2012, année de l’incompétence et de l’irresponsabilité au sommet de l’état.

L’association DAC profite de cet espace de dialogue républicain pour adresser un message de sympathie en cette nouvelle année 2013 aux nombreux lecteurs qui donnent vie à ce site et à l’ensemble des congolais par la même occasion.

Seulement,  il n’est pas facile  d’oublier une année 2012 difficile,  sanglante secouée par une austérité condamnant les 2/3 de la population. Même pour un peuple courageux, digne et humain le prix à payer est très lourd. Comme il est également difficile de dire comment la plupart des foyers congolais passeront ces fêtes tant qu’il y règne un immense désespoir et d’injustice sociale.

Nous vous proposons de revisiter cette année 2012 qui fut l’une des années les plus marquantes de notre jeune histoire.

2012, année de l’incompétence et de l’irresponsabilité au sommet de l’état.

Drame du 04 Mars 2012

298 morts, 3132 blessés plus de 100000 personnes sinistrés, des milliers de maisons ravagées, des quartiers entiers devenus inhabitables (chiffre officiel gouvernement congolais). La vérité sur cette catastrophe ne saura probablement jamais connue ni encore le nombre exact des morts.

Des arrestations arbitraires pour des compatriotes qui « «… Tout simplement en voulant défendre des principes de justice, d’intégrité, et d’espérance que nous partageons tous, Maitres MALONGA, HOMBESSA, MPOUELE, TSOUROU et beaucoup d’autres ont subi des pires humiliations dont on ne peut imaginer. » JCB

Élections tronquées, une démocratie biaisée.

« Le message des ¾ de la population s’abstenant de participer à cette mascarade électorales de juillet et Aout 2012 est limpide et ne laisse entrevoir aucune autre interprétation que celle rendant responsable SASSOU NGUESSO et son Parti-Etat  de manipulation d’une jeunesse  abandonnée, de destructeurs de la paix civile qu’ils croient incarner avec ses manœuvres de terreur contre les populations, de scarifier la vie sociale en la hachurant d’une doctrine clanique propulsée par l’argumentaire de la peur et de hold-up électoral éhonté, ponctué par une corruption généralisée. »

La corruption et le mensonge au zénith de l’indécence

Le plus grand fléau qui mine l’économie congolaise, la corruption,  continue à sévir de plus belle. Là encore, le gouvernement a brillé par une insolence politique frisant presque l’indécence.  « La politique d’effet d’annonce pour amadouer un auditoire qui ne croit plus en vos promesses jamais honorées est une preuve de plus que l’indécence politique des dirigeants congolais a atteint un paroxysme décadent qui noie les autorités de Brazzaville dans leur propre mensonge.»

Un presse muselée

« L’un des baromètres d’une société démocratique moderne et d’un Etat de droit est la place réservée à la liberté de la presse. Celle-ci irrigue le champ de l’édification de la démocratie. A ce titre, on ne peut pas parler d’Etat de droit sans liberté de la presse. Plusieurs déterminants, en effet, permettent d’évaluer cette liberté à savoir le cadre juridique ; l’environnement économique et social et la responsabilité des journalistes. »  Est c’est le cas ? (RPDH)

Rapport accablant sur la torture au Congo (OCDH)

« La pratique de la torture en République du Congo est émaillée non seulement des cas d’actes de sévices, flagellation, et autres, mais aussi par une liste des décès dans les lieux de privation de liberté ou non par les fonctionnaires de l’administration des forces armées congolaises, de la gendarmerie et de l’administration pénitentiaire.

La majorité des cas portés au niveau de la justice n’ont jamais connus de suite favorable et, malgré ces atrocités, la plupart des auteurs conservent leurs fonctions. »

Congo-Brazzaville : la misère au menu des congolais.

