Le clan des NGUESSO a mis le Congo sous les feux de la mendicité nationale et internationale, c’est pas normal !
Par : Jean-Claude BERI

« On aura beau réajusté le budget, multiplié les projets d’investissement, la vérité est là, toute crue, Sassou ne sert que les siens et son clan. Il s’en fout qu’on le prenne aux mots, il s’en moque que rien ne soit concrétisé, sa priorité est ailleurs. Pire, tant qu’il maintiendra les congolais dans une situation de chaos permanent, mieux il assurera l’avenir de ses rejetons et neveux transformés aujourd’hui en « maîtres flambeurs incontestés du Congo ». Jean-Claude BERI
On aura beau réajusté les budgets successifs du Congo, multiplié les projets d’investissement, la vérité est là, toute crue, Sassou ne sert que les siens et son clan. Il s’en fout qu’on le prenne aux mots, il s’en moque que rien ne soit concrétisé, sa priorité est ailleurs. Pire, tant qu’il maintiendra les congolais dans une situation de chaos permanent, mieux il assurera l’avenir de ses rejetons et neveux transformés aujourd’hui en « maîtres flambeurs incontestés du Congo ».
« Ce qui rend la corruption, ou même la simple médiocrité des élites, si funeste, c’est la solidarité qui lie entre eux tous leurs membres, corrompus ou non corrompus, dans la défense du prestige commun. » Le Chemin de la Croix-des-Ames (1948), Mars 1942 »
L’État exercice 2022 arrêté à 1.935,253 milliards de FCFA contre 1.671,6 milliards F CFA en 2021, soit environ 15,8% de hausse. La loi des finances a été voté par les députés réunis en plénière le 18 décembre 2021 à Brazzaville pour améliorer le quotidien des congolais. Combien ont été dépensé pour réduire la pauvreté, la vie chère, l’accès au logement et aux soins des congolais ? Depuis le début de l’année, les congolais sont privés d’une part des conditions sociales acceptables et d’autre part, victimes des traumatismes dus aux catastrophes imputables à la négligence, l’incurie, l’incompétence d’un gouvernement totalement irresponsable et sourd aux souffrances des populations.
Cette situation, révélateur d’une absence de politique de prévention, laisse encore d’aujourd’hui plusieurs familles dans la détresse et le désarroi. Les inondations qui s’abattent surtout le territoire Congolais ont causés des dégâts importants poussant des familles entières à solliciter des hébergements de fortunes auprès de tiers personnes. Dieu merci, la solidarité congolaise est au-dessus de l’insensibilité gouvernementale. C’est donc dans le dénuement le plus totale que les congolais s’apprêtent encore à passer les fêtes de fin d’année 2022.
Triste sort pour un pays qui regorge suffisamment de ressources pour subvenir à ses besoins. Les congolais ne savent plus à quel saint se vouer pour recouvrer la qualité de vie d’avant le retour au pouvoir de SASSOU NGUESSO et son clan. 2022 aura été encore une année, difficile en terme de détérioration des conditions de vie des populations
Les années se succèdent mais aucun embelli ne pointe à l’horizon pour un peuple qui n’aspire qu’à vivre dans la dignité. Le dernier rapport de l’Association des droits de l’homme et l’univers carcéral (ADHUC) épingle le gouvernement et révèle que 70% de la population congolaise croupit dans la misère et la précarité. Une misère qui a précipité la mort de bon nombre des retraités plus tôt faute de moyens pour survivre. Au-delà des cris de colères qui fussent dans tout le pays, c’est beaucoup plus l’incompréhension et le sentiment de révolte qui animent les congolais.
La cherté des denrées alimentaires dans les villes du pays dépasse l’entendement de bons nombres d’observateurs. La promesse du Ministre du commerce et de l’approvisionnement promettant faire de l’année qui s’achève : une « année de lutte contre la flambée de prix » s’est vite résolu à ranger son pompeux slogan dans les tiroirs laissant libre champs aux marchands véreux de faire la loi au détriment des populations. Plus aucun produit de première nécessité n’est vendu aux prix référentiel légal du ministère du Commerce. D’année en année, le budget des ménages explose
Inutile ici de faire le récapitulatif des prix des produits ayant excessivement augmenté, plusieurs auteurs s’étant longuement penchés sur le sujet et leurs conclusions sont d’une clarté irréfutable
Ce qui est primordial et totalement incompréhensible pour les congolais, c’est de savoir pourquoi ces prix flambent. Pourquoi le gouvernement reste totalement désarmé devant une telle situation qui affecte 70% des congolais ? Pourquoi aucune mesure coercitive n’est appliquée face à cette domination des commerçants véreux ? La tension couve et les langues se délient dénonçant la collusion entre les agents du Ministère du commerce, les policiers, les agents de la municipalité, les douaniers, les transporteurs et les détaillants, revendeurs. Ce conflit récurrent à l’approche des fêtes de fin d’années montre à quel point que les mesures gouvernementales sont inefficaces. L’état serait-il bâillonné par le lobby des commerçants ? Ou serait-on, en plein, dans un immense trafic ou les agents du gouvernement se sucreraient sur le dos des populations déjà à terre ?
