A PARFAIT KOLELAS, APPRENONS DE NOS ERREURS ET LUTTONS ENSEMBLE

Penser que l’on peut combattre le monstre froid d’Alima seul dans un combat où il détient la force militaire, des mercenaires, des milices privées et le contrôle total de l’administration publique est tout simplement suicidaire. La fin d’une campagne où l’opposition congolaise affichait une «unité retrouvée» est derrière nous  car celle-ci s’est très vite effritée laissant place à la poursuite des égos et ambitions personnelles. La victoire du peuple, pour dire vrai, car le peuple a rejeté SASSOU en bloc,  est à restituer.

Au lieu de se mobilier ensemble pour défendre cette victoire, on préféra glisser vers un opportunisme béant, une trahison un temps voilée mais passé à découvert depuis que le combat s’est transformé en une quête de chefferie politique clanique. Leur paradigme s’est mué d’opposition-résistance en opportunistes de tous poils croyant que le vide du moment sonnait l’aube de leur temps de gloire. Repoussant ainsi aux calendes grecques le vrai combat de libération du peuple et de la restauration d’une réelle démocratie.

A-T-ON APPRIS DE NOS ERREURS ?

De la souffrance perpétuelle à la misère en passant par les multiples exactions meurtrières, le peuple congolais est pris en étau dans une sorte de tourbillon politique désastreux. Nos hommes politiques sont tellement obnubilés par leur perception superficielle de la crise congolaise et du combat à mener  continuent  de jouer à plaire à Sassou afin de recevoir l’onction de bon opposant. Dans quel monde vit ces opposants pour croire naïvement qu’ils peuvent apporter un changement à la situation catastrophique du Congo, par le seul jeu du politiquement correct, eh bien, ces pseudo-opposants là  ne sont pas loin d’être des incrédules.

Voilà 19 ans que SASSOU vous mène en bateau de dialogue en dialogue, concertation en concertation, pourtant tout le monde le voit tracer sa route pour imposer seul la victoire selon ses propres lois et perceptions. Quitte à marcher sur des milliers de cadavres. KOLELAS, sans vouloir lui manquer de respect,  n’a pas appris de ses erreurs et le plus dangereux c’est qu’il entraîne toute une jeunesse qui le suis soit par régionalisme ou par fanatisme ou soit par conviction politique dans une abime sans fond. L’on ne peut être surpris de la décision présentement confirmée qui interdise la validation de la liste des candidats de « l’association YUKI » aux futures législatives. Nous apprenons que PARFAIT KOLELAS organise ce 23 juin 2017 à 15h00 une conférence de presse à Brazzaville au siège de son parti à Bacongo.

Après l’invalidation des candidatures de l’UDH-YUKI pour les prochaines élections législatives et locales du 16 juillet 2017,  l’on se demande si Parfait KOLELAS va-t-il rejoindre l’opposition radicale ?

Sassou est dans sa logique permanente de pratiquer la politique de la terre brûlée qu’il affectionne depuis 34 ans. Devant la montée en puissance de ce futur parti baptisé YUKI, (d’après les remontés faites à Sassou qui aurait peur de tout) il était normal qu’il faille  couper l’herbe sous les pieds de Parfait KOLELAS afin d’éviter de surprises désagréables.

KOLELAS, un responsable politique se doit d’être à la hauteur de la tâche. Comment imaginer un seul instant que KOLELAS ignorait la loi et n’aurait pas fait ce qu’il fallait pour faire enregistrer son association ou parti, peu importe, en étant dans ses droits ?

A travers cette invalidation des candidatures de l’UDH-YUKI, Sassou et ses sbires veulent-ils pousser KOLELAS à la faute au cas où les militants de ce dernier soient appelés à sortir manifester dans les rues ? Que veut Sassou alors que tout le monde sait que cette affaire est purement politique car les motifs de l’invalidation des candidatures de l’UDH-YUKI sont farfelues ?