« La cherté des denrées alimentaires dans les deux grandes villes du pays (Brazzaville et Pointe-Noire) dépasse l’entendement de bons nombres d’observateurs. La promesse du Ministre du commerce et de l’approvisionnement promettant faire de l’année qui s’achève : une «  année de lutte contre la flambée de prix » s’est vite résolu à ranger son pompeux slogan dans les tiroirs laissant libre champs aux marchands véreux de faire la loi au détriment des populations. Plus aucun produit de première nécessité n’est vendu aux prix référentiel légal du ministère du Commerce. D’année en année, le budget des ménages explose atteignant au bas mot aujourd’hui la somme de 350.000 f Cfa pour une famille modeste de cinq personnes à raison de 11.700 f Cfa par jour en dépense alimentaires pour un repas convenable. »

« Les promesses de 40.000 emplois par an de Denis Sassou Nguesso sont restées lettre morte. Elles se sont évaporé comme des écrits sur du sable du Sahara. C’était du grand bluff  » (1) Comme le fut les slogans creux « l’autosuffisance alimentaire en l’an 2000 » « l’année 2012 sera l’année de la santé et de l’électricité pour tous » «  les chemins de l’espérance » ; «  la municipalisation accélérée » «  chemin d’avenir »…

Le calvaire des abonnés de la SNE

Les années passent, les promesses s’accumulent mais pourtant la situation dramatique que vivent les abonnés de la Société Nationale d’Électricité (SNE) de la plupart des quartiers de Brazzaville ne change guère.

LA SNDE, une gestion d’eau désastreuse

« La SNDE n’est pas épargnée de cette catastrophe économique. Au delà de sa hiérarchie sur laquelle  pèsent de lourds soupçons de corruption,  de mauvaise gestion, de détournement, d’embauche par cooptation familiale ou lié à la coloration régionale,  c’est toute la politique de la société qu’il faut repenser. La descente dans le fossé des déficits ne date pas d’aujourd’hui. Les causes peuvent être remontées à l’époque du monopartisme où le PCT utilisait les hommes incompétents au clientélisme avéré au sommet des entreprises. Ces mêmes causes s’observent également aujourd’hui avec le retour des cellules du parti dominant qui s’octroient tout dans les entreprises publiques. De la philosophie socialiste importée de Moscou on est tombé dans l’accaparement du pouvoir étatique par un clan et ses valets aux tentacules prédateurs dévorant tout sur leur passage. Le peuple congolais est jeune mais surtout remuant. Mais nos élites ne se rendent pas compte car elles ont une conscience historique faible. Et nos dirigeants, en majorité, sont des  » moutons d’élevages «  héritiers d’un même cheptel c’est-à-dire le PCT. Ils sont tous dans la pratique archaïque de la politique et ne se rendent pas compte que le vent a déjà tourné ».

Catastrophe tragique : plusieurs morts suite à l’effondrement du pont reliant Mouyoundzi à Bouansa

« L’émiettement progressif des infrastructures routières qui font reculer de plus de 30 ans en arrière le décollage économique du pays montre à quel point notre pays est laissé à l’abandon. L’effondrement du pont reliant l’axe Bouansa-Mouyondzi est la résultante du déficit préjudiciable des autorités actuelles en matière de politique routière »

Crash d’avion

« 31 morts du dernier crash d’avion le 30 Novembre dernier.

« La sécurité des populations doit être au centre des préoccupations de la classe politique en général et de celles des dirigeants en particulier. Avec le 04 mars 2012, les Congolais se sont rendus compte de choses extrêmement graves.

Parmi celle-ci, on peut noter qu’en octobre 1980 le Général Denis SASSOU NGUESSO, alors Président du Comité Central du PCT, Chef de l’Etat, avait fait adopter au cours réunion du Bureau Politique élargi au Gouvernement, le Schéma directeur d’urbanisme de la ville de Brazzaville qui prévoyait entr’autres :

– à court et moyen terme la délocalisation des casernes ;

– le déplacement à partir de l’an 2000 de l’aéroport de Pointe-Noire et de 2010 de l’aéroport international de Maya Maya, dont les sites entourés de quartiers résidentiels, ne répondraient plus à ce moment aux normes de sécurité des populations. » (C MIERASSA).  Est-il concevable que tous les ans ou deux ans que la sécurité des populations et des biens soit gravement exposés par des avions douteux ne disposant d’aucune assurance ?

