Le gouvernement « de rigueur » se transforme aujourd hui en gouvernement de « NGAI NA YO chez Florent TSIBA ».
Par Jean-Claude BERI

Où va le Congo-Brazzaville ? Au-delà des récurrents problèmes de gestions économiques et sociales auxquels les gouvernements successifs de Mr SASSOU ont habitué les congolais, comme si cela ne suffisait pas le gouvernement « de rigueur » se transforme aujourd hui en gouvernement de ‘ « NGAI NA YO chez Florent TSIBA ».
Les réunions quotidiennes dans les cabinets du conseiller spécial de SASSOU se transforment en chamailleries ridicules. Les ministres y entrent avec de dossiers du pays en souffrance de traitement et ressortent avec des jupons retroussés et les poings fermés. Sans pour autant aborder les vrais sujets qui animent la vie de la nation. Quand le ministre des affaires étrangères, le très courtois et sympathique Jean-Claude NGAKOSSO recadre l’architecture globale de son collègue Arlette SOUDAN sur le dossier de la COP 26 à venir qui se tiendra à Glasgow.
La ministre Arlette SOUDAN, oubliant toute déontologie et méthodologie dans ces moments d’échanges se lance dans une opération de démonstration de force dans un gouvernement ou elle se croit tout permis. Cela n’a pas évidemment au ministre des affaires étrangères, qui est finalement sorti de son calme olympien S’en est suivi l’échange mots qui n’honorent qui la fonction de ministre ni encore moins la république.
Dernièrement, nous venons d’apprendre la conduite frôlant le déni de l’autorité du Ministre de la Coopération internationale Denis Christel SASSOU NGUESSO à la volonté du Premier Ministre de vouloir réduire la délégation qui rencontrera prochainement le MEDEF (France) jugée pléthorique. Le Ministre de la coopération a estimé qu’il était de son droit de s’opposer à la décision du Premier ministre.
Voilà les signes de rigueur qu’on retiendra des 100 jours d’un gouvernement qui était censé remettre le Congo sur les rails de la compétitivité après les dégâts causés par la pagaille financière commises par les prédateurs économiques qui écument encore les rangs de ce gouvernement.
Peut-on encore parler d’un gouvernement de la république ou les ministres ne respectent aucune hiérarchie, s’adonnent ouvertement à des séances de rites d’envoûtement ou de fétichismes dans les bureaux des ministères qui leur servent à traiter les affaires de la république.
Depuis qu’il a été nommé Premier ministre de la République du Congo par le président Denis Sassou Nguesso, selon un décret rendu public le 12 mai 2021 pour devenir l‘un des plus jeunes premiers ministres de l’histoire de la République du Congo, le malléable Anatole Collinet MAKOSSO a prouvé son impuissance devant la horde des assoiffés du pouvoir du clan SASSOU qui affirment leur autorité dans un gouvernement qui prépare la succession et non la relance économique.
Cette démonstration de forces mise en branle par les pro KIKI au gouvernement n’étonne que les naïfs. Tout était déjà dans les tuyaux depuis le début. Ce gouvernement doit travailler pour mettre KIKI en lumière, même le Premier ministre doit s’incliner devant la farouche volonté affichée par les « chiens et chiennes de chasse » lancés par Denis Christel SASSOU NGUESSO pour la conquête du pouvoir absolu avant que les autres prétendants tapis dans l’ombre ne se manifestent clairement.
Faut-il se mobiliser pour sauver le soldat MAKOSSO ? La question ne mérite pas d’être posée, car le fameux soldat a d’ores signé son pacte pour l’humiliation et le discrédit. Le soldat MAKOSSO sait qu’il n’est un Premier ministre de façade. Les vrais dossiers sont traités ailleurs dans les officines dont il n’est pas admis.
Il faut simplement que les Congolais se préparent à contrecarrer le scénario macabre qui se déroule sous leurs yeux.
Le virage gouvernemental observé par tous, met fin à toute polémique sur un gouvernement d ‘union nationale et de rigueur. Comment peut-on soutenir un Premier ministre qui prend ses décisions d’un clan qui « prend tous les pouvoirs ? J’ai du mal à comprendre le caractère victimaire qui « reste au gouvernement.
Tout en laissant fruiter qu’il n’a pas les mains libres pour gouverner » Anatole Collinet MAKOSSO laisse toutefois transparaître depuis plusieurs jours une lassitude de plus en plus marquée à l’égard des conditions dans lesquelles il remplit sa fonction. Il n’a ni les moyens, ni l’autorité sur aucun des ministres qui ont tous été nommés selon des arrangements obscurs obéissant à une realpolitik dont Sassou seul détient le secret. En acceptant ce contrat Anatole Collinet MAKOSSO savait à quoi s’en tenir.
Quel peuple se prépare à sauver la nation.
Jean-Claude BERI
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