Quand les nguesso tuent la presse congolaise.
« J’interpelle ici le ministre Jean-Claude NGAKOSSO, en sa qualité de professeur de l’université Marien NGOUABI, enseignant en Sciences et techniques de la Communication ou est passé le sens de la liberté de la presse que vous nous enseignés ? » JCB
Par Jean Claude BERI

Depuis leur retour sanglant au pouvoir en 1997 _1998, marchant sur les corps de milliers de congolais injustement massacrés le clan SASSOU-NGUESSO n’a cessé d’user d’intimidation et d’assassinats pour soumettre tout ce qui ose s’opposer à leur pouvoir. Au-delà des politiques qui sont arbitrairement arrêtés et enfermés dans des geôles insalubres, les jeunes étudiants, et autres citoyens lambda sont également victime de l’intolérance d’un régime sanguinaire.
Denis Christel SASSOU NGUESSO, Claudia SASSOU, Edgar NGUESSO, Jean-Jacques BOUYA, Dominique OKEMBA … ont tous une dent conte la presse congolaise. En mettent en lumières les frasques d’une famille qui ne sait différencier la vie politique de la vie publique mondaine, les journalistes en exposant leurs escapades devant tout le monde n’ont fait que leur travail. La liberté d’expression ne connaît pas de frontières, mais, aujourd’hui, elle est en grand danger en République du Congo, malgré que sa liberté soit garantie par la constitution. Certes, la liberté ne signifie pas le droit de tout faire ou de tout dire.
Au Congo-Brazzaville, écrire n’est un acte si simple. Faut savoir quoi écrire et surtout qui égratigner. Autrement on risque d’être accusés d’espionnage ou considérés comme des ennemis publics. À cause de leurs écrits, leurs paroles, leurs dessins, leurs récits, leurs témoignages, leurs chansons, la liste des écrivains, des journalistes, des blogueurs, des traducteurs, des artistes harcelés, arrêtés, torturés, tués ou contraints à l’exil ne cesse de s’allonger tristement causant aujourd’hui une sorte de sinistrose de la presse congolaise.
J’interpelle ici le ministre Jean-Claude NGAKOSSO, en sa qualité de professeur de l’université Marien NGOUABI, enseignant en Sciences et techniques de la Communication, ou est passé le sens de la liberté de la presse que vous nous aviez enseigné ?
Des centaines de victimes croupissent dans les geôles, d’autres ont été tuées, assassinées ou abattues de sang froid ou exécutées sommairement. Purger de lourdes peines de prison dans des conditions de détention inhumaines doit être considéré comme subir une condamnation à mort – une mort à petit feu. La psychiatrie punitive et forcée pendant de longues années de détention arbitraire des prisonniers politiques, d’opinion et de conscience en République du Congo-Brazzaville, ce crime odieux et révoltant doit aussi être porté à la connaissance du monde moderne, comme le fait si bien le CAD.
Une jeune étudiante Chancelia Moulounda est injustement arrêtée et a purgé presque 20 mois de prison, pour juste défendu une certaine idée de la justice. Les journalistes qui mis en lumière, nombreux ont été menacé de mort. Arsène Severin, dans le cadre de son travail met à la disposition du public un reportage, rien de plus, il est menacé, ou est votre sens du respect de la liberté de la presse Monsieur Jean-Claude NGAKOSSO ?
Lorsque les frasques de Denis Christel SASSOU et sa dulcinée, ou les images de la cinquantième anniversaire de Claudia SASSOU font le tour du monde dans une sorte de NOVELAS ridicule, ou Edgar SASSOU dont les audios se partagent par milliers sur les réseaux sociaux le présentant comme un prédateur sexuel des enfants de la famille, pourquoi devront–on limiter le droit à l’information ? Ces mégots de sujets stupides n’intéressent pas les congolais. Cherchons à sauvegarder cette presse encore debout qui se bat avec les moyens du bords qui nous éclaire , nous éduque, nous enseigne le patriotisme….
Monsieur Jean-Claude NGAKOSSO pour avoir été mon Président de jury, je peux témoigner de tes qualités d’homme consensuel et d’homme d’une certaine idée de la liberté de la presse, comme vous nous l’avez appris avec Guy Noel SAM et autres enseignants . Etes-vous satisfait de cette sinistrose de la presse congolaise ? Ou dois-je comprendre que vous avec longtemps basculé du côté de ceux qui font de la presse congolaise un adversaire en lieu et place d’un quatrième pouvoir ?
C’est honteux et scandaleux de constater qu’au Congo-Brazzaville, le Conseil supérieur de la liber té de communication (CSLC) est, dans sa grande majorité, composé de militants du PCT et surtout dans d’autres pays comme le Sénégal, le Benin, ou encore le Cameroun, la régulation des médias est l’apanage des membres de la société civile ou des ecclésiastiques.
Dois-je rappeler ici que La liberté d’expression est l’une des libertés fondamentales, proclamée dans l’article XI de la Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »
Cet acharnement devient ridicule et un boulet pour une presse pleine d’avenir Toujours extrêmement surveillée, la presse voit la censure remise à l’ordre du jour est un signe de recul démocratique. La liberté d’informer est l’un des principaux indicateurs du bon fonctionnement d’une démocratie. Laisser les politiques géraient la presse congolaise, c’est signer l’acte de décès d’une presse libre et indépendante si ce n’est pas déjà entériné. Et c’est le Congo qui perd.
Jean Claude BERI
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