De la tombe de votre fils Henri Bowane, en voie de disparition au cimetière de la Gombe à Kinshasa (R.D.C).
Difficile de comprendre comment l’un des pères de la musique congolaise, illustre fils des villes célèbres de Sibiti au Congo-Brazzaville et Bandaka en R.D.C., n’ai pu bénéficier plusieurs années après sa mort, d’une pierre tombale. Cette croix envahie par les herbes montre le triste sort de l’emplacement où gît Henri Bowane.
Une pensée pour l’oublié Henri Bowane
Qui aurait cru voir dans cet état, la tombe de celui qui a été l’icône de la musique congolaise des années 50, celui qui a été à l’origine de l’animation de plusieurs maisons de disques à Kinshasa, alors Léopoldville. Directeur artistique incontournable. Henri Bowane – Il faut le dire – est abandonné depuis par les siens dans ce cimetière de la Gombe à Kinshasa. C’est l’ASBL « Artiste en danger » (association qui lutte pour la reconnaissance des mérites artistiques des oubliés de la musique congolaise) qui nous a présenté, l’état actuel de la tombe d’Henri Bowane.
Musicien célèbre, une carrière brillante de compositeur, guitariste chanteur, impresario, organisateur de spectacles, il commence à enregistrer à la « Maison « Ngoma » avec Antoine Kolosoy Wendo où il compose et enregistre en 1948 le plus grand succès de sa carrière « Marie Louise », avant d’intégrer les éditions Loningisa qu’il anime avec beaucoup de ferveur. Ici, il réalise avec la chanteuse Marie Kitoto, ses meilleures œuvres à Loningisa « Ya biso se malembe » et « Yokolo yekele »
Il mène une vie intense d’impresario, car il est à l’origine de la mise en valeur de nombreux jeunes musiciens kinois et brazzavillois. Il participe activement à l’éclosion de l’orchestre Negro Jazz et du C.D.J de Brazzaville, à la création, de l’OK Jazz, dont il fut le mentor de Luambo, Dewayon et Lando « Rossignol », des éditions musicales « Esengo », du grec Dino Antonopoulos, et de l’orchestre Rock-A-Mambo.
1958, Henri Bowane quitte Kinshasa, à la tête de l’orchestre Rico-Jazz, destination Bangui, puis une longue tournée en Afrique, avant de trouver la mort en 1992 à l’âge de 66 ans et inhumé au cimetière de la Gombe à Kinshasa.
Notons qu’Henri Bowane est né à Bandaka de mère de la tribu Mongo, région de l’Equateur (RDC) et d’un parent paternel originaire de Sibiti (Congo-Brazzaville)
Nous lançons un appel à toutes personnes de bonne volonté à Kinshasa, Brazzaville, Sibiti et Bandaka de réaliser une pierre tombale pour honorer la mémoire d’Henri Bowane, au cimetière de la Gombe à Kinshasa.
Clément Ossinondé, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.