a pas dit son dernier mot comptant sur l’appui inconditionnelle de son père (Maurice Nguesso). Autres incongruités TSATY IKALA PAJO princesse, fille de TSATY MABIALA candidate de l’UPADS à OUESSO 2. Elle ne sera qu’un caméléon un coup PCT et un autre UPADS devenue une sorte de clone du PCT.    A Banda, Yacine KOUMBA , fille de Justin, revendique le siège au nom de la succession familiale. Mais franchement  qu’est ce ce merdier honteux ? …. Sur ces candidats pèsent d’énormes soupçons de favoritisme, d’arrangement politique absurde contre le peuple.  Rien n’a été fait pour juger le bilan  des sortants  pour choisir aussi des entrants  minables . Le PCT est en passe de réussir son énième coup de sur le peuple. L’assemblée de demain sera Made in NGUESSO. « Ebonga ebonga té toujours meilleur ». Le congo est vendu aux étrangers, les prix flambent, les routes se détériorent, les immondices s’accumulent sur les quartiers, les hôpitaux deviennent des mouroirs, l’insécurité plane sur la ville la nuit tombée, seulement on nous impose du Nguesso, toujours du Nguesso.

Au sortir du 10 juillet prochain, l’assemblée nationale Congolaise sera « ROUGE ECARLATE ». On vous dira que le peuple a fait son choix. Pourtant, à OUESSO, le nom TSATY IKALA suscite des interrogations. A BANDA, ce n’est pas parce que ton père fut député que la fille doit absolument aussi l’être. SASSOU ne peut rien refuser à MVOUMBA dont le fils sera certainement nommé député a Bacongo 2. Ça sera la victoire de l’infantilisation de la politique congolaise par les NGUESSO. « To loba ou to loba té  » « Timi imbi ».

Afin de préserver le pays des dépenses inutiles, pourquoi ne pas  nommer directement vos députés puisque ça sera ainsi, ceux qui font allégeance aux seront bien servi. Le coût de cette organisation festive  avoisinerait le milliard de Fr CFA, mais tout cela pour quels résultats ? Dans certaines  localités, les tensions mettent aux prises des factions, généralement à base ethnique et depuis longtemps embourbée dans des luttes de pouvoir fratricides. La même assemblée, le même président, le même clan ou système, demeure au pouvoir. Pourquoi organiser une élection dont le processus est de toute façon immuable  et ne débouchera jamais sur l’alternance, mais plutôt sur des violences, et des morts ? Comment un homme peut-il arriver à se présenter à un scrutin législatif en étant soupçonné de meurtre, d’autre avec un faux suppléant et une fausse investiture, sans être bloqué par l’administration chargée des élections ? L’étonnante histoire du pseudo-prétendant  PCTiste Vadim Osdet Mvouba à Bacongo 2 illustre à merveille la complicité de l’administration électorale en faveur du clan au pouvoir et les ratés de la démocratie. Un cas d’école.

Alors que les voix se lèvent contre le PCT , ce dernier s’organise pour étouffer toute critique. Terrorisée, une partie de la population envisagerait de passer à l’action subversive ou pousserait des cris de désespoir sur les canaux encore ouverts des réseaux sociaux.

La tension monte. Les mots débordent sur des regards fermés. Les doigts de la main semblent trembler entre les lignes de colère. Apathie et Stupeur. Nous sommes des jouets dans une guerre d’infantilisation politique et médiatique mensongère, menée par le clan au pouvoir qui s’en fiche du « qu’en dira-t-on » alors que c’est nous, le peuple, qui subirons demain les conséquences des ambitions malsaines  qui ne sont pas les nôtres : « On aura de nouveau honte de dire qu’on est Congolais ». L’heure du réveil a sonné.

Jean-Claude BERI