Pendant que la France nage dans le gazier congolais, sassou prépare la “syrianisation” du Congo.

Par     Jean Claude BERI  

Une nation qui choisit de fermer délibérément les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une nation atteinte. Les présidents se succèdent l’idéologie impérialiste française est toujours incapables de regarder en face et de résoudre le « problème colonial » qu’ils avaient créé. Après la fin des guerres d’indépendance de façade accordée au pays africains ,la France néocolonialiste et les processus d’appauvrissement  des peuples africains mises en place restent opérationnelle.

Le modus operandi d’exploitation contre les pays africains reste le même: avalanche de sanctions,embargos, blocus économiques, mesures protectionnistes, culture de l’annulation, montée en puissance militaire dans les nations belliqueuses et menaces diverses. Mais surtout, la rhétorique belliciste; actuellement portée à son paroxysme.

De la côte d’ivoire au Cameroun en passant le Congo-Brazzaville, la France, confrontée aux d’éventuelles difficultés énergétiques imposées par le conflit Russie -Ukraine, n’a pas tardé à renouer avec cette France aux deux visages : Humaine et prédatrice exige un effort de guerre colossale au pays africains. Le Gaz des quatorze états africains ( anciennes colonies) est et doit être la propriété de la France.  L’hégémon est peut-être «transparent», du moins dans ce domaine, car il contrôle toujours un réseau international massif d’institutions, d’organismes financiers, de politiciens africains véreux, de PDG d’épouvantail , d’agences de propagande et de sécurité transformée en milice privé des clans au pouvoir . D’où cette prétendue invulnérabilité qui engendre l’insolence.

Qui ruine l’Afrique ? Tout le monde sait qui le fait, mais le suspect ne peut être nommé, il manie à un niveau supérieur le double discours caractérisant les prédateurs cachant mal leur ambition. projet de pilleur d’Afrique consistant à s’assurer l’énergie africain bon marché .

Une aubaine pour les dictateurs de la trempe de SASSOU qui n’attendait qu’une fenêtre s’ouvre pour s’adonner a son sport favori; l’appauvrissement du peuple et s’assurer le soutien de l’ancien maitre afin de garantir la succession d’un pouvoir honni

Un dictateur en fin de règne qui patauge d’humiliation en humiliation, honni par ses pairs a qui il veut imposer une respectabilité régionale. Un dictateur qui a de mal à imposer son fils à sa succession dans un pays en tension semi ouverte de crise politique.Tous les clans aiguisent leur couteaux.  Un dictateur qui a bradé l’économie et les matières premières aux puissances étrangères pour asseoir un pouvoir dominateur et meurtrier, ne peut que sauter au plafond lorsqu’il est invité a venir signer l’acte de d’appauvrissement accéléré du peuple congolais.

Du pétrole au Gaz , a chaque fois la même sanction économique pour le peuple souverain. Que rapporteront les bienfaits des retombées jugées énorme de exploitation du gaz congolais pour le peuple ?

“Une signature d’accord entre la République du Congo et Eni Congo a été finalisée le 21 avril à Brazzaville, pour augmenter la production et l’exportation de gaz de la société italienne. Une adoption d’engagement qui s’est tenue en présence du ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, du ministre des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, de son homologue italien, Luigi Di Maio, de son confrère pour la Transition écologique, Roberto Cingolani, et du PDG d’Eni, Claudio Descalzi. Après la signature de cet accord, une rencontre a eu lieu avec le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso.

Dans le détail, l’accord prévoit l’accélération et l’augmentation de la production de gaz au Congo, principalement par le développement d’un projet de gaz naturel liquéfié (GNL), avec un démarrage prévu en 2023 et une capacité estimée à plus de 3 millions de tonnes/an (plus de 4,5 milliards de mètres cubes/an).” https://www.jeuneafrique.com/1341258/economie/gaz-eni-booste-sa-production-de-gnl-au-congo-brazzaville/

Les volumes estimés dépassant largement les besoins du marché congolais, Eni Congo entend valoriser cet excédent en l’exportant

Voila ce qui fait courir la France dans le marécage gazier congolais.

Ils ont volontairement caché le dossier, le rôle du pouvoir en place. Le peuple sait que c’est un contrat biaisé , mais n’a pas osé dire par qui. C’est en fait aussi sinistre que possible, parce que le Congo se fait hari kiri tout seul. Si vous affrontez vraiment . La fance , en public, elle ripostera, en fabriquant une guerre sur le sol congolais. C’est une question de peur de l’émancipation et non de peur de la France.

Pendant ce temps, l’instauration d’une politique guerrière au Congo annonce une descente socio-économique dans un océan de ténèbres inimaginable. Il y a seulement quelques mois dans le supposé «paix » retrouvé, le pouvoir s’enfonce dans la culture du déni.  La barbarie risque de recommencer pour laisser libre cours à  une exploitation a grande échelle,  loin de toute opposition. Et les NGUESSO devraient en remercier «l’allié» français , qui manipule habilement des élites congolaises craintives et vassalisées. Bien plus dangereux cependant est un spectre que très peu sont capables d’identifier : une probable  syrianisation du Congo. Ce sera une conséquence directe de la débâcle de la France en Afrique.

D’un point de vue régional , les perspectives d’un accord militaire avec le Rwanda sont sombres.

La seule question concerne le réveil des congolais trop longtemps endormis. SASSOU et sa bande sont en train de décapiter lentement mais sûrement le Congo ,et finalement de briser «l’unité nationale » du pays . A cette allure le Congo pourrait n’être plus qu’un trou noir appauvri et croupion d’ici 2030. Tout ceci ponctué par l’utilisation d’une armée de mercenaires capables de mener des incursions ciblées de déstabilisation et/ou de terrorisme dans les zones a forte revendication.

Si l‘on ne se soulève pas maintenant, le Congo, sera désindustrialisée empêtrée dans plusieurs couches d’intra-guerre toxique, où sassou et sa bande joueront leur rôle de pompier pyromane. Au lieu de faire du Congo un îlot de prospérité : l’économie congolaise, destination idéale pour le capital sous régional et notamment le capital africain. C’est un sanctuaire des faussaires, pilleurs assassins …

Jean-Claude BERI