Cinq (5) mois d’arriérés des salaires des employés de la Permanence du Parti Congolais du Travail : Allons seulement !!

00000000000000000000000000000000000000000000pct1-1816962Employés de bureau, secrétaires, chauffeurs, gardes du corps, concierges et gardiens de la permanence du Parti congolais du travail (PCT) accusent cinq mois de salaires impayés. Le loyer du bâtiment de la permanence de Mpila n’est pas non plus épargné par la crise financière que vit le premier parti du Congo-Brazzaville où l’ambiance n’est plus celle des périodes fastes. Les bureaux sont désertés par leurs employés et militants. Madame GANONGO OLOU, propriétaire des lieux, furieuse à cause du retard, menace de faire vider les bâtiments. La grogne bat son plein au sein des officines du parti.

Sous la direction de Camille Bongou, le PCT a connu sa période de gloire à l’époque du monopartisme où le budget du parti-état tutoyait les cimes des milliards de francs. Vint la période des vaches maigres, du secrétaire général Ambroise NOUMAZALAYE, concomitante à la Conférence Nationale Souveraine (CNS). Le multipartisme et le règne de Lissouba n’ont pas non plus arrangé les finances du PCT qui a vécu une terrible traversée du désert. Il est victime d’une sévère hémorragie des cadres et militants.

Le paiement du personnel du PCT de la permanence de Mpila était assuré par le prélèvement automatique d’une dime sur les salaires de fonction et autres indemnités des militants du parti occupant de hautes fonctions au niveau de l’Etat : Ministres, Députés, Sénateurs… Certes modeste, mais cette recette était à la hauteur de la masse salariale du personnel du PCT. Propriétaire des bâtiments de la Congolaise, à Mpila, ce parti n’avait pas de problème de loyer. Revenu aux affaires à la faveur de la guerre sanglante de 1997, Pierre NGOLO a pu obtenir du ministre d’Etat aux finances, Gilbert ONDONGO, l’ouverture d’une ligne budgétaire pour le paiement des salaires des membres du secrétariat permanent et de la commission nationale de contrôle et d’évaluation du comité central du Parti. C’est cette ligne budgétaire qui va faire flamber les salaires à la permanence du PCT.

Aussi, le secrétaire général du PCT, Pierre NGOLO, a-t-il rang de ministre d’État dont les émoluments s’élèvent à près de 15 millions de francs CFA, tandis que les secrétaires permanents et le président de la commission nationale de contrôle et d’évaluation émargent à près de 10 millions des francs CFA comme des ministres. Les directeurs de cabinet des secrétaires permanents ont une indemnité d’environ 1 à 1,5 millions de francs CFA, tout comme les présidents des fédérations des départements du Congo et celui de la fédération de France-Europe.

Les responsables des bureaux de l’Organisation des Femmes du Congo (OFC) et des jeunes Force Montante Congolaise (FMC) ont une rétribution de 1500 000 franc CFA. Les émoluments des collaborateurs et autres commis varient de 300.000 CFA à 100.000 CFA.

Mais il y a des privilégiés au sein du secrétariat permanent, ceux qui sont Sénateurs, Députés ou Conseillers départementaux. A leur revenu mensuel, il faut ajouter leurs émoluments de sénateur ou député, soit près de 5 millions de francs en dehors des sessions. Le secrétaire général du PCT se retrouve ainsi avec environ 20 millions de francs et 15 millions pour des secrétaires permanents députés ou président de la commission nationale de contrôle et d’évaluation. Pendant ce temps, les prélèvements des dimes sur les salaires de fonctions des cadres du PCT continuent mais ils sont versés à Madame YILA du département de l’Organisation en lieu et place de Madame LOUMETO secrétaire chargée des finances au sein du secrétariat permanent. Une véritable chasse-gardée de Michel NGAKALA qui s’en sert copieusement.

Conscient de la fin de son mandat à venir Denis SASSOU tente de faire élire, mais en vain, son fils à la tête du parti afin qu’il soit le candidat du PCT aux élections présidentielles de juillet 2021 mais des voix s’élèvent contre cette OPA (offre publique d’achat).

Denis SASSOU NGUESSO est conscient qu’à la session du comité central de décembre 2014, ils étaient plus nombreux dans la salle à être contre le changement de la constitution. Il n’y avait pas que Charles BOWAO, Léon IBOVI et Georges MOUGBENDE BALLAY qui ont eu le mérite et le courage de dire à haute voix ce que les autres disaient à voix basse. Les voix de Grégoire Lefouoba, Camille Bongou, Jean Jules Okambando, Oba Apounou, Moundele-Ngolo, Nguié et bien d’autres ont exprimé leur refus de ce projet qui étouffait la démocratie au sein-même du parti. Au sein du Comité central du PCT, la liste des opposants au changement de la constitution et à la dérive clanique et familiale du parti est longue. En dehors de ceux cités ci-dessus, les autres se reconnaîtront.

Denis SASSOU NGUESSO sait qu’il faut organiser un congrès de la clarification idéologique parce que son parti est bourré d’opportunistes. Il sait, comme d’ailleurs son fils Denis Christel SASSOU NGUESSO, que nombreux au sein du parti sont contre son plan de faire élire son fils à la tête du parti et de l’Etat. Voilà pourquoi, pendant les élections présidentielles truquées de mars 2016, ses directeurs de compagne dans tous les départements du Congo étaient ses ministres et non les membres du Comité Central.

Les sessions du comité central de 2015 sont houleuses. Pierre NGOLO et Michel NGAKALA sont sommés par les enfants SASSOU et le gendre Hugues NGOUELONDELE, de rendre compte des sommes qui leur sont versées.

