En ce jour du 21 Juin, le monde entier célèbre la Musique, cette chose qui égaie notre ouïe, nous délivrant de l’ennui, de la tristesse, des miasmes morbides de cette vie trépidante et nous entraînant dans un monde de rêve et de béatitude, nous permettant de taquiner le bonheur de vivre un instant.
A l’heure où les musiciens peu scrupuleux – ou du moins ceux qui prétendent l’être – monnayent leurs talents dans les dédicaces litaniques, dévoient l’art noble, en cousant des broderies aux hommes iniques et en faisant l’apologie des antivaleurs, je voudrais dire ma gratitude à cette jeunesse consciente du Congo-Brazzaville dont on n’entend pas encore beaucoup parler (ce n’est qu’une question de temps), et qui prend le pari de réveiller les consciences encore endormies avec la clé de sol. Je veux parler des diables rouges qui ambitionnent de faire évoluer les mentalités et d’imposer un autre regard sur les jeunes, à travers un projet noble, artistiquement correct et qui réunit plus de 100 artistes venus de tous les horizons. Preuve que les velléités ségrégationnistes de nos ainés n’ont pas de prise sur nous.
Ce projet s’astreint à maintenir allumé le flambeau de l’espoir et prône l’unité de tous les Congolais, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest.
Nous, jeunes du Congo, nous ne voulons pas rester en marge de ce qui se fait aujourd’hui pour demain.
Ce ne sont certainement pas ceux qui ont dépassé l’espérance de vie qui sont le mieux qualifiés pour nous parler de l’avenir. Le chemin de l’avenir, c’est nous ! Nous sommes l’avenir et c’est maintenant que ça se passe ! Eux, ils constituent les vestiges du passé.
Nous voulons reconquérir le leadership sur le plan culturel et artiste dans la sous-région. Aussi nous participons de cette logique de reconstruction et d’appropriation de notre identité culturelle. Car, au fond, que signifie « être Congolais » aujourd’hui ? Qu’est-ce qui, en dehors du simple gentilé, fait de nous des « Congolais » ? De quoi devrions-nous être « fiers », ainsi que le clame notre hymne national ? De l’étiolement de la morale ? De la paupérisation de la population alors que nous sommes assis sur des richesses ? Du délaissement de la jeunesse ? Du sentiment de rejet général ?
La musique ne doit pas seulement servir d’exutoire au divertissement. La musique est la voix de l’âme, elle devrait communiquer avec le cœur, le centre de la pensée. L’esclavage mental est celui dont il est le plus difficile de se défaire. C’est de ce côté-là qu’il faut travailler sans relâche.
Joignez-vous à nous pour soutenir les diables rouges.
Je vous laisse écouter le slam « il était une fois ». Surtout, écoutez-le, non pas avec vos deux oreilles, mais avec votre cœur. Et que vive la musique !
Cliquez ici pour écouter « Il était une fois » tiré de la compilation à venir des diables rouges:
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