C’est sidérant de devoir faire le même constant chaque année.
« Le budget du Congo-Brazzaville, qui piquait du nez, est reparti à la hausse. Initialement fixé à 1925 milliards FCFA, le budget de l’État exercice 2022 vient d’être revu à la hausse de 900 milliards FCFA, soit une augmentation de 46%. La loi de finances rectificative adoptée en Conseil des ministres, le 13 juillet 2022, vise à maintenir l’équilibre entre la reprise économique et la viabilité de la dette, la rationalisation des subventions induites par l’augmentation des prix de l’énergie ainsi que l’application du plan de résilience sur la crise alimentaire. Sous l’effet de l’amélioration des recettes pétrolières, du dynamisme du secteur agricole et de l’exploitation minière, le PIB réel devrait se renforcer pour atteindre 4,3% en 2022 contre -0,6% en 2021. Par contre, la flambée des prix mondiaux des denrées alimentaires due à la guerre en Ukraine ferait remonter l’inflation à 3,5% » Benjamin BILOMBOT BITADYS (1)
On aura beau réajusté le budget, multiplié les projets d’investissement, la vérité est là, toute crue, Sassou ne sert que les siens et son clan. Il s’en fout qu’on le prenne aux mots, il s’en moque que rien ne soit concrétisé, sa priorité est ailleurs. Pire, tant qu’il maintiendra les congolais dans une situation de chaos permanent, mieux il assurera l’avenir de ses rejetons et neveux transformés aujourd’hui en « maîtres flambeurs incontestés du Congo
Les effets d’annonce sont légions pour ce gouvernement, même retoqué, il n’apporte que des « mesurettes » de solutions à la crise et au chômage des jeunes . « Les promesses de 40.000 emplois par an de Denis Sassou Nguesso sont restées lettre morte. Elles se sont évaporé comme des écrits sur du sable du Sahara. C’était du grand bluff ».
« Nous ne sentons pas la croissance économique dans nos foyers, notre vie n’a vraiment pas changé : le loyer est cher, les prix des denrées alimentaires augmentent chaque jour, le transport public est devenu un casse-tête, en tout cas rien ne marche dans notre quotidien », dit Albert Ndéké, inspecteur en chef des Collèges dans la circonscription scolaire de Brazzaville, abordé par le journaliste de Xinhuasur les conditions de vie des Congolais.
C’est cette leçon d’irresponsabilité en perpétuelle renouvellement qui est acquiescée sans broncher sur la nouvelle de « l’évaporation des USA vers une destination inconnue des 14 milles milliards des générations futures » Mathais DZON
Sur le plan de la solidarité, les actes parlent d’eux-mêmes. Nous sommes gouvernés par un clan qui privilégie à outrance le sort des siens. Un gouvernement qui a scindé le Congo en deux. Un gouvernement qui applique la politique du deux poids deux mesures. Pendant que les victimes des inondations sont délaissées, Le clan affichent l’insolence dans l’organisation des festins pompeux et surtout avec l’argent des congolais. Il était sans doute plus utile d’investir des millions de dollars dans les fiançailles de KIKI ou l’anniversaire de Claudia ou encore dans l’achat des armes et du matériel de répression policière à la Turquie que de s‘occuper des congolais au bord d’une misère qui ne dit pas son nom.
