Dans son discours à Brazzaville, au stade Éboué, le général de Gaulle avait le 24 août 1958 demandé à tous les territoires africains de former avec la France une « Communauté France-Africaine ». Répondant à sa demande, Fulbert Youlou qui a réussit à faire adopter l’acte constitutionnel du Congo le 28 novembre 1958 à Pointe Noire, devenait : Premier Ministre, cumulativement avec ses fonctions de Maire de Brazzaville.
Il y a donc aujourd’hui 55 ans que la chose publique a un sens chez nous au Congo, autrement dit : que l’intérêt général puis le gouvernement, la politique et l’État ont ainsi été désignés et organisés. Mais depuis plus de 16 ans aujourd’hui, les Congolais sont mécontents et livrés davantage à eux même. Les Congolais ont fini par découvrir que l’activité de leurs dirigeants politiques au pouvoir n’est pas honorable et jugent même le président et son clan de très corrompus.Les Congolais pensaient que le changement politique et social qui était dicté par la Conférence Nationale souveraine serait la promesse qui allait servir les aspirations des rebelles du 5 juin 1997 et que leur avenir serait basé sur la Nation, l’État et la République. Erreur, c’est la division et la haine qu’on leur inculque au travers d’une communauté distincte des autres autres communautés.
Or qu’est-ce qu’une Nation? Une Nation est une Âme, un principe spirituel. Deux choses qui à vrai dire, n’en ont qu’une, constituent cette Âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent, l’une est en possession en commun d’un riche legs de souvenirs, l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble : des forêts jusqu’à la savane, des savanes jusqu’à la mer, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis de ses pères de la République et de nos parents.
Enfin, l’homme ne s’improvise pas, comme il a coutume de vous le dire en se cachant sous une tribu et une région qui souffre autant que les autres régions présentées comme austères. La Nation, comme l’individu chers compatriotes, est l’aboutissement d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements.L’exemple des ancêtres est de tous le plus légitime; les ancêtres nous ont fait ce que nous sommes pour avoir le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes comme lors des assises de la Conférence Nationale Souveraine, une volonté commune aujourd’hui : pour les faire partir , lui et les siens et, recréer notre maison, le Congo. Vive la République.