Président Pascal LISSOUBA
Mr OUABARI MARIOTTI
Par OUABARI MARIOTTI
J’interviens dans le débat soulevé par Hervé Mahicka à partir de son post ‘Démagogie et Populisme » pour relever que les diverses opinions qui y sont énoncées sur Pascal Lissouba me laissent penser que l’intellectuel et l’homme politique qu’est Pascal Lissouba, n’est pas bien connu. C’est vrai que son mandat présidentiel n’a pas été parfait sur bien des plans telles l’économie, l’éducation, la culture et la décentralisation si l’on s’en tient à ses promesses électorales. Pour avoir été membre de son gouvernement, je n’en doute pas. Il ne pouvait en être autrement au regard des difficultés de tous ordres que le pouvoir de Pascal Lissouba a dû affronter. Cependant, de Pascal Lissouba, il me parait injuste qu’il soit écrit de lui que » Son régime a été désordonné, une course à l’enrichissement sauvage, une violence permanente et inouie, une division profonde du pays et une politique qui se résumait à « c’est notre tour ». De la phrase inutilement rendue célèbre « C’est notre tour » du défunt ministre Kombo Moungounga Nguila, autant l’expression continue de gêner certains esprits, autant l’on ne s’est jamais préoccupé de s’interroger sur les motivations et sur le contexte ayant conduit Moungounga à s’exprimez de la sorte. Les ex tenants du pouvoir de Pascal Lissouba sont là, pour ceux qui sont en vie. S’agissant de l’enrichissement sauvage, il me semble que ses effets ne sont perceptibles, ni à l’étranger, encore moins au Congo. Comparés à l’extravagance des dirigeants actuels. Rendre, par ailleurs, Pascal Lissouba et son équipe responsables de la tourmente guerrière du 5 juin 1997 qui a détruit le pays et fait des milliers de morts, c’est falsifier sciemment l’histoire et ignorer, non seulement les incidents meurtriers d’Owando, lors de la pré campagne présidentielle du candidat Sassou Nguesso , mais encore méconnaitre l’obligation de l’Etat, puissance publique, sous Pascal Lissouba, en charge légale de la recherche des présumés criminels de ces incidents d’Owando qui se seraient mis à l’abri et trouvé refuge à Mpila Brazzaville à la résidence privée du président Sassou Nguesso. Pour tout dire, la compréhension erronée de la vérité ne supprime pas la vérité elle même.
Paris le 12 février 2019 –
OUABARI MARIOTTI
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DÉMAGOGIE ET POPULISME
Hervé MAHICKA
Par Herve MAHICKALe PIB du Congo, c’est à dire la richesse produite par le Congo (entrepises, menages, taxes, impôts, redevances etc) en une année, était en 2017 de 8723 milliards de dollars. Avant tout détournement, affectation etc. Si on divisait cette richesse par tête (ce qu’on appelle le PIB par habitant), cela fait 1658 dollars américains produits par chacun de nous par an. C’est à dire 963.298 FCFA, soit 80.274 FCFA par mois. Certes, la RDC ne produit que la moitié de cela par habitant, le Cameroun 1440 dollars, mais franchement, peut-on dire que nous sommes riches et n’avons besoin que d’une tenue rigoureuse des caisses, et nous aurons l’éducation gratuite, la sécurité sociale pour tous, les routes en bon état, une justice aux normes? C’est quand même étonnant qu’avec tous les cadres qu’on a, ce théâtre continue à avoir autant de succès. Ce que nous devons attendre des hommes politiques, c’est de définir et d’exliquer leur plan de création des richesses. Mais tout ce qu’on entend c’est: – Il faut un dialogue– Il faut un candidat unique de l’opposition– Sassou a trop volé, on entre au gouvernement et ca ira mieux.
Tout ceci n’est peut-être pas faux, mais ça ne règlera pas les problèmes du progrès. Nous resterons pauvres, sans corruption, sans tribalisme et avec un Etat de droit 100% peut-être, mais pauvres. Situation intenable qui nous ramenera au vol, à la recherche de passe-droits et aux trucages électoraux pour s’accaprer des caisses soi même ou pour son clan. Malheureusement c’est le discours qui est populaire. C’est ce qui fait du tapage et suscite des adhésions. J’en ai entendu dire, je m’alignerai derrière un candidat commun s’il a de la probité morale. C’est sympa, mais c’est loin d’être suffisant pour offrir un meilleur avenir à nos enfants. Il nous faut un (ou des) visionnaire(s) comme Pascal Lissouba, mais avec en plus le génie politique qui lui manquait.