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SASSOU NGUESSO et son caniche de premier ministre dans l’impasse

SASSOU NGUESSO et son caniche de premier ministre dans l’impasse

Jean-Claude BERI, communicant, activiste et libre penseur – Lyon –

Par  Jean-Claude BERI

 » Avec SASSOU NGUESSO, le Congo, comme État, n’est qu’un gîte d’étape aux réseaux du crime organisé dont l’unique obsession est : pouvoir et profit financier. » JCB

Le peuple congolais scrute la situation au bord de l “asphyxie que traverse le gouvernement congolais. Sans filtre , les congolais qualifient ce gouvernement de fourmi ridicule et blessée qui a perdu toute crédibilité, un monstre qui saigne. Et même si c’est une question de temps, même s’il saigne longtemps, il va finalement mourir parce que cette génération de la jeunesse a arraché sa colonne vertébrale. Il ne peut plus marcher. Il va ramper un moment puis s’écrouler. Les congolais ne les laisseront pas se relever. Il était temps que les consciences patriotiques se réveillent.

Dans cet atmosphère sentant le soufre, la sueur et le sang, les congolais scrute l’avenir avec beaucoup d’appréhension. Ensemble,  ils vont chercher à y voir un peu plus clair dans ce que vit le plus grand pays scolarisé d’Afrique centrale dans les années 80.

Depuis cinq ans , pas un jour où une manifestation n’est pas réprimée, une femme, un homme, un enfant ou un adolescent tués par les milices claniques qui imposent la loi dans le pays. D’un fil, si on en croit les témoignages d’opposants. Difficile de chiffrer les morts : centaines de morts répertoriés et plus de centaines arrestations sans compter les disparitions. Tout peut arriver au Congo, y compris le pire, une répression encore plus sanglante. Le régime peut-il encore tenir ?

Les jeunes sont-ils les seuls à tenir le flambeau de la révolte ? Vers quoi peut basculer cet État glouton ? Une opposition est-elle en train de s’organiser ? Pourquoi les familles des hauts dignitaires du pouvoir s’organisent-ils en catimini à planquer leurs fortunes injustement acquises à l’étranger ? La guerre des écuries est bel et bien lancée et les membres du gouvernement se regardent maintenant en chiens d’attaque?

Le parrain de toute cette mafia gouvernementale, Denis SASSOU NGUESSO et son caniche de premier ministre font le partage entre les informations indiscutables, celles qui paraissent plus douteuses et d’autres relevant de l’intoxication pure et simple. Depuis l’annonce de l’affaire FIGA , la foule proteste, hurle, puis suit un grand silence. Pourquoi ? Ou plus exactement qui protège MIKOLO et qui protégè MBOULOUKOUE ?

La désinvolture de Denis SASSOU NGUESSO et son premier ministre à l’égard d’une question aussi délicate que celle de la transparence financière, ou la lutte contre le vol et la corruption nourrit l’incompréhension et la colère, qui mettront du temps à retomber.

La crise politique rampante que nous connaissons depuis 2000 s’accroît de présidence contestée en présidence usurpée. Elle s’est aggravée pendant  la montée en puissance des écuries, et plus encore au cours de l embellie financière des années 2000. SASSOU NGUESSO avait choisi alors comme tactique d’être élu et accordé l’impunité à tous ceux qui pillent la république pourvu de soutenir sa vision étriquée. Mais pour éviter de cristalliser une collection de mauvaises humeurs née de sa mauvaise gestion des hommes, il laisse proliférer les écuries qui s’imposent par leur appétit vorace sur les finances du pays. Cela a peut-être bien fonctionné un temps mais aujourd’hui force est de constater que cette stratégie implose son pouvoir et affaibli son autorité.

MIKOLO , membre influente de l’écurie Jean-Jacques BOUYA est confrontée à l insolence d’un MBOULOUKOUE membre de l ‘écurie KIKI-Florent TSIBA. Qui doit-on sanctionner et  qui doit bénéficier d’une impunité totale?

Pourtant ce dilemme kafkaïen pourrait se résoudre simplement en observant la loi. « Nul n’est au-dessus de la loi » malgré ce principe énoncé,  la croisade engagée contre la corruption afin d’assainir les finances publiques et de redorer l’image du pays apparait comme mission biaisée , une justice deux poids deux mesures. Car au pays du président gâteux SASSOU , ce sont les écuries qui font la loi. Elles étendent leur influence dans toutes les sphères des institutions , les magistrats, les procureurs, les policiers, les députés, les services obéissent à des lois non écrites du milieu. C’est dire que la loi n’est plus la loi au Congo car la loi c’est la volonté de SASSOU

L’ampleur du “chaos délibéré” dans lequel est plongé le pays conduira sans doute à la désintégration des principaux piliers de l’économie politique congolaise . En attestent l’effondrement des services publics les plus élémentaires, la discorde politique chronique et débilitante et la fuite massive des cerveaux, la prévalence de l’impunité face l explosion des malfrats , pilleur au cols blancs. Parallèlement, les classes moyennes et pauvres, à qui ce modèle n’a jamais bénéficié, supportent l’essentiel du fardeau de la crise. Pendant ce temps le pays est dépecé par les enfants et parents sassou qui se sont auparavant constitués en petits groupes de pilleurs

Le déni délibéré sur fond de corruption massive provoque des cicatrices indélébiles qui marquent l’économie et la société. Plus de trois ans après le début de la grave crise financière que traverse le Congo, le pouvoir en place n’a toujours pas tracé et encore moins entamé une voie crédible vers la reprise économique et financière Pire il montre des signes d’agonie ou effondrement. Avec un premier ministre aux ordres des écuries on voit mal comment il pourrait de toute urgence s’orienter vers l’adoption d’un plan de redressement et de stabilisation macro‑financier crédible, exhaustif et équitable et accélérer sa mise en œuvre afin de prévenir un effondrement total de ses systèmes socioéconomiques et de mettre immédiatement un terme à la perte irréversible de capital humain.

Derrière chaque cas de corruption avéré, il y a un membre d’une écurie qui se sait intouchable sauf lâchage du maitre

Les écuries presidentielle qui écrasent le Congo révèlent leur vrai visage de pieuvre tentaculaire du crime organisé et de la narco-économie. Elles seraient devenues des groupuscules politiques globaux d’une société menée, tambour battant, par le trading à haute fréquence des marchés boursiers et des circuits sophistiqués de blanchiment de l’argent sale ou volé. Avec SASSOU NGUESSO, le Congo, comme État, n’est qu’un gîte d’étape aux réseaux du crime organisé dont l’unique obsession est : pouvoir et profit financier.

Jean-Claude BERI

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