Brazzaville: Ville impropre

Quel est le cadre de vie des Brazzavillois et Brazzavilloises ? Les populations de Brazzaville doivent se demander quelle est la politique d’assainissement et de salubrité de leur ville ? Quel est le projet de l’actuel Maire en matière d’assainissement ? Il ne sera jamais assez dit ou écrit sur le sujet  tant que la vie de nombreux citoyens congolais sera mise en danger par la faiblesse ou l’incompétence du Président du conseil municipal de Brazzaville et la Société   SATAREM censé tout mettre en œuvre pour lutter contre l’insalubrité. »

La gestion du dossier « Interdiction des sacs plastiques » : Madame MUNARI dans l’impasse.

« Rien de bien concret n’a pu être observé depuis l’annonce du décret interdisant la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sacs et sachets en plastique pour la vente d’aliments, de l’eau et de toutes autres boissons. On a eu l’impression que la promulgation de ce décret ne visait  qu’un seul but  « tuer dans l’œuf une démarche salutaire pour la lutte contre l’insalubrité dont le gouvernement n’avait ni pensé ni préparé sa réalisation. » Les congolais que nous avions rencontrés, nous ont confié que les entreprises congolaises fabriquant ces sachets bénéficient des largesses des hommes du pouvoir. La frontière entre les entreprises puissantes et ce gouvernement corrompu s’est brouillée considérablement.  Nous dénonçons ces politiciens qui  prennent l’argent de ces  entreprises pour financer leurs campagnes, lancent des politiques qui récompensent ces dernières  quand ils arrivent au pouvoir, puis trouvent des emplois très bien payés chez elles une fois évincé du pouvoir. C’est de la corruption pure et simple. »

Une pollution sous silence, les populations victimes et exposées.

Une pollution assaillant les côtes méditerranéenne de Pointe –Noire provoquant une pollution environnementale sans précédent inquiète grandement les populations. Pourtant « ce gouvernement ne communique pas sur cette situation qui aujourd’hui est de notoriété publique. C’est plus ou moins un sabotage des valeurs républicaines auquel nous assistons. En expose les populations aux multiples dangers environnementaux pour choisir la fuite en avant au lieu de prendre les responsabilités qui s’imposent dans des pareilles circonstances. Nous savons que la protection de l’environnement est une priorité de seconde catégorie pour ce gouvernement dont l’avidité mercantile est placée au sommet de l’échelle »

Inondations

22 morts pour les inondations de Pointe -Noire et 16 (morts) pour ceux de Brazzaville et des milliers de sans abris …» C’est le chiffre des quatre derniers mois de l’année. Il n’est exclut que ce chiffre soit réactualisé. serait-il compréhensible que des quartiers entiers soient asphyxiés par le refoulement des eaux ? N’Y aurait-il pas là une responsabilité des maires faillibles aux attentes populaires, urgentes et légitimes des populations ?

Conclusion.

Pas besoin de s’étendre sur ce qui a été un gros mensonge et surtout une grosse escroquerie qui a permis a beaucoup de personnes proches du clan de s’enrichir. Sur le terrain, les faits parlent d’eux-mêmes. La chasse est ouverte ! A qui mentira le plus, promettra les meilleures solutions, trouvera les remèdes à la crise socio politico actuelle, arrivera à endiguer le chômage, parviendra à nous faire  vivre mieux a défaut slogans farfelus. Aucune organisation politique n’est capable de relever notre pays. On assiste a des scènes désolant ou on jette un os dans la cour et tous les fauves se jettent dessus pour se partager le repas ou mieux se partager les portefeuilles privilégiés. Le Congo, notre pays a pris le chemin inverse depuis le retour sanglant au pouvoir de Denis SASSOU NGEUSSO dans la mesure où les efforts démocratiques entamés dans les années 90 sont remis en cause.

Vivement l’année 2013 qui nous permettra de poursuivre et d’intensifier notre travail pour préparer l’avenir. La tâche sera d’autant plus ardue que notre pays se trouve au cœur non seulement d’enjeux de développement majeurs mais aussi d’une confiscation clanique du pouvoir

Espérons que cette nouvelle année sera l’occasion pour les congolais de voir plus clairement les différentes voies qui leurs sont proposées pour l’avenir de notre pays.

Malgré tout, nous sous souhaitons à tous de passer de bonnes fêtes de Noël et de fin d’année.

DAC