DERNIER BILAN : 27 morts et 15 blessés
Au moins 27 personnes sont mortes lors du crash d’un avion cargo Antonov 12 immatriculé TN-AGK sur un quartier d’habitations de Pointe-Noire, la capitale économique du Congo (sud), sous le choc, selon un bilan provisoire qui pourrait s’alourdir. Cet avion Cargo de la compagnie » TAC » s’est écrasé vers 15 H 00 au quartier Roy à Pointe-Noire au moment de son atterrissage. Cet avion venait de Brazzaville à destination de Pointe-Noire. Plusieurs victimes et de nombreux blessés sont à déplorer. Le bilan provisoire est de 27 morts. Selon les responsables de l’ANAC, les quatre membres de l’équipage ont péri dans l’accident. Les autres morts sont des victimes au sol.
Cet antonov 12 a été fabriqué en 1964. Selon une liste établie par l’OACI publiée le 1er juillet 2006, l’antonov 12 immatriculé TN-AGK n’était plus en état de navigabilité.
Le bilan provisoire est à présent de 27 morts, ce 26/03/2011 à 12 H 00. Les recherches des victimes se poursuivent sous les décombres (Selon la Radio Pointe-Noire). Certains blessés ont été évacués à Libreville (Gabon) et en Afrique du Sud. D’autres sont dans les hôpitaux de Pointe-Noire. Le Gouvernement n’a toujours pas fait une déclaration officielle.
L’affairisme du Clan Sassou
Selon la lettre du continent N° 603, certains membres membres du clan Sassou se sont reconvertis dans le transport aérien. Par exemple : La TAC appartient à l’ancien premier ministre Isidore Mvouba. La Société Nouvelle Air Congo est la propriété d’un membre de la famille Sassou Nguesso. La compagnie Equajet est entre les mains d’Edgard Nguesso et de Jean Jacques Bouya. Air Congo Express est la propriété de Maurice Nguesso, frère aîné de Denis Sassou Nguesso.
« Nous avons enregistré 24 morts et 14 blessés.Pour l’heure, il y a plus de morts que de blessés.ce sont des chiffres encore provisoires », a affirmé Michel Ambendé, directeur général de l’Anac, qui se trouvait sur les lieux.
« On ne sait encore si le bilan va évoluer, les fouilles continuent » a poursuivi M. Ambendé, joint depuis Brazzaville. »L’avion s’est écrasé (à Pointe-Noire) à l’atterrissage », a-t-il précisé.
« Nous venons de retirer 14 corps des lieux de l’accident », a affirmé un gendarme précisant que les équipes de secours continuaient à travailler sur place.
De même source, l’avion de la Trans Air Congo (TAC) transportait quatre membres d’équipage —un pilote, un copilote et deux mécaniciens— mais aussi cinq « clandestins ».
Une équipe gouvernementale composée de quatre ministres, celui des Transports (Isidore Mvouba), de la Santé (Georges Moyen), des Affaires sociales (Emilienne Raoul) et de l’Intérieur (Raymond Zéphirin Mboulou), se trouve sur les lieux de l’accident depuis lundi soir, selon la radio nationale congolaise.
Les Antonov ne sont plus autorisés à prendre des passagers après des accidents par le passé mais il arrive que certains équipages permettent à des familiers ou des passagers payants clandestins de monter à bord.
Selon des témoins, l’avion a rasé « au moins 20 parcelles (maisons) ».
« L’avion s’est écrasé (à Pointe-Noire) à l’atterrissage », a déclaré Michel Ambendé, directeur général de l’agence nationale de l’aviation civile (Anac) congolaise.
« Il a amorcé l’atterrissage après avoir eu l’autorisation de la tour de contrôle.Les dégâts matériels sont bien là mais on se réserve pour l’instant de parler de morts », a-t-il poursuivi.
Selon une source aéroportuaire qui ignorait ce que transportait l’appareil, « l’avion est tombé sur un quartier populaire ».
« L’avion est tombé entre Roy et Kitoko, deux petites zones d’habitation qui font partie du quartier Mvou-Mvou », un quartier populaire de Pointe-Noire, a affirmé Serge Bakala, un enseignant d’anglais local.
L’avion s’est écrasé dans un périmètre où on trouve, entre autres, le siège de la mairie de l’arrondissement, une chaîne de télévision privée Télé pour tous (TPT), une école privée regroupant les cycles primaire et secondaire, puis un stade mixte, non couvert, très fréquenté.
« Je vois la fumée qui monte sur le lieu de l’accident.Je vois des ambulances qui passent.Je ne sais pas si elles transportent des blessés ou des cadavres », a déclaré Emile Mboussa, 39 ans, un habitant de Pointe-Noire.
