Depuis le début de l’année l’ombre de la peur de fin de règne plane sur le pouvoir de Brazzaville. Denis Sassou Nguesso avait envisagé s’acheminer tranquillement vers 2016 pour une reconduction au pouvoir, seulement toutes ses stratégies sont éventrées les unes après les autres ponctuant son chemin des multiples morsures de venin mortel.
Entre les affaires privées de biens mal acquis, les manifestations des enseignants, des étudiants et des greffiers, la crise politique qui secoue le pays, les arrestations intempestives et la crise sociale sont des ingrédients aujourd’hui qui ne peuvent plus laisser insensible ses anciens souteneurs. Sa popularité étant au plus bas, Denis Sassou Nguesso, son gouvernement et plus particulièrement les sbires à sa solde se sont lancés dans une course d’agitation stupide prétextant régler les troubles dont ils sont eux-mêmes les faiseurs. Et voilà que sa femme Antoinette Sassou Nguesso née Tchibota vient d’enfoncer le clou en étalant les extravagances de ce pouvoir prédateur et décadent que nous ne cessons de dénoncer en dépensant plus d’un million d’euro (655 millions de FCFA) pour son 70e anniversaire à Nice et à Saint-Tropez du mercredi 8 mai à dimanche 12 mai 2013.
Le passage de la femme effacée à la femme de pouvoir
Dans une énorme opération de cirage de pompe digne d’un véritable militant bolchévique, le ministre Anatole Collinet Makosso érige Antoinette Sassou Nguesso « Mama Antou » en un trésor vivant de la Nation, une femme pieuse! Mon œil…
Ne pas reconnaître et voir les signes de la déchéance qui sont plus que palpables, c’est pire qu’un aveugle. Ils laissent les congolais stupéfaits devant la voracité dont ils font preuve. Aucun congolais n’ignore que Madame Antoinette Sassou Nguesso n’a pas de ressources personnelles, ne jouissant que des revenus de son mari de président, donc aux frais des contribuables congolais. Ce statut lui permet une volupté, une telle folie alors que plus de 70% de la population vivent au dessous du seuil de pauvreté. Elle étale un luxe insolent dans lequel elle vit sans aucun remords.
Au moment où les congolais crèvent de faim, de maladies, de pénuries de gaz, d’eau, d’électricité, les enseignants et les huissiers de justice revendiquent une amélioration de leur condition de vie et une augmentation des salaires, les étudiants manifestent pour obtenir le paiement des bourses d’études, il est rappelé qu’un étudiant a eu malheureusement l’avant bras arraché pendant ces manifestations. La semaine dernière, l’étudiant congolais Akouélé Chéril Jupsy est mort à Tunis faute de soins appropriés du fait que l’ambassade du Congo en Tunisie a refusé de prendre en charge ses frais médicaux, il est scandaleux que Madame Sassou et son fan club se pavanent dans les rues de Saint-Tropez, Nice et Paris avec l’argent du contribuable congolais. Ceci en organisant sans gêne un anniversaire au budget monstrueux digne des milliardaires de la jet set.
Notre compatriote Evrard Nangho a exprimé sa colère et son dégoût en ces termes: «Heureusement que chez les Nguesso le ridicule ne tue pas, comment mère Antoinette Sassou Nguesso peut organiser un anniversaire en France (Nice et Saint-Tropez) qui coûte 1 millions d’€. Où elle a eu cet argent ? Et quand la France va vouloir ouvrir une information judiciaire contre eux, Denis Sassou Nguesso va commencer à parler de l’ingérence de la France dans les problèmes internes du Congo. Pourquoi ils n’ont pas organiser cela à Oyo ? Pourquoi ils ne vont pas faire du shopping à Oyo ? Pendant ce temps les Congolais croupissent dans la misère, avec cet argent on pouvait créer des milliers d’emplois. Les Congolais doivent se révolter contre ce régime familial.»
Faire de l’humanitaire au Congo-Brazzaville n’est qu’un simulacre et un sacré trompe-l’œil car les détails sur l’anniversaire de madame Sassou Nguesso à Nice et Saint-Tropez viennent s’ajouter à une longue liste des goûts et excentricités dignes de l’épouse d’un dictateur kleptomane: des luxueuses demeures et effets personnels, affection immodérée du shopping. Comme si cela ne suffisait pas Antoinette Sassou Nguesso née Tchibota sait également se faire romantique quand elle offre des millions aux musiciens de la RDC qui lui chantent des louanges. Cela n’étonne que les non avertis car les années passées, Mama Antou avait offert un collier en or serti de diamants à Madame Hissène Habré. Ceci est en complète contradiction avec l’image faite de simplicité et de frugalité que monsieur Denis Sassou Nguesso veut nous faire avaler.
Pire, cette femme qu’on nous présente souvent comme pieuse, discrète, effacée, sociable est en réalité atteinte d’une maladie incurable baptisée « asomba atala té » aux goûts de luxe qui correspondent en rien aux clichés traditionnels. Elle souffre d’une paranoïa dépensière incurable.
Elle est adepte du shopping de luxe et grande dépensière devant l’éternel, elle est une bonne cliente des boutiques et bijouteries de luxe parisiennes. Parmi sa collection, on trouve des bijoux de luxe et des manteaux de fourrure. Elle dépense sans compter dont son surnom « Mama Antou asomba atala té, apesa atala té ».
Fidèle à sa réputation, elle n’a pas hésité à remettre à chacun des invités venus du Congo (plus d’une centaine) la somme de 10 000 à 30 000 euros (soit de 655 000 FCFA à 1,9 million FCFA sachant que le SMIC au Congo est de 150 euros environ) pour faire du shopping. Sacrée Mama Antou.
