Les congolais de la diaspora privilégieraient-ils LE STATUT QUO PERMANENT?
Par
Jean-Claude BERI
Jean-Claude BERI
Depuis l’annonce de la candidature de DZON et KOLELAS, une littérature féconde en ineptie et contre-vérité prolifèrent sur la toile. La frange des opposants sachant qui détient tous les secrets pour déboulonner SASSOU s’est mise en branle pour décrédibiliser les candidats qui ont osé franchir le pas du STATUT QUO PERMANENT.
On oublie très vite que nous défendons une idée de la démocratie, celle qui consiste à respecter l’opinion des autres et surtout que la majorité ne se croit pas investit d’une science infuse. On n’aime pas KOLELAS et DZON, soit mais ils ont le droit de se présenter en tant que congolais a une élection tant le droit de leur permette. Quelle action, cette opposition de France qui s‘érige en donneur de leçon, a-t-elle déjà conduite jusqu’à terme pour prétendre être mieux placée que ceux qui sont sur le terrain pour imposer une ligne de conduite.
Les assises, le congrès de la diaspora, le regroupement par associations, les meetings, les réunions, les sit-in, et les marches, toutes actions bienveillantes ont été soldés par un suivi désastreux qui a abouti soit de ranger ces projets dans les tiroirs ou la démobilisation de beaucoup d’entre nous. Les calomnies, les crises d’egos, l’infiltration et la compromission jalonnent le parcours de cette diaspora de France, toujours à vouloir être au centre de la politique congolaise pour distiller le virus de la politique politicienne. Notre diaspora est trop imbue quand on sait que beaucoup de ses pseudos leaders de la diaspora sont noyés dans la perfidie et la corruption, les dirigeants choisis pour la plupart par affinité, la démission des intellectuels à jouer leur rôle d’incitation aux réveils des consciences se brisent devant le mur de l’obscurantisme intellectuel des nouveaux sachant de Paris.
Le Congo se meurt à petit feu sous une liesse d’un peuple drogué par une corruption incurable pendant qu’on tue et massacre ses enfants. Le remède de cette diaspora est le boycott ou l’absentéisme. Soit, c’est un point de vue que je conçois et je l’intègre désormais dans mon parcours. Mais ce que je ne conçois pas ce que cette diaspora mène une campagne active de soutien contre un système qu’on est censé combattre ensemble pour sa mauvaise gouvernance
L’argumentaire consistant à dire que les autres candidats n’auront aucun moyen de contrôle et de vérification dans les bureaux de vote ou seul le candidat du PCT peut y aller ou fournir des agents de contrôle n’est pas une nouveauté. Cela a été le cas en 2016, SASSOU a-t-il gagné partout au Nord ?
Les militaires voteront massivement le 17 mars prochain après avoir perçu une indemnisation compensatoire « illégale » de 100.000 f cfa, comment empêcher cette supercherie électorale ? Qui empêchera les militaires de voter deux fois, le 17 et le 21 ? Le PCT a déclaré que le Nord est plus peuplé aujourd’hui que le Sud, a-t-il eu besoin des élections pour mettre en place cette tricherie démographique à ciel ouvert ? Toute la stratégie de vol et tricherie mis en place par le système SASSOU aujourd’hui n’est que l’amélioration de celui qui existait en 2016, mais en pire. Si le peuple laisse faire ce ne sera pas la faute de DZON ou KOLELAS.
Demander au peuple de ne pas bouger maintenant mais d’attendre l’après vote de 2021 est un signe négatif lancé à l’endroit du peuple. Les chinois disent pour attraper le tigre il faut pénétrer dans la cage
Car après sa victoire, qui cette fois-ci sera légitimée par votre choix absurde, SASSOU aura encore les mains libres pour brutaliser et embastiller le peuple s’il se rebellait.
Le problème ne se situe donc pas à la candidature de DZON , ni de KOLELAS mais dans la mise en œuvre d’une vraie stratégie d’attaque de tout cet arsenal d’aspect anti-démocratique qui annonce la tricherie. Ne pas le faire aujourd’hui c’est fuir ses responsabilités politiques.
Ce combat ne se résume pas par un individu mais par la volonté populaire d’un peuple qui souhaite réellement se débarrasser de la dictature.
A force de tenir de tel discours on affaiblit le combat et on ouvre les passerelles de rancœur qui scelleront les divisions de demain. Je peux d’ores déjà vous dire que demain aucun leader n’aura l’onction du peuple. Sans le vouloir peut-être vous semez les graines de l’échec permanent. A force ne voir que des DZOISTE , des KOLELISTE aujourd’hui , demain eux ne verront en vous que des MOKOKOISTE.
Quand on regarde aujourd’hui l’état de cette diaspora bien-pensante avec le peuple, on note le clignotement incessant d’un immense signal d’alarme qui indique un niveau inquiétant de désintérêt d’un nombre considérable d’entre-eux. A l’approche des élections, l’indignation, la colère, le ras-le-bol provoquent un fort désir de changement ou, à l’inverse, une forte résistance qui s’exprime par de grandes mobilisations et un militantisme temporaire effervescent. Cette année nombreux ne peuvent concourir pour diverses raisons mais cela ne doit justifier en rien que tout le monde doit baisser les bras. Non le peuple doit s’exprimer librement sans subir une pression partisane.
Les manquements éthiques des membres de la diaspora de Paris portent lourdement à conséquence sur la participation citoyenne, il en est aussi de même en ce qui concerne les dérapages déontologiques de cette diaspora du pouvoir médiatique. Il ne fait plus aucun doute que la déformation des faits, les raccourcis simplistes et sensationnalistes d’un trop grand nombre de ces membres autant que les interprétations souvent sarcastiques ou tendancieuses et même parfois outrancières sinon carrément vulgaires contribuent largement à alimenter le cynisme ambiant face à la politique et à ses acteurs, tout en nourrissant la nouvelle culture de la politique spectacle du statut quo
Heureusement que le vote du peuple ne vous appartient pas.
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