Pendant que le pyromane SASSOU NGUESSO déstabilise la sous-région, Macron lui adresse une invitation au forum pour la paix
Par Jean-Claude BERI
SASSOU et OKEMBA , les nouveaux parrains de la franc Afrique en Afrique centrale
Malgré quelques avancées constatées en Afrique en l’ouest sur le chapitre crucial de l’alternance du pouvoir comme en témoigne le geste exemplaire du Ghana, Nigéria, en Afrique centrale, le syndrome de la folie du pouvoir, résidu pathologique des dictatures et des autocraties qui s’installèrent durablement par la force constitue de nos jours la menace la plus sérieuse contre la démocratie en Afrique Centrale. La menace la plus évidente vient de l’un des tout petit pays de cette zone, le Congo-Brazzaville dont les dirigeants en l’occurrence Monsieur SASSOU NGUESSO s’illustre par une pyromanie politique envers ses voisins.
Ce syndrome congolais de la folie du pouvoir, dont SASSOU NGUESO en est le porteur zéro, source de la pyromanie politique qui transpire dans la sous-région des Cemac , se décline sous deux formes principales. La première forme est celle d’un chef d’Etat, démocrate autoproclamé, qui refuse le verdict des urnes prononçant sa défaite, décide de se déclarer lui-même vainqueur de l’élection présidentielle 2000, 2006, 2016, 2021, et décide de conserver le pouvoir en refusant le principe démocratique de la majorité du vote. La deuxième forme est celle d’un chef d’Etat en fin de règne qui refuse d’abdiquer mais qui croit fortement être inspiré par la culture des dictatures et des autocraties du passé, qui décide de s’octroyer contre la constitution ou en la manipulant, un nombre indu et non autorisé de mandats pour déporter l’insécurité et la déstabilisation des pays voisins.
Après la débâcle du régime MOBUTU, on a vu comment les services congolais (Brazzaville) reconquête du pouvoir SASSOU a entretenu un climat de climat de tension palpable avec la RDC son grand voisin d’en face. Un climat d’insécurité sciemment instauré pour asseoir son propre pouvoir fébrile et totalement bancal.
De même, aujourd’hui, en piétinant sa propre constitution, il permet au RWANDA (autre pays) d’installer des canons et ses troupes, en terre congolaise (Brazza) déstabiliser la RDC. A en croire que SASSOU NGUESSO veut contrôler la RDC ? De l’arrestation suspecte de Marcel MAKOME, en passant par l’évacuation de François BEA, aux frais du contribuable congolais, les services de SASSOU NGUESSO sont directement visés.
Comme si cela ne suffisait pas le voilà de nouveau l’architecte en Centrafrique, encore un pays voisin, mais seulement au lieu de construire un havre de paix en Centrafrique, SASSOU NGUESSO y a injecté le virus de la division et la manipulation. Ceci en armant Paul, tout en déshabillant Pierre. Pendant que la RCA s’enflammait SASSOU préparait sa sauce avec des opposants vomis par le peuple centrafricain mais que lui et ses maitres de la franc Afrique voulaient absolument imposer. Après cet échec cuisant le voilà qui murmure à l’oreille de TOUADERA l’idée de briquer un troisième. Une idée saugrenue qui lui a valu le titre de « l’empereur » décerné par Alassane OUATTARA, qui venait justement de passer son examen de passage du troisième mandat sous les conseils de SASSOU.
Vous lirez également sur ce site l’implication de SASSOU dans la déstabilisation de la guinée. Il est dit «…Denis Sassou Nguesso ne serait pas étranger à la »neutralisation » de Dadis Camara commandité depuis l’Elysée, donc Nicolas Sarkozy. »
Toute récemment, le même pyromane régional se serait encore fait remarquer en tentant de déstabiliser le Gabon. L’opposant et ancien président du Parlement au Gabon doit expliquer à la justice pourquoi il transportait une telle fortune en revenant du Congo.
« Car certains pensent que l’argent qu’il transportait provenait de la présidence congolaise, pour financer la candidature des Démocrates à la présidentielle gabonaise de 2023.
