Vendre de l’illusion pour demeurer au pouvoir, coûte que coûte et cela qu’importe que la terre de nos ancêtres le Congo perde sa verdure et devienne rouge-sang, jonchée des corps meurtris par la perforation des balles de ces chiens de chasse venus d’ailleurs . C’est la gouvernance par la démonstration d’une force assassine qui prévaut dans un Congo apeur , comme on l’a vu ce 15 Août 2017 au boulevard des Armées.
Malgré la succession des mauvaises nouvelles économiques qui risquerait d’entraîner le pays dans un gouffre sans fin, Sassou refuse d’admettre qu’il est entouré que des lécheurs de bottes qui pataugent sans scrupule dans la boue de la disgrâce et l’humiliation.
De notre point de vue ce serait une mauvaise lecture de penser que SASSOU est une victime d’un groupuscule vorace et avide de pouvoir. Car SASSOU c’est lui-même le vorace et l’assoifé du pouvoir.
Il reste un personnage enfermé dans un univers mental clos, puéril, et vénère le fétichisme naviguant dans un nuage de fausseté. Les notions de rupture d’efficacité et de performance n’ont de sens que dans la mesure où elles sont utilisées pour sa gloire. Tous ses actes ne sont que mensonge et cupidité car ils obéissent a une seule règle immuable : la férocité arme pour broyer des vies et des destins devenues le symbole du changement qu’il prétend incarner.
le casting pour les députés devant assurer la volonté du peuple en 2017 ressemble curieusement à celui des députés sortant. Ce qui m’écœure le plus c’est la reconduction de tous ceux qui ont lamentablement échoués, qui ont menés de politiques désastreuses pour nos villes et départements, qui ont brillés par des comportement de prédateurs financiers, les petitesses d’esprit, par les trahisons et les manœuvres nuisibles pour la cohésion sociale, dont la nomination du présidium de l’assemblée est sans doute l’extraordinaire révélation. Qui ignore que les investissements spectaculaires engloutis par les pratiques incohérentes et maffieuses conduisent par ces hommes ne sont que des sillons qui se creusent progressivement et deviennent des fossés financiers béants
Nous ne le soulignerons jamais assez : le vote sanction contre SASSOU NGUESSO est devenu, en l’espace de 19 ans une constante. Nous avons quelques difficultés à comprendre la motivation intrinsèque de ce personnage et son acharnement pathologique à se maintenir au pouvoir, malgré l’échec de faire du Congo une société unifiée et bien gérée. Le laxisme et les errements de la Justice et ajouter à cela les contestations populaires, Sassou est en plein perdition. Il est happé par son propre système qui nous saigne avec cette corruption massive érigée en modèle de fonctionnement jusqu’au sommet de l’Etat.
Depuis 2002 SASSOU clame dans ses discours devenu presque des virus qu’il veut le changement, la rupture. Mais, ce ne sont que des slogans, des mots vides de sens qui ne discrédite pas que lui seul mais le pays tout entier. Il a rejeté en 2002 la responsabilité sur les anciens dirigeants en les accusant de corruption, de détournements de fonds, d’être noyés dans la concussion, dans le népotisme, dans la fraude et autres maux. Seulement « Depuis des milliers d’années la bonne vieille humanité s’applique à démêler le fil de la vérité de ceux du mensonge sans pouvoir y parvenir. » Antoine Claude Gabriel JOBERT
Lorsque sassou vous parle de changement et de rupture, dans son logiciel politique c’est la récompense de la médiocrité qu’il plébiscite. C’est l’incarnation des anti valeurs qu’il place au sommet de l’Etat. Sassou a inventé ou certainement mis en place au Congo le système de gouvernance par des médiocres au pouvoir
Ce n’est pas un hasard ou que SASSOU aurait perdu la tête, non, il encourage bel et bien la prolifération et l’épanouissement des gens sans convictions ni passions. Des gens qui ont pour seules compétences le fait de se lever le matin en dédiant toutes leurs énergies à comprendre comment ils manœuvreront pour tirer leur épingle du jeu, en singeant toutes les formes prisées par le pouvoir, tandis que ceux et celles qui s’en tiennent à des exigences spécifiques et à des aspirations définies de manière indépendante font figure de myopes dans ce jeu. L’avenir est aux médiocres.
Alors pourquoi être surpris de voir les piètres gens englués dans les affaires douteuses comme les Isidore Mvouba, Léon Alfred Opimbat, Roland Bouity, Viaudo, Paul Obambi, Kignoumbi Kia Mboungou, Virginie Dolama , Léonidas Mottom…être promu au sommet d’une assemblée des cancres.
Serons-nous surpris demain d’avoir un plat des crabes infectés constituant le nouveau gouvernement pompeusement baptisé d’avance « Gouvernement pour l’efficacité »
SASSOU et sa bande instaure sous nos yeux la « Médiocratie» comme un système désormais dominé par une classe moyenne fortement clanisée ou soumise devenue norme impérieuse, qui érige l’ordre médiocre en modèle de gouvernance.
Le comble de l’horreur, le peuple n’aurait même pas le droit d’exprimer son malaise sans passer pour des fous, d’agitateurs, d’affabulateurs. L’assurance et l’arrogance de Sassou lui donne des ailes au point où il oublie qu’un peuple affamé et frustré est comme une cocotte minute qui un jour peut exploser. Aujourd’hui le peuple rumine sa colère et refoule sa rage or ceci n’est qu’un repli tempéré vers des exutoires futures.
Tant que le peuple ne se décidera pas a procéder a un assainissement politique en profondeur, les pages futures du Congo s’écrira en lettre imbibé de sang au goût d’une médiocrité incurable.
Certes, le Congo n’est ni le Burkina Faso ni aujourd’hui le Togo, le Congo reste un pays des hommes qui sauront se lever le moment venu
Jean-Claude BERI