D’importants embouteillages se sont formés autour du lieu du crash, selon un témoin, qui a affirmé que la ville était « sous le choc, c’est apocalyptique ».De nombreux badauds ont également afflué sur les lieux.
Capitale économique du Congo, Pointe-Noire dont la population avoisine un million d’habitants dispose d’un port important par lequel transite la majorité des marchandises importées du pays mais est aussi le point de sortie du pétrole congolais.
En juin 2010, onze personnes étaient mortes dans le crash d’un avion à environ 30 km de la ville minière de Yangadou (nord-ouest du Congo).L’appareil qui avait décollé de Yaoundé, transportait Ken Talbot, un Australien richissime et responsable de la compagnie minière australienne Sundance Resources, ainsi que cinq Australiens, deux Français, deux Britanniques et un Américain.
En août 2009, cinq membres d’équipages ukrainiens et un congolais avaient péri dans le crash d’un avion cargo Antonov 12 sur un cimetière de la périphérie de Brazzaville.
La Photo ci-contre est celle de l’appareil impliqué. (Sharjah – International (SHJ / OMSJ) United Arab Emirates – Photo: Steve Brimley – Sat 24 Jul 2004 – Source: Airliners.Net)
Photo ci-contre de l’appareil impliqué. (Sharjah – International (SHJ / OMSJ) United Arab Emirates – Photo: Steve Brimley – Sat 24 Jul 2004 – Source: Airliners.Net)
Le texte ci-dessous a été traduit par nos soins, pour lire la VO cliquez ici.
Crash: Trans Air Congo AN12 à Pointe-Noire le 21 mars 2011, des maisons touchées à l’atterrissage
Par Simon Hradecky, créé le lundi 21 mars 2011 17:45 Z, la dernière mise à jour le mardi 22 mars 2011 14:18 Z (http://avherald.com)
Un Antonov AN-12 immatriculé TN-AGK de la compagnie Trans Air Congo (TAC), effectuant un vol fret de Brazzaville à Pointe-Noire (Congo) avec 5 passagers et 4 membres d’équipage à bord, s’est crashé sur des bâtiments dans le quartier résidentiel de Mvoumvou (au nord-sud et à proximité immédiate du centre ville de Pointe-Noire) lors de son approche de la piste au cap 17 (NDLR : pratiquement nord-sud) après avoir été autorisé à atterrir par la tour de contrôle. L’avion a pris feu, tous les passagers et membres d’équipage ont péri.
L’ambassade de Russie au Congo a déclaré que les quatre membres de l’équipage ont été tués dans le crash. L’ambassade a ajouté que l’équipage a tenté un atterrissage sur la mer, mais qu’il n’a pas pu l’atteindre. Il s’est écrasé sur un quartier très peuplé de Pointe-Noire. L’ambassade a déclaré plus tard qu’il y avait 5 passagers à bord de l’avion.
Dans un premier temps, la police locale à fait état de 14 corps récupérés sur les lieux de l’accident.
Plus tard les services médicaux ont rapporté le chiffre de 24 corps et 15 blessés.
Le 22 mars la police a déclaré un bilan de 27 morts et 15 blessés.
Environ 20 bâtiments ont été détruits ou endommagés.
Selon une liste établie par l’OACI publiée le 1er juillet 2006 TN-AGK n’était plus en état de navigabilité.
Aucun METAR n’est disponible, la station météorologique locale a rapporté orages dans la matinée 07:00, et par la suite une visibilité sans obstacle, ce qui réduit l’humidité à 30-31 degrés C et QNH baisse de 1011 à 1007 hPa, vent régulier de l’est au sud-ouest entre 4 et 12 noeuds.
Aircraft Instances for: TN-AGK
une image tirée d’une vidéo visible
en suivant le lien
Lors de l’interdiction des vols pasagers en Antonov, nous avions écrit que l’interdiction des vols cargo était elle aussi indispensable et que les dégats au sol occasionnés par le crash d’un cargo seraient les mêmes, voire qu’ils risquaient d’être supérieurs à ceux d’un vol passager compte tenu de l’incertitude au sujet des marchandises transportées.
Nous avions aussi insisté sur le fait que l’aéroport de Pointe-Noire qui se trouve englobé dans la ville présente une dangerosité importante (voir la photo satellite ci-dessus où l’on voit a quel point les habitations ensèrent le site.).
Pourquoi lors de la réhabilitation de l’aéroport n’a-t-on pas choisi de le délocaliser en dehors du tissu urbain ?
Probablement invérifiable : La rumeur dit qu’un des pincipaux actionnaires de la TAC, par ailleurs appartenant à des libanais, ne saurait autre qu’Isidore Mvouba, ex premier ministre aujourd’hui en charge du ministère des transports et de l’aviation civile.
