Belinda Ayessa et le Cartel d’Oyo préfèrent le 7ème arrondissement de Paris

Les révélations de scandales et d’abus financiers, dont Congo Liberty s’est fait la spécialité, se succèdent ainsi que saisies et perquisitions dans le petit clan des pillards de la République. Hasard ou coïncidence, ils appartiennent tous au gang des Nguesso ! Alors, le mécontentement gronde dans les cercles rapprochés du système, toutefois sans que le véritable « Coordonateur » de ces mauvaises actions, Denis Sassou Nguesso, ne les blâme publiquement ni intervienne, en privé, pour les ralentir ou les réprimer.

Cet étalage dans la presse internationale d’espèces et de biens de luxe confisqués fait plus penser à des opérations de Police contre des narcotrafiquants sud-américains qu’à des membres d’une famille présidentielle, même africaine. Pourtant le déshonneur ne risque pas de les atteindre, ils n’ont jamais reçu d’éducation qui leur inculque des valeurs et leur respect. Ils ne sont animés que par le vol, le détournement, l’argent et la femme d’autrui, et ils n’auront aucun souci de la vie humaine pour conserver tous leurs avantages.

Le Congo, par leurs comportements indignes, est devenu la honte et la risée de toute l’Afrique. Insensibles à l’opprobre dont le nom des « Nguesso » est maintenant couvert, les délinquants, qui nous gouvernent, n’ont que faire de l’exécration publique au-delà de nos frontières ; et encore moins de celle des Congolais. Le rythme et le volume du pillage, avec leurs comparses, ne cessent d’augmenter et peu leur importe s’ils vont dans le mur à toute vitesse. Ils continueront jusqu’à la dernière minute à s’alimenter directement au Trésor Public ou aux puits de pétrole de la République ; avec la bénédiction du « grand Coordonateur » de ces pillages, Denis Sassou Nguesso !

Belinda Ayessa, la fille du ministre d’Etat Firmin Ayessa, a depuis longtemps figuré à proximité immédiate de ce premier cercle de prédateurs. Son père qui était au séminaire de Makoua n’a pas pu lui inculquer les valeurs qu’il y avait apprises avant d’en être renvoyé en classe de 4ème. En 1997, elle eut pour pygmalion Jean Paul Pigasse qui lui fit gravir à toute vitesse les échelons de simple journaliste à Editorialiste puis Rédactrice en Chef des Dépêches de Brazzaville ; avant que Sassou Nguesso ne la lui ravisse en lui faisant deux petits.

Depuis son inauguration, elle est à la tête du Musée-mausolée Savorgnan de Brazza dont la visite est devenue une obligation incontournable pour tout visiteur étranger du père de ses enfants. Longtemps favorite du tyran, elle habite une somptueuse demeure à deux pas de la Résidence de Mpila. Sous son impulsion le mémorial inutile va être agrandi, avec la construction (financée par Unicongo) d’un amphithéâtre, d’un musée, d’une salle de conférences, d’une galerie d’art et de boutiques. Bélinda est maintenant classée, par Jeune Afrique, parmi les 30 personnalités les plus influentes du Congo.

Toujours très proche de son ancien patron Pigasse, Belinda Ayessa qui a un goût immodéré (comme les Nguesso) pour les bijoux et les toilettes hors de prix, a eu le privilège de poser ses valises dans un très luxueux pied-à-terre dans le 7ème arrondissement de Paris, rue de Belgrade, non loin de la rue Vaneau, siège parisien des Dépêches de Brazzaville (et non loin également de l’avenue Rapp où se trouve l’appartement du père de ses enfants). Ce quartier ultra-résidentiel se situe au pied de la Tour Eiffel. Les immeubles de style haussmannien sont entourés de petits parcs clôturés. C’est un extrême privilège que d’habiter pareil endroit. Il faut débourser aux alentours de 20.000 euros par m2 (13 millions de FCFA) parfois plus.

Dans un de ses éditoriaux resté célèbre, celui du 26 avril 2004 (Cf Congopage), aux accents faussement patriotiques et désintéressés, elle plagiait un discours de John Fitzgerald Kennedy qui disait à ses concitoyens : « Ne vous demandez pas ce que la nation peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour la nation… »

Il serait bon de savoir ce qu’elle a bien pu faire pour le Congo pour se permettre d’acheter un appartement dans pareil quartier ? Compte tenu de la folie des grandeurs dont sont atteints tous les membres de ce petit gang, un investissement pour un appartement de 200 m2 devrait dépasser les 4 millions d’euros.

Les proches du chef du cartel d’Oyo, Denis Sassou Nguesso, bien moins généreux pour les pauvres que Pablo Escobar l’était à Medellin, sont maintenant indexés comme de vulgaires malfaiteurs ou trafiquants et ne bénéficient plus d’aucune protection. Comment en serait-il autrement puisque Médiapart, s’agissant du triplex de 628m2 d’Edgard Nguesso, a diffusé des documents officiels relatifs aux saisies ? (1)

Les services de police et de justice de nombreux Etats les suivent à la trace. Le jour où ce régime immonde s’effondrera les saisies et les arrestations s’effectueront en cascade en un rien de temps. Ils n’auront nulle part où aller et il n’est pas sûr que l’Algérie leur offre un bout de sable hostile.

La crise que nous vivons au Congo n’est pas constitutionnelle. Elle s’inscrit totalement dans une logique de conservation du pouvoir mais plus encore et surtout d’un maintien du racket familial permanent de la SOCOTRAM à la SNPC en passant par le Trésor Public et les Grands Travaux ! Voilà pourquoi l’affrontement avec Denis Sassou Nguesso apparait certain car ce dernier sait parfaitement bien ce qu’il adviendra de ses biens « personnels » et de ceux de ses proches. Il fera tout pour retarder le moment de sa chute inéluctable ; quitte à entrainer tout le monde avec lui ! Et il n’existe nulle part au monde quelqu’un qui puisse lui faire entendre raison… !

Rigobert OSSEBI

Diffusé le 16 février 2015, par www.congo-liberty.com

(1)- Biens mal acquis: rivières de diamants et valise de cash saisis par la police chez Edgard Nguesso à Neuilly (Paris-France)