Malgré les moyens financiers consentis par Denis Sassou Nguesso, le secrétariat permanent du Parti Congolais du Travail (PCT) n’a pas été à la hauteur des missions attendues pour la conservation du pouvoir. L’incompétence de Michel NGAKALA et Pierre NGOLO éclate au grand jour, ils ne contrôlent pas le PCT qui ne veut pas de son fils comme successeur, le père va devoir rempiler lui-même. Tant pis pour les conséquences, c’est le moindre mal car cette option met momentanément ses enfants à l’abri des déchirements à venir. Arlette SOUDAN-NONAULT, membre du bureau politique du PCT, démissionne de son poste de conseillère spéciale auprès du Secrétaire Général Pierre NGOLO à cause des dissensions avec l’entourage proche (enfants et garde du corps) et surtout, le partage inégal du gâteau.00000000000000000000000000000000000000000000pct2-5612130

NGOLO en paye le prix, car il n’obtient aucun des postes ministériels promis aux amis tel Jean Pierre MANOUKOU KOUBA, le conseiller frère trois points, Serge Michel ODZOKI, Fernand SABAYE au sein du gouvernement de la nouvelle république. En revanche, ceux qui, durant la campagne présidentielle, ont mouillé le maillot au nom de leurs mentors ou à titre personnel tels Inès Néfer Bertille INGANI, Arlette SOUDAN-NONAULT qui n’a eu de cesse d’alerter le président de la république de la gabegie opérée par Michel NGAKALA, ont été récompensés à leur juste prix.

La ligne budgétaire ouverte par l’ancien ministre d’État Gilbert ONDONGO a été suspendue par le nouveau ministre des finances et du portefeuille. Les secrétaires permanents sont soumis à la diète comme les employés de la permanence du parti. Malgré ses multiples demandes, le nouveau ministre des finances ne répond pas aux invitations de Pierre NGOLO qui s’est déplacé plusieurs fois en personne au ministère des finances afin de le rencontrer. Rien n’y est fait. Michel NGAKALA a été dépêché à OYO à la veille du départ pour Madingou pour plaider la cause du parti. Quelques subsides avaient été lâchées mais pour combien de temps car Christel Denis SASSOU NGUESSO n’a pas renoncé à faire main basse sur le parti. Le nouveau ministre des finances lui doit son strapontin, il obéit donc au doigt et à l’œil aux ordres de Christel.

Le secrétariat permanent du comité central issu du sixième congrès extraordinaire du PCT placé sous la direction de Pierre NGOLO, ne peut mener à bien son action car il souffre d’un mal congénital dont les tares sont nombreuses. Il est lui-même, le candidat par défaut, choisi à la place des caciques qui auraient fait de l’ombre au vrai prétendant au trône : Denis Christel SASSOU NGUESSO. Michel NGAKALA et André MASSAMBA sont aussi des tares majeures de ce secrétariat. Un secrétariat permanent paralysé par une profonde hypocrisie de Michel NGAKALA animateur de l’association Mwana Ndéya de kiki dit Christel Denis SASSOU NGUESSO et l’incompétence de MASSAMBA André les yeux et les oreilles d’Isidore Mvouba.

En effet, Denis SASSOU NGUESSO qui ne fait rien au hasard doit conserver coûte que coûte le pouvoir pour ne plus subir et se venger des humiliations de la conférence nationale souveraine. Il doit se passer du parti et se présenter sous la bannière de l’éléphant. C’est avec sa bénédiction, quitte à saigner les finances publiques, que sont relancés de nombreuses associations et partis de la majorité présidentielle pour suppléer aux manquements du PCT.

SASSOU peut tranquillement se moquer des recommandations du congrès du PCT sur l’extinction des associations qui allaient redynamiser le PCT. Celui-ci a été un vrai gouffre financier, alourdi par le poids de l’âge, incapable de mobiliser les jeunes et les femmes sur la base d’un engagement militant. La mobilisation aux jeux africains ou au cours des meetings et inauguration donne lieu à une vraie foire d’empoigne. « Quand les écureuils comme Christel, GANONGO, Hugues et des singes comme NGAKALA s’agitent sur un arbre c’est qu’en bas, le cobra royal n’est pas loin ». Cependant, les salaires des employés de la permanence du Parti et le loyer de GANONGO OLOU s’ajoutent aux malheurs de la nouvelle république.

Le message adressé à monsieur NGOLO par les vrais propriétaires du Congo est simple : Pas de clarification « idéologique », pas de clarification de position, pas d’argent et cela doit être clair.

La question que doivent se poser les Congolais est la suivante : Comment les autres partis font-ils pour fonctionner ? Eux qui ne sont pas au pouvoir et qui n’émargent pas au budget de l’Etat. N’est-il pas temps que le PCT soit mis au même niveau que les autres partis ?

Pour finir, comment les membres du PCT, parti qui a justifié les violences du 5 juin 1997 par la défense de la démocratie, peuvent-ils se regarder dans un miroir et supporter toutes les injustices qu’un clan (et aujourd’hui une famille) perpétue avec tant d’arrogance en leur nom ? Comment auraient réagi les membres du PCT si en 1997, Lissouba avait imposé sa fille Mireille à la tête de l’UPADS pour la préparer à sa succession ?

Il est grand temps que la grande famille PCT se réveille et dise non à la dérive suicidaire organisée par un petit groupe familial qui prend tout un parti et toute une nation en otage. Trop c’est trop !