GUY PARFAIT KOLELAS PEUT-IL VAINCRE TOUT SEUL LE MONSTRE SASSOU ?

KOLELAS a lui-même donné le bâton pour qu’on le frappe comme un enfant. La fourberie et la duperie du Clan SASSOU sont inscrites aujourd’hui dans le livre d’or de la manipulation politique congolaise. L’ignorait-il ? SASSOU a berné KOLELAS depuis le début, il l’a enfumé après et il le ridiculise aujourd’hui montrant par là qu’il ne pèse point ou qu’il le contrôle. Que ceux qui en doutent encore ont là la preuve tangible.

Pourtant l’association YUKI a participé à toutes les rencontres préliminaires avec ses autorités manipulatrices pour discuter des contours de ses futures élections. Pourtant, comme des vrais filous, ils se sont gardés de lui signifier à ce moment-là que son association n’avait pas obtenu l’appellation PARTI POLITIQUE. Pourquoi? 

La subtilité morbide de Sassou, c’est d’agir en douceur tel un serpent rampant vers sa proie. Il a laissé KOLELAS mordre à l’hameçon avant de lui assener l’estocade étourdissante. On comprend parfaitement que le but de SASSOU est  le contrôle du POOL par tous les moyens. A défaut de soumettre le révérend NTUMI à sa volonté, KOLELAS, le plus malléable de tous les politiciens du POOL, lui donne l’opportunité de le faire. KOLELAS, certes peut se présenter en tant qu’indépendant mais à quoi sert une association politique ou parti politique sans députés ? Sauf à isoler encore plus KOLELAS pour s’en servir comme KLEENEX. Ne serait-il pas plus juste comme le font les autres partis politiques de suspendre sa participation à ces élections bipées d’avance ?

Espérant que KOLELAS aurait retenu la leçon qu’aucun homme désavoué par le peuple et les urnes, ne peut être blanchi par des alliances suspectes. SASSOU est frappé du sceau de la mauvaise foi qui le pousse à être déraisonnable envers le peuple congolais dont l’aspiration vers une nation unitaire est prise aujourd’hui pour l’idiotie. KOLELAS le sait fort bien qu’un croyant ne peut nullement chercher à cohabiter avec le démon qu’est Sassou.

KOLELAS, tu ne gagneras point tout seul mais tu as plus de chance de perdre seul. Ce n’est point parce vous aurez été seul sur le champ de bataille, comme on entend ici et là. Non. C’est tout simplement parce que vous aurez porté la responsabilité de l’échec par vos prises de positions déconcertantes, conciliantes, et parfois teintés d’une forme d’allégeance. Seulement lorsque vous goutterez à l’amère réalité de la solitude de la défaite, il sera trop tard.

Par ailleurs cette manœuvre visant à installer de force les militants du PCT partout ne s’opère pas que dans le département du POOL. A BOUNDJI, nous venons d’apprendre que la Clan SASSOU veut imposer GOKANA Denis Auguste, A MAKOUA, c’est AYESSA Firmin qui assurerait le service après-vente. Nous vous laissons compléter la liste.

Les dictatures fascistes, à l’image de celle qui sévit au Congo-Brazzaville, ne respectent que la force et la défaite imposée par la force. Agissons avec un seul but : celui de libérer le peuple pris en otage. Penser que se débarrasser de Sassou serait la fin des problèmes, c’est réduire notre combat à un banal jeu de conquête du pouvoir politique usurpé par une bande clanique maffieuse au sommet de l’État et dans les administrations.

Par cette énième tromperie, KOLELAS aurait peut-être compris enfin  que le jeu de la mort où les mains nues des graves citoyens et les autres mains pleines d’instruments donnant  est un jeu très  dangereux.

Notre salut ne viendra pas de ces alliances contre nature, ni de vos amitiés empoisonnées. Ce serait une grave erreur d’évaluation de croire en cela. Il est temps d’apprendre de nos erreurs. Pourquoi aller aux législatives dont on sait que vous serez ridiculisés ? Voilà toute la question ….

DAC