Alexis GABOU
Par: OUABARI MARIOTTI
Les obsèques de Mr Alexis Gabou, décédé le 12 décembre 2018 à Pontoise en France se sont déroulées, en banlieue parisienne, ce 2 janvier 2019. Trois séquences les ont marquées. La levée du corps, la messe de requiem et la mise en terre, toutes empreintes d’une signification particulière. Membres de la famille du disparu, amis et connaissances, dans la dignité et le recueillement des jours de deuil, y ont pris part.
La présence du Mr Hebert Kakoula Kady, président de l’association des anciens ministres du Congo, y a été distinguée. Le dernier hommage à la mémoire du grand homme qu’a été Alexis Gabou lui a été rendu au funérarium Place aux Charettes de Pontoise lors de la mise en bière. Un moment poignant par les larmes versées et les blessures dues au chagrin vécues au fond des cœurs des personnes associées à la triste cérémonie. S’en est suivie une messe d’action de grâce, fort chargée d’émotion, à l’église de Saint Ouen
L’Aumône où les enfants et petits fils du défunt ont, à tour de rôle, devant l’autel des sermons, exprimé au ministre Alexis Gabou leur inaltérable reconnaissance et juré de ne jamais l’oublier tant il a été pour eux et leurs parents, de son vivant, un précieux modèle de vie. Au cimetière de Saint Ouen L’Aumône, pour un ultime adieu, avant l’enterrement dans l’intimité familiale, le cercueil au crucifix doré du ministre Alexis Gabou a été exposé sur des supports métalliques peints en blanc, au milieu des tombes.
Des instants d’intense douleur où davantage de larmes ont coulé. Des larmes qui ne sècheront pas, la vie, avec ses souffrances, ses peines et ses tourments, étant comme un oignon qu’on épluche en larmoyant. Humaniste, juriste émérite aussi bien comme magistrat que professeur, homme politique inspiré par l’amour de la patrie, le ministre Alexis Gabou aura marqué pleinement son temps.
Avec sa mort, le Congo perd un serviteur de la république. A nouveau, mes condoléances les plus attristées à sa famille et à ses amis. Que les juristes congolais, toutes catégories professionnelles confondues trouvent ici, encore, l’expression de ma solidarité. Et que le Congo, la patrie du ministre Alexis Gabou, réfléchisse à une modalité républicaine de lui être à jamais reconnaissant. Plusieurs possibilités s’y offrent.
Paris le 2 janvier 2019
Ouabari Mariotti
ancien garde des sceaux, ministre de la justice du Congo.