Certaines sources comme le « Collectif Sassoufit », explique que ce ne serait pas la première fois que Denis Sassou Nguesso finance des mouvements de rébellion ou d’opposition dans des pays de la sous-région. D’autant que son animosité envers Ali Bongo est de notoriété publique. Selon Andrea Ngombet, cette animosité remonte à la succession d’Omar Bongo : « L’héritage de feu Bongo père devait être partagé entre les héritiers des différents mariages du président Bongo. Et l’un des derniers mariages était celui avec la fille Sassou Edith Lucie Bongo Ondimba. Cette succession s’est très mal passée. Il est de l’intérêt du président Sassou de rétablir, en quelque sorte, ce qu’il estime être son droit de succession sur le Gabon. »
S’agirait-il ainsi que d’une histoire personnelle et familiale ? « Au départ, c’est presque toujours ça », estime Andrea Ngombet. « Et après, il y a des intérêts plus stratégiques car à chaque fois que le Congo a été déstabilisé, les armes ont transité par le Gabon. » (2)
On ne le dirat jamais assez SASSOU NGUESSO demeure un égocentré incurable, le pyromane régional, shooté à la drogue dure du pouvoir, s’aménage le soutien d’une partie de l’élite politique africaine et d’une importante partie de la haute hiérarchie militaire et sécuritaire du pays moyennant des privilèges et des avantages financiers. Il prend soin d’instrumentaliser et de manipuler les institutions, notamment la cour constitutionnelle, pour légitimer par le droit la perpétration de sa pyromanie. Pour donner à cette pyromanie une assise sociale, il mobilise son ethnie, sa région, sa confession religieuse (obédience fétichistes) et s’appuie sur des milices constituées en grande partie de jeunes de son ethnie (OLLOMBO, OYO, TSHAMBITSO et BOKOUELE) , et pour partie de jeunes désœuvrés des villes ou des campagnes, victimes de sa politique de prédation ! L’aménagement d’un vaste réseau de soutiens multisectoriels extérieurs comme l’avait démontré ici l’expertise du Pr BANKOUNDA MPELE et MAFIMBA MOTOKI, , complète la panoplie de cette stratégie de ce déchet politique qui joue au pyromane régional , SASSOU NGUESSO.
C’est une victoire pour le pyromane SASSOU qui peut compter sur le soutien de la France. Au terme de ces catastrophes en cours, dont l’instigateur fut clairement identifié, elle exigera pourtant que les victimes de l’aventure destructrice de son poulain pyromane, qui se sont bien souvent trouvées en situation de légitime défense face à son hubris macabre et à sa folie destructrice, soient judiciairement jugées et condamnées au même titre que l’aventurier et sa clientèle politique militaire et sécuritaire. (1)
Le pyromane politique SASSOU NGUESSO peut, dans ces conditions, se délecter d’avoir réussi à entrainer ses victimes dans sa chute finale. Car il sera bel et vient inviter à la table des démocrates pour parler de paix.
Le pyromane SASSOU NGUESSO, le Dracula congolais des temps moderne qui n’a pas hésité à sacrifier le destin et le bien-être de son peuple sur l’hôtel sanglant de son égoïsme maladive, peut finalement se réjouir de voir les victimes ( Augustin KALLA KALLA , JMM MOKOKO, OKOMBI SALISSA et autres ) de son imposture et de ses agressions judiciairement assassinées et condamnées.
Le déchainement de l’opération macabre du pyromane politique inaugure en effet un cycle mortel de violence et instaure un chaos qui enferme ses victimes dans un piège. Bien souvent contraints de se défendre, en opposant à la force et la brutalité démesurées du pyromane une force équivalente sinon supérieure pour survivre, celles-ci deviennent, malgré elles et à leur corps défendant, des criminels et des assassins. Ainsi, la radicalité du déchainement de violence qui permet d’impliquer les divers protagonistes dans le cycle des meurtres, constitue la garantie qui permettra au pyromane de réclamer le tribunal pour tous au terme de l’échec de son aventure. Pour s’en sortir judiciairement le pyromane politique doit déclencher une violence paroxystique. C’est l’assurance de son éventuelle impunité qui est toujours négociée sur l’autel de la réconciliation d’une société divisée.(1)
L’accumulation des atrocités et des atteintes aux droits de l’homme a contraint l’ONU, les États-Unis, et même l’Union européenne à émettre des protestations, tandis que cette tragédie, qui devrait retenir l’attention des Français du fait du soutien aussi honteux qu’indéfectible, réaffirmé par Emmanuel Macron, au despote sanguinaire et sénile de Brazzaville, est couverte en France par le silence des médias de masse. Tant que le pétrole, le gaz et autres minerais précieux couleront à flot dans les paniers des franc africains, les dictatures d’Afrique auront encore de beaux jours quoi qu’ils fassent. C’est la nouvelle lecture de la démocratie à l’endroit de l’Afrique des dictatures.
Jean-Claude BERI
Note de lecture et bibliographie
(2) https://www.dw.com/fr/gabon-proc%C3%A8s-guy-nzouba-ndama/a-63482619
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