La solidarité n’à point de visage ni d’appartenance ethnique. L’aide qu’on doit apporter à ceux qui on a besoin ne devrait souffrir d’aucune préférence. Vouloir diviser le peuple pour des questions qui nécessitent le patriotisme républicain n’honore personne. « Le propre de la solidarité, c’est de ne point admettre d’exclusion. » Citation de Victor Hugo ; Proses philosophiques, L’âme (1860-1865)
Tous ces agissements partisans, égoïstes et teintés d’un sectarisme viscéral résulte d’une mauvaise conception de la démocratie. Notre pays est plongé dans une logique démocratique larvée ou la résolution des questions politiques ne se règlent que par l’affrontement. Partant de là, la manipulation du peuple est au centre de l’action politique. Le peuple devient alors l’otage des ambitions malsaines des acteurs politiques. Or, il suffirait que le peuple congolais refuse la corruption, le clientélisme, de servir de chiens de chasse a ces politiciens immatures, l’immobilisme, l’ethicisme, pour servir collectivement le pouvoir qu’il aura rendu souverain. Les bienfaits de la République, dans le cadre de la reconstruction se retrouveront répercuter, de ce fait, dans les besoins d’informer, de se soigner, d’éduquer, de conjuguer positivement nos forces vers la culture démocratique, source de paix et de développement. « Si l’on n’a pas une bonne démocratie, il y a une mauvaise légitimité des décisions et quand la croissance diminue, les risques de remise en cause de la solidarité sont considérables. » Erik Orsenna
On ne peut pas se réjouir de voir l’abaissement la crédibilité internationale du Congo. SASOU humilié à LONDRES, WASHINGTON, PARIS… c’est le Congo qui recule simplement parce que les déchets politiques sont au pouvoir.
Nous ne pouvons pas combattre efficacement la misère si nous ne nous organisons pas démocratiquement. Cela n’est possible que si la génération actuelle ne s’approprie pas les grandes interrogations du moment. Ne dit – on pas que « Dans les démocraties, chaque génération est un peuple nouveau. » Alexis de Tocqueville
Durant ces années, nous avions donné l’impression d’être :
Traînés par certains leaders vers des horizons obscurs. En effet, sous leurs airs candides et faussement patriotiques se cachaient des agents de blocage des velléités de changement voire de révolution historique au Congo. Beaucoup ont été victimes des politiciens à la langue fourchue, que leur bouche ne dit jamais l’abondance de leur cœur et qu’ils sont les maîtres de la grande manipulation qui étourdit tôt ou tard ceux qui ont cru en eux et les ont suivis, comme les autres et moi.
Nombreux ont été des adeptes des critiques et insultes adressées à dose homéopathique au régime de temps à autre, c’est juste pour amuser la galerie des personnes qui n’y comprennent rien à des petites querelles de famille dans lesquelles ils viennent s’ingérer.
Il apparaît clairement que rien de ce que font ces pseudo-opposants ne va dans le sens de mettre réellement en péril le pouvoir de SASSOU NGUESSO. Car comment comprendre, on emprisonne (Jean Marie Michel MOKOKO, OKOMBI, et autres), on torture et assassine (Augustin KALLA KALLA,) on tente d’assassiner Bonaventure MBAYA, on arrête injustement GAVET , pour ne citer que ces exemples parmi tant d’autres, on pourchasse les uns, d’autres s’exilent pour sauver leur vie, pourtant certains opposants, qui hier partageaient, le même engagement trouvent le temps d’aller consulter leur bourreau pour quémander un « quelconque dialogue ».
Cette année a été très instructive pour les Congolais qui ont eu à affronter toutes les humiliations possibles de la part de ceux qui étaient censés les protéger. Un pays divisé et quotidiennement endeuillé. Comme si cela ne suffisait pas le peuple doit affronter une crise multidimensionnelle qui aggrave encore sa situation déjà insoutenable. Oui, il est temps d’en finir avec cette triste inconstance des congolais.
Le Congo , un pays divisé.
L’explosion parentocratie a été le point de basculement d’un pays qui est le théâtre de luttes claniques pour l’hégémonie, de protestations populaires massives, de luttes politiques d’une opposition qui se noie dans son propre mensonge et d’une crise économique rampante.
Le système politique montre des signes d’épuisement, assailli par une corruption systémique, des luttes internes et des protestations sociales, appelant à un changement dans le pays. Empêtré dans un immense pillage économique et financière qui a plongé le pays dans un profond coma et une population appauvrie, le clan des NGUESSO a mis le Congo sous les feux de la mendicité internationale.
Dans ce scénario catastrophe, l’une des plus grandes victimes restent la jeunesse. Parfois, la meilleure façon de comprendre les problèmes d’un pays aussi meurtri que le Congo est de regarder sa réalité à travers la fiction affichée par son gouvernement.
Faut-il continuer le combat avec les mêmes ?
