Congo-Brazzaville : Election 2016, Silence on triche !

Ce n’est plus un secret pour personne ni encore moins que ça serait semble –t-il «  une prise de conscience d’un dictateur resté longtemps sourds aux revendications populaires ». Les élections du 20 Mars 2016 sont concoctées d’avance avec un logiciel ou se mêle : Tricherie, fourberie, corruption, manipulation, intimidation, arrestation…. Longue est la liste des délits auxquels le gouvernement actuel appelant le peuple au vote le 20 Mars prochain. Pourtant le sort est jeté et les avis contraires se mêlent aux sentiments d’injustice et d’abandon. Et le sentiment en vogue serait : l’opposition qui a longuement rejeté les abus et les forfaitures du pouvoir accompagne ce gouvernement aux élections dont l’issu serait quoi qu’il en coute connu d’avance. Pourquoi ?

Le Congo est un pays merveilleux mais aux multiples facettes contradictoires. Le peuple qui réclame aujourd’hui sa liberté est en droit de se poser également la question s’il la veut réellement. YOULOU ne fut-il pas chasser du pouvoir parce que ce même peuple avait succombé à la manipulation des assoiffés du pouvoir en l’accusant de « TOUT VOLE » MASSAMBA DEBAT fut lâchement assassiné par l’oligarchie militaire qui s’est fait passer pour les sauveur du peuple. MARIEN NGOUABI fut sauvagement assassiné simplement parce qu’il aurait compris ou était la vérité et tentait de la rétablir. Pourtant tous ces assassinats ont un point commun : la ficelle est tirée par les mêmes qui nous gouvernent aujourd’hui. Bien beaucoup d’autres ne sont plus sur terre mais plusieurs dinosaures de la politique macabres du Congo depuis les indépendances ont su surmonté le temps et subsisté au 21 siècles avec les méthodes encore plus meurtrières.

Après quelques intermèdes du parti unique au pouvoir dont l’actuel président était l’un des hommes clés, le peuple Congolais a toujours été victime d’une manipulation sournoisement et malicieusement orchestré par une oligarchie militaro ethnique qui a su dès cet instant les vices de la préservation du pouvoir. Tellement entré dans les couches les plus faibles de la société, le réveil du peuple de 1991 avec la conférence Nationale Souveraine n’a tenu que six ans. Mais que valent les six années de tentative de mise place d’une démocratie contre les trente-trois années de clépto-ploutocratique.

LISSOUBA a été combattu pour semble –t-il non-respect de la constitution s’en est suivi  d’une guerre que notre pays n’a jamais connu. Il est évincé du pouvoir par cette même oligarchie éthnico militaire se muant au fils du temps.

Ainsi la tricherie en cours ne date pas d’aujourd’hui. C’est une grosse machine avec des tentacules militaro-politiques externe. Ce qu’il faut comprendre c’est qu’un tel régime manifestement dépravé, clépto-ploutocratique, entretenu par le financement des incontrôlables capitaux sales, la législation vénale des « gangsters de l’Etat de l’Etat gangster » est « politiquement illégitime et constitutionnellement illégale ».

Le rétablissement de la situation légale exige impérativement et de prime abord la restauration des lois salvatrices contre la concertation des violations massives de la légalité républicaine par des « fonctionnaires » oyocrates, soudoyés des hyper-mafias militaro-politique de la grande finance internationale, des gangsters de haute vole en tout genre.

Les comploteurs contre la démocratie assassinée, à la demande du vrai ministre de la défense et de la justice : Mr Sassou Nguesso. Tous les autres discours de nos tribuns corrompus de la démagogie ne sont que des écrans de fumée dressés devant la criminalité politico-judiciaire que nous avions démontré sans contredits juridiquement admissibles depuis 17 ans .

L’on se demande bien comment la nouvelle commission électorale nationale indépendante ne remplissant nullement pas les conditions minimales internationales tels que recommandés par l’OUA à travers la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance peut garantir une élection transparente ?

Comment peut-on juger de l’impartialité d’une CENI, qui n’est plus ou moins l’icône de la CONEL dans le processus, déjà mis à mal, de l’établissement de listes électorales viables. Sachant que cette commission, bien ancrée dans la triche, n’a commencé ses opérations que le 25 janvier ?

Malgré les requêtes formulées par IDC-FROCAD les listes officielles a ce jours montre que :

LES PLATEAUX: comptent 116.013 habitants

CUVETTE: 121.257 habitants

CUVETTE OUEST: 44.410 habitants

LIKOUALA: 121 881 habitants

SANGHA: 60 502 habitants

TOTAL : 348 .050 habitants

Contre

KOUILOU : 30.217habitants

POINTE-NOIRE: 385 780 habitants

NIARI : 98 235 habitants

BOUENZA: 112 225 habitants

LEKOUMOU: 43.345 habitants

BRAZZAVILLE: 583.220 habitants

POOL: 92817 habitants

TOTAL : 1.345.839 habitants

Pourtant les résultats des deux précédentes élections ont été remportés par les PCT et son président. Nous savons tous comment a avec quelle méthode. La question est :

COMMENT BATTRE UNE DICTATURE SI BIEN HUILÉE PAR LES URNES AVEC SES MOYENS A ELLE ?

A première vue cela semble être une aventure vouée à l’échec. Si l’on considère que le dépouillement des urnes et la viabilité des élections sont de nouveau confiés aux mêmes organisateurs que les deux années précédentes. Même en acceptant ce fichier tripatouillé, manipulé tourné dans tous les sens, aucun candidat du PCT ne pourrait le remporter. Tous est dans la triche et à la manipulation de l’opinion internationale.

