Nous venons d’apprendre l’arrestation arbitraire de Mr Augustin KALAKALLA, soutien indéfectible du Candidat OKOMBI SALISSA, ce matin vers 1h. Que reprochent les dizaines de sbires de la Garde républicaine venus l’interpeller, à Mr KALAKALLA ?
Rien, à part le fait qu’il est un démocrate convaincu qui défend une cause juste. L’injustice et les arrestations sont devenues le lot quotidien de tous les congolais. Le pays est revenu à l’époque des enlèvements, des coups tordus, des disparitions du tristement célèbre « PETIT MATIN »
C’est justement au « petit matin » que notre frère et compagnon de lutte a été surpris dans son sommeil et emmené manu militari pour une destination inconnue par les monstres au service du diable de MPila.
Jusqu’à quand allons-nous accepter cette situation d’humiliation et de privation de liberté dans un pays qui se dit pacifique et en paix ? Quel crime ont commis ces femmes et hommes qui subissent cette dérive dictatoriale devant femmes et enfants ?
Étrange, l’intérêt que celui que porte la France, pays des droits de l’homme, à des femmes et hommes qui, quand ils n’ont pas commis des actes répréhensibles, sont accusés et enlevés. Ce n’est pourtant pas l’attitude qu’elle adopte habituellement dans d’autres cieux avec les défenseurs de la liberté et de la démocratie.
Cette arrestation de plus, de Mr Augustin KALAKALLA doit nous interpeller et surtout nous inviter à l’impérieuse nécessité de continuer et d’accélérer le combat pour le retour à un état de droit au Congo-Brazzaville.
Outre les centaines de prisonniers politiques déjà incarcérés et qui croupissent toujours dans des conditions inhumaines à la maison d’arrêt de Brazzaville transformée, à cet effet en Guatanamo Congolais, il y a aussi toutes ces femmes et hommes qui sont détenus au secret et sont en proie à des tortures quotidiennes.
Au Congo-Brazzaville, on arrête arbitrairement, on torture, on exécute. Les opposants au régime des barbares encourent la prison à vie. Les journalistes informent parfois au péril de leur vie. Les ombres de la mort « baptisés Garde républicains » font régner la terreur à l’intérieur de nos frontières soumettant ainsi les congolais à la loi du silence dans notre propre pays.
Au Congo, plusieurs ONG des Droits de l’homme y abritent leur siège, mais détournent leur regard face au drame inhumain que vivent les congolais. De même la passivité de la communauté internationale est criarde.
Les congolais, que nous sommes, n’arrêtons de dénoncer la complicité de la France. Car ce régime de la honte et de l’asservissement ne peut se maintenir sans le soutien de la France toute particulièrement. ll nous appartient donc d’exiger que la France rende compte de son rôle dans la situation actuelle du Congo.
Vivre ces tragédies alors même que le Congo, est membre des nations africaines, devait interpeller cette institution africaine afin qu’elle joue pleinement son rôle pilote dans la défense des droits de l’homme à travers tout le continent. Le fait de recenser aujourd’hui des violations, comme l’arrestation de notre compatriote Augustin KALAKALLA aussi inexcusables en matière de droits humains de la part de ce pays ne constitue même plus une antinomie. C’est juste inacceptable. Nous le dénoncions avec force.
Peuple congolais, quand on est contre la dictature et ses branches néfastes, on les combat. Notre dénonciation pacifique seule ne suffit pas et c’est ce que nous prouvent la réalité congolaise ces derniers jours.
Quand on est opposé à l’asservissement ou la soumission de son pays, l’écrire sur internet, c’est bien. Mais s’organiser avec des idées fortes et claires pour une réelle mobilisation est encore mieux.
Quand on est contre ou lorsqu’on souffre des affres des tyrannies militaro clanique, le repli sur soi n’est plus acceptable c’est un même un abandon ou une trahison pour notre peuple.
Ainsi, le temps est donc arrivé de rompre avec cette inclinaison à la nguirisation des uns qui fait qu’accroître la souffrance du peuple. Place maintenant à la formation des masses, à la destruction de pesanteurs souterraines qui immobilisent notre peuple. Il faut que le congolais se réveille et livre le combat pour sa survie, le combat qui le libérera de la résignation et du consentement à la souffrance instituée par le clan des barbares d’OYO.
L’heure n’est-il pas venue de construire un leadership crédible, responsable et capable de porter le grand bouleversement nécessaire au Congo-Brazzaville ? Faut-il une énième arrestation pour prendre conscience ? Lorsqu’elle arrivera, il sera peut-être trop tard ……
Par : Jean-Claude BERI