Avons-nous d’autres choix ? Je réponds oui sans ambages. Simplement en inversant les perceptions, les choix stratégiques et opérationnels. Car ceux à qui nous avions fait confiance ont tous, sans exception, brillé par l’imposture, la forfaiture, l’escroquerie politique et morale, au sacrifice du dernier espoir tendu au peuple congolais pour sortir ce beau pays de l’ornière nauséabonde de plus d’un demi-siècle de monolithisme clanique. Ces hommes et femmes qui ont porté les masques d’une opposition caméléon c’est-à-dire de façade et dépassée par les enjeux de l’heure n’ont pas été à la hauteur des attentes de tout un peuple.
Le fait est qu’on recommence à s’ennuyer ferme dans ce décor impitoyable faussement démocratique verrouillé à multiples clés détenues par un seul personnage qui se surprend de ridiculiser toute une nation jusqu’à l’international. Pourtant, il n’a de compte à rendre qu’à lui-même, face à une opposition qui le laisse continuellement abaisser et affaiblir le Congo. Et ceci contre quelques miettes du gâteau national et des promesses fallacieuses de relais dans un avenir indéterminé et miné de nombreux risques de dérapages politiques et sécuritaires. La trahison du peuple vaut-elle vos postes de députés convoités en sourdines ?
Faire semblant de contester un pouvoir aussi brutal que meurtrier en le laissant se baigner tranquillement dans la rivière de sang des Congolais plombe notre ardeur dans ce combat. Tout comme refuser de prendre notre responsabilité en mettant en place une véritable organisation politique débarrassée de toutes accointances avec cette opposition « prostituée » est la meilleure chose à faire afin de répondre aux errements d’un pouvoir finissant.
Nous devons absolument créer un appareil dynamique et prospectif, s’appuyant sur des hommes, femmes et jeunes de convictions et d’engagement dans ce pays et ce monde en pleine mutation des intelligences et des compétences me parait plus rationnel et pertinent que gloser à longueur de colonnes et de conférences de presse sur ce que tout le monde sait déjà depuis si longtemps.
Devant ce constat alarmant où le Congo ressemble à un navire marqué par plusieurs plaies mortifères. Un navire où la subsistance ne tient qu’à un fil tant la pauvreté côtoie l’arrogance et l’intolérance. Un navire qui distribue la mort à huis clos mériterait autre chose que ce branle-bas d’une opposition déjà positionnée dans les starking blocks attendant le top départ pour se lancer aux futures éjections des miettes.
L’abaissement et voire l’humiliation de la fonction présidentielle régresse notoirement le crédit de notre pays car ce n’est pas seulement Mr 8% qui a été humilié mais tous les Congolais là où ils se trouvent. Doit-on continuer à supporter cet exercice humiliant ?
Voilà ce pourquoi je me bats encore, avec quelques compatriotes ainsi que de nombreux acteurs de la société civile et de la diaspora, afin d’affronter ce pouvoir avec mes moyens de bords avec dignité et respect, à défaut d’armes égales.
Je me bats encore parce que notre peuple mérite mieux que ce que quelques « pseudo-magiciens leaders politiques qui ont failli » et lui offrent aujourd’hui, comme panacée miraculeuse, un destin sombre d’un pays pourtant béni mais pris en otage par une oligarchie militaro-clanique.
Je me bats parce que nous devons sortir de la logique du moins offrant, du moins disant et du moindre effort pour nous inscrire dans une dynamique érigée à la hauteur de nos réelles potentialités humaines et naturelles, capables de galvaniser le peuple.
N’est-il pas temps de faire évoluer les choses, les mentalités et la façon de s’opposer ? N’est-il pas temps de lancer un signal fort à l’ensemble de cette opposition amorphe et statique ? Pourquoi les idées nouvelles doivent être le panache des leaders dont la vision politiques se résumeraient à faire du sur-place ?
Personnellement, je ne me retrouve plus dans ce chapelet de femmes et d’hommes fourbes qui manient aussi bien l’opportunisme que l’imposture. Le Congo a besoin d’une autre vision.
L’année 2023 sera sans doute le début de la vraie révolution qui commencera par une vraie prise de conscience collective et individuelle de notre mission et du réel dessein que nous projetons pour notre pays. Nous ne pouvons pas trahir cette mission car nous avons déjà mesuré la nature et l’ampleur des obstacles, même cachés, qui se mettront au travers de nos chemins vers un vivre ensemble meilleur.
Tous mes vœux de bonheur, de santé et de prospérité pour vous et vos familles en 2023.
Jean-Claude BERI
(1) https://www.dac-presse.com/le-budget-du-congo-brazzaville-retrouve-des-couleurs/
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