Faut-il s’étendre sur ses autres extravagances comme des dons des voitures 4×4 ou carrément des pavillons au Congo ou en France?
Nous avons là l’illustration d’un couple dont la déchéance ne se conjugue plus au futur. De même l’influence diplomatique et militaire sous régionale de son mari est aujourd’hui fortement contestée par le lâchage de ses anciens amis. Denis Sassou Nguesso devient un homme encombrant, infréquentable et dont on souhaite vivement le départ à la retraite.
L’ère Sassou est entrain de s’écrire avec les verbes du passé. Plus que jamais les états généraux de la nation semblent être la voie la plus crédible pour sortir le Congo par le haut.
Un couple uni dans le vice et le fétichisme
Autant Antoinette Sassou Nguesso est une femme avide de pouvoir et d’argent que son mari est kleptomane fétichiste. Pour sa quête de préservation du pouvoir, cette dame cautionne l’inceste de ses propres filles par son mari.(1)
Denis Sassou Nguesso est « un kani », imbu de pratique fétichiste et franc-maçonnique. Il assure les fonctions de « Grand Maître » de la Grande loge du Congo-Brazzaville. Il s’arroge avidement le droit de cuissage ou de jambage des femmes et filles de ces collaborateurs. Bon nombre de femmes sont au gouvernement ou occupent des postes hiérarchiques parce qu’elles sont bénéficiaires de la promotion canapé. Aucun congolais ne peut ignorer la pratique du droit de cuissage dans la fonction publique qui est un grand honneur pour certains supérieurs hiérarchiques dont le chef suprême actuel est l’incarnation. Un véritable rituel du clan Sassou.
Plus besoin de taire les avatars de ce couple indigne et immoral dont les vices partagés dépassent largement ce que la société africaine ne puisse tolérer.
Mama Antou, son comportement et sa conduite dépassent les normes coutumières reconnues pour une femme africaine juste et honnête, une mère de famille loyale et respectueuse.
Mama Antou a recours à la sorcellerie et à la magie noire à la fois pour protéger son mari, mais aussi pour garder le contrôle sur lui. N’hésitant pas à sacrifier ses propres filles en cautionnant l’inceste perpétré par son mari. Elle n’hésite pas à faire appel à de nombreux devins, mages et autres diseuses de bonne aventure venus des quatre coins de l’Afrique.
Mama Antou a mis en place, avec l’aide de son mari, une véritable opération de pillage des finances publiques à travers son association « Congo Assistance ».
Notre compatriote Diaf Le Kweta s’est indigné des dérives de cette dame: « Vu sa manière de planer entre le ciel et la terre, on dirait qu’elle ignore la place de la femme au sein de la société Congolaise. Sa cruauté réveille les morts, elle est un monstre qui détourne toutes les subventions pétrolières de la ville de Pointe-Noire et toutes les aides venant des institutions internationales à travers son association « Congo assistance », elle se sert comme chez elle au Trésor Public congolais avec la complicité de Madame Mboulou qui est sa copine et la numéro 2 du Trésor Public congolais, elle est la marraine de toutes les municipalisations accélérées et des projets financés par la communauté internationale. Elle place ses pions à la tête des projets pour qu’ils puissent mieux détourner les fonds. Désormais ni les fantômes ni les ombres du passé ne la lâcheront plus d’une semelle, car elle a un passé lourd qui est connu bien au-delà de nos frontières. »
La déchéance du pouvoir
Les signes de la déchéance se précisent tous les jours. Alors qu’il prônait une armée exemplaire, l’intégration abusive des anciens miliciens de Tchambitsio dans les différents corps et services de l’armée et de la sécurité n’est guère appréciée du côté des anciens miliciens de Ntumi qui eux n’ont obtenu que les promesses succulentes d’un mensonge. Les mercenaires tchadiens introduits illégalement dans notre pays par ses sbires sont livrés à eux-mêmes dont certains se sont transformés en bandits. Ce qui ne plaît guère à Idriss Déby qui prend son rôle très au sérieux du second homme fort de l’Afrique Centrale derrière Dos Santos.
La fronde de l’armée née de l’humiliation subite par elle par l’incompétence des autorités exerçant le haut commandement suite aux événements du 4 Mars 2012 ne laisse rien présager de bon. D’autant plus les éléments restés fidèles au général Blaise Adoua et du colonel Marcel Tsourou ne digèrent point la mort subite de l’un et l’incarcération jusqu’alors « injustifiée » de l’autre. De même comment accepter que le commandement militaire des FAC pousse 127 officiers à la retraite et garder des milliers qui auraient dû l’être à des postes de fonction qui devraient logiquement revenir à des brillants soldats souvent brimés juste pour avoir prôné un idéal républicain ?
Politiquement la situation n’est pas glorieuse pour le pouvoir qui a opté pour le mépris du peuple en s’accrochant à une logique de violence politique, d’empoisonnement et d’assassinat qui conduit irrémédiablement à la déstructuration et à la décomposition de la société congolaise. Marcel Tsourou, Jean Washigton Ebina, Marie Mpouelé, Mbaou, Maîtres Malonga et Hombessa, J.M Mbemba sont victimes tantôt des arrestations sans justifications pour les uns, tantôt des persécutions tout azimuts pour les autres. C’est la réponse que le bateau sassouïste se sentant acculé par la demande pressante de la classe politique use de ce qu’il sait faire le mieux semer la terreur au sein de la société congolaise.
Melh Mayanga, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
(1) – CONGO : Document à l’adresse du chef d’état-major général des Forces armées congolaises, des cadres civils et militaires
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