Congo-Brazzaville : Bientôt la fin !

Au moment où les sirènes de la propagande officielle s’apprêtent à relancer la dithyrambique rengaine bassement politicienne d »une réforme inutile des institutions de la République, aussitôt que les jeux Africains auront éteint leurs lampions, le devoir nous commande d’en appeler à la responsabilité historique du dirigeant, seul responsable devant le Peuple et la Nation du moindre dérapage.

Qu’importe si, avec le poids des contingences -plus ethniques qu’idéologiques- nous sommes cette fois-ci encore, peu ou pas entendu, par celui qui rechigne à assumer la pleine charge de ses fonctions de Président de la République de tous les congolais(e)s d’Est à l’Ouest, du Nord au Sud.

Monsieur le Président de la République,

Vous ne perdez rien à nous entendre vous dire sans complaisance ni aucune puérile condescendance que, pour l’honneur et la fierté congolaises, la falsification de notre projet d’Etat-Nation est une faute lourde ; que personne, parmi les congolais(es), ne sait plus dissimuler l’agacement que suscite votre propension à la personnification outrancière du pouvoir d’Etat. .

Bientôt, arrive la fin d’un cycle, le vôtre particulièrement, dont la durée blesse la conscience de toutes celles et tous ceux qui comme moi, vous ont vu arriver pour la première fois au sommet du pouvoir, alors qu’ils n’étaient encore que de jeunes adolescents. Et aujourd’hui, nous voilà, plus de trois décennies après, face à vous encore et toujours Président d’une République (…). Nous voilà, obligés de vous faire quelques leçons de démocratie et de transparence électorale.

Ressaisissez-vous !

Chers compatriotes,

Des peurs ou encore quelques doutes subsistent, mais notre foi en l’avenir doit demeurer inébranlable.

Un avenir qui s’annonce démocratique, si notre volonté reste ferme à le construire dans la vérité et la responsabilité de chacun et de tous.

Un avenir qui nous ouvre les portes du développement, si notre engagement en faveur du changement se négocie les yeux ouverts, avec courage et détermination, quels que soient la nature et le poids des obstacles qui se dressent face à nous.

Notre avenir sera le reflet de la qualité de l’investissement personnel que chacun est prêt à consentir aujourd’hui.

Rien ne nous sera donné.

Unissons-nous !

Par F.  Wilfried D. Kivouvou

A Brazzaville, le 18 septembre 2015