Au moins 36 heures après un accident d’avion qui a fait officiellement au moins 24 morts et près d’une vingtaine de blessés, les habitants du quartier où l’appareil est tombé demeurent sous le choc et l’émotion. Ils affirment avoir vécu une apocalypse et appellent les autorités à suspendre le vol des Antonov cargo comme elles l’ont fait il y a quelques années pour les Antonov de transport de passagers.
Même si plus de 36 heures après l’accident, Pointe-Noire a repris avec ses embouteillages monstres, les habitants du quartier Mvou Mvou gardent encore en mémoire le film du crash :
« C’est vraiment triste de voir ces choses dans la vie, de voir un avion qui tombe en plein quartier résidentiel, des blessés, des corps calcinés, c’est horrible tu vois, comme l’apocalypse ».
Ceux qui ont perdu au moins un membre de leur famille demeurent sous le choc :
« J’ai perdu des parents, un grand frère et une grande sœur, là vous me voyez, je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas comment m’exprimer… Comme dans un film mais c’était la réalité, comme si c’était un rêve mais un mauvais rêve quoi… »
« Des corbillards qu’on achète en Europe pour pourrir l’Afrique »
Leur prière : que les avions cargo Antonov de transport de marchandises, soient interdits de voler, comme le sont depuis quelques années les Antonov de transport de passagers.
« La responsabilité revient aussi aux autorités car ces avions ils datent de beaucoup d’années, on peut dire que ce sont des corbillards qu’on achète en Europe pour pourrir l’Afrique », confie un habitant du quartier.
Le bilan officiel fait état de 24 morts et une vingtaine de blessés admis à l’hôpital de Loandjili sont dans un état stable, a annoncé à RFI le major de cette structure. Une femme de trente ans, brûlée au troisième degré, a été évacuée en Afrique du Sud pour des soins.
L’avis de la rédaction
Lorsqu’un évênement est inévitable, sans mesures prises pour le contrer, on peut être certain que tôt ou tard il se produira :
- Au Congo, les deux principales villes Brazzaville et Pointe-Noire possèdent toutes deux des aéroports internationnaux intra muros avec une très forte concentration de population dans l’axe des pistes (voir la photo satellite ci-dessus où l’on voit a quel point les habitations ensèrent le site de l’aéroport Agostinho Neto de Pointe-Noire.).
- Malgré leur état de vétusté très avancé et leur obsolescence de nombreux aéronefs continuent à voler. A défaut de pièces de rechange, ils sont réparés par canibalisation d’épaves ou bricolage de pièces dans des ateliers de fortune
Sans des mesures énergiques ce type d’accident se répètera.
Pourquoi lors de la réhabilitation de l’aéroport n’a-t-on pas choisi de le délocaliser en dehors du tissu urbain ?
Probablement invérifiable : La TAC (compagnie blacklistée depuis le 11 novembre 2009), appartient à des libanais, mais la rumeur dit qu’un de ses pincipaux actionnaires ne serait autre qu’Isidore Mvouba, ex premier ministre aujourd’hui en charge du ministère des transports et de l’aviation civile. Si l’information est vraie on peut s’étonner de ce cummul de fonctions dans un domaine sensible. Isidore Mvouba sera-t-il contraint à la démission et mis en examen comme ce serait le cas dans n’importe quel autre pays ?
Choquant 1 : Interviewé sur RFI Roland Bouity Viaudo, maire de la ville, a parlé des problèmes de l’aviation civile mais a totalement oublié d’avoir un mot pour les victimes.
Choquant 2 : Le très célèbre et très officiel congo-siteportail.info se plante de crash et illustre son papier d’une photo d’un accident survenu à Goma en RDC en 2010. Voir ci-dessous
Normal mais à noter : On a pu voir sur les images du lieu du crash, généreusement montrées par les chaînes de télévision locales, malheureusement sans le moindre commentaire, que le général Boukaka, commandant de la zone militaire N°1 a pris en personne en mains les opérations de sauvetage. Sur ces images on a pu constater que jusque fort tard il est resté sur place dans la même tenue civile. Il ya même reçu dans la soirée le général Ndenguet portant un pansement au menton (pas de communication sur la nature de cette blessure nulle part).
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Rapport officiel du Préfet de Pointe-Noire
Nous aurions été étonnés qu’Alexandre Honoré Paka nous donne des précisions. Une fois de plus il se complaît dans les ronds de jambe et ne nous apprend rien. (Merci à Niaou pour nous l’avoir transmis)
Photos Marc Thomas – Photographe à Pointe-Noire.
Photos Marc Thomas – Photographe à Pointe-Noire.