Sans pour autant tomber dans un pessimiste primaire qui voudrait que l’on considère tous nos opposants ne sont que plus ou moins des naïfs, des espions de l’intérieur pris en charge par Sassou Nguesso dont beaucoup ont étaient d’ailleurs ses chiens de chasse dans le processus du Coup d’état sanglant 1997. Il faut garder la force des convictions et le courage de combattre. Ne jamais s’avouer vaincu sans libre son ultime bataille.

Nous comprenons ceux qui sont pour une résistance farouche et acharnée fussent-ils qu’ils aient les moyens. L’envi est une chose mais le passage à l’action est une autre chose dont très peu de congolais en sont capable. Résister en 1998, nous étions très peu nombreux, voire une centaine dans toute la France, mais nous avions tracé la voie. Il y a toujours la tentation d’abandonner, de fuir, d’éviter de prendre des responsabilités, mais nous avions résisté. Nous sommes encore là pour ne pas galvauder cette résistance ferme et de conviction pas une résistance de façade qui mise sur des messies servant encore le dictateur. La résistance que nous souhaitions est une résistance du peuple par le peuple pour le peuple. Surtout pas une résistance monnayable. Résister au Congo aujourd’hui ce n’est pas faire des annonces d’appels, ni des discours académiques teintés d’un gout ignoble de voyeurisme politique. Le peuple meurt, il faut agir et agir c’est se conformer à la réalité du pays.

L’équation à résoudre  pour l’opposition tout au long des opérations de vote consiste à s’assurer du respect des principes de base d’une élection démocratique qui sont la transparence, la neutralité, la libre compétition, la libre représentation et la libre participation.

Ceux qui se lanceront dans la bataille doivent intégrer le fait de la multi-polarisation des candidats et des  opérations  de vote compliqueront ce processus. Cela aura l’avance de rendre difficile la proclamation d’un quelconque vainqueur au premier tour. Et surtout de corser la triche PCTISTE mais en place. En ne pas laisser  la sécurisation et la programmation du vote aux mains de l’administration publique politiquement clanisée, et la proclamation des résultats définitifs entre les mains d’un ministre à la solde du pouvoir ni encore moins d’une cours suprême ou  constitutionnelle inféodée au pouvoir à l’Exécutif.

En clair, le gouvernement en place toujours ses fidèles là ou il faut pour  tirer  les ficèles. Il convient de confier toutes les opérations de vote (y-compris la programmation, la sécurisation et la proclamation) à la commission électorale (CEN) a condition qu’elle soit réellement indépendante or c’est pas la cas aujourd’hui. C’est un premier danger a éviter.

Que les candidats qui se seront prononcés intègrent le fait qu’ils ne seront pas tous des PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE. A un moment, il faudrait bien choisir un seul parmi eux. Ne nous focalisons pas dans les calculs égoïstes qui nous éloignent du but. Plus vous êtes bien organisés au premier tour en ayant au moins trois candidats (voir quatre c’est le maximum), il serait difficile à sassou au premier tour de se déclarer vainqueur, même en trichant. Si c’est le cas, nous apporterons la preuve de la tricherie et nous contesterons cette élection. Logiquement au deuxième tour, toute l’opposition doit opter un candidat unique celui qui arriverait en tête du premier tour.

Ne laissons pas sassou gagner sans nous battre. Nous avons les moyens de le contraindre à abdiquer car le peuple est notre force. Seulement il faille que nous soyons cohérent et résolument engagés a combattre sassou. Evitons les appels à une candidature unique dès le premier tour cela fruste beaucoup de congolais. Laissons le peuple s’exprimer à sa guise. Mettons les moyens en place comme par exemple :

Pour voter l’électeur doit présenter :

Sa carte de vote plus sa carte d’identité. Ceci pour réduire le nombre frauduleux des cartes de vote distribué au non congolais.

Surveiller les inscriptions sur les une liste électorale tout en tout contrôlant journalièrement le  fichier des habitants par circonscription afin que chaque habitant puisse voter et contrôler son vote dans son quartier.

Répartir équitablement entre les candidats les nombres d’observateurs au moment des votes

Obtenir la sécurisation, la programmation et la proclamation des résultats par un organe indépendant.

La triche conçue par sassou et sa bande inclue tous les processus ayant pour objet d’influencer le résultat des élections du 20 Mars. Elle peut se faire à chaque moment du processus électoral :

Lors du recensement des électeurs et/ou de la révision du fichier électoral ;

Lors de la campagne électorale par le nettoyage « ethnique »

Lors de la confection et de la distribution des listes électorales et des autres matériels électoraux (carte d’électeurs, encre indélébile, bulletin de vote, procès-verbal, liste émargement, etc.) ;

Lors de l’organisation des bureaux des votes et du scrutin (bourrage des urnes, vote par procuration, etc.) ;

Lors du dépouillement, du décompte des voix et de la centralisation (fraude informatique) ;

Lors de la publication des résultats.

Faisant de sorte que la triche électorale ne soit démocratique au sens où le clan sassou s’accommode désormais du suffrage universel dont les résultats sont avalisés par l’opinion internationale.

Ainsi, la participation de certains membres de l’opposition devrait-être encouragée. D’autant plus, il est également souhaité par une partie de la population. Que faut-il faire pour éviter la politique de la chaise vide ? Se retrousser les manches et de s’y mettre ensemble, et pas se battre les uns contre les autres. Il faut faire progresser l’idée d’un combat commun ouvert et pour tous. Maintenant que les tenants et les aboutissants sont connus , libre à nous battre sassou ou de le laisser encore nous dominer. UN PEUPLE DEBOUT EST PLUS FORT QUE TOUTES LES ARMÉES DU MONDE

Jean-Claude BERI

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