MBOULOU ET TSATY vers un consensus des cancres
Par : Jean-Claude BERI
Notre pays reste arrimer sur des principes de dominations des uns sur les autres. Il est difficile de tirer profit de notre immense richesse intellectuelle, culturelle, sol et sous-sols, et surtout incapable de mesurer l’importance de mettre les talents au service de la nation et de son développement. Une fois de plus, cette classe au pouvoir démontre leur incapacité à participer à l’évolution de notre nation par un consensus crédible.
La communication du ministre de l’Intérieur aux partis politiques et organisations de la société civile , faite ce 11 juin 2018, est loin de ce qu’on pourrait qualifier d’une attitude d’apaisement et de concertation politique responsable. La recherche du consensus est quelque chose que l’on obtient par un accord du plus grand nombre. Toutes les parties doivent asseoir pour débattre et arriver à trouver un accord. Il se trouve que dans ce qui nous a été pondu dernièrement, c’est un consensus du plus fort. Une volonté de faire du surplace en maintenant les mêmes pratiques qui ont longuement échouées.
Avant tout consensus , il y a des principes qu’il faut savoir respectés quand il le faut. Par exemple, gardez à l’esprit qu’on ne dialogue qu’avec son adversaire. Le Congo, notre beau pays souffre depuis trop longtemps du déficit d’un cadre juridique juste et respectable par tous, d’un déni de droit et de démocratie. Lorsqu’un minimum de ces principes seront respectés par un dictateur qui exclurait toute volonté d’imposer sa loi, on parlerait réellement de dialogue. Il ne faut jamais perdre de vie que le dialogue a toujours été la stratégie de sassou. Il s’en sert pour noyer les gens dans un consensus bidon ou médiocres son diktat et cela ne peut garantir des résultats positifs. Cette méthode est celle de sassou depuis fort longtemps. La plus grande partie de notre sagesse est piégée par des gens médiocres qui l ‘usent pour décourager de bonnes tentatives ambitieuses, et généralement dans le but avoué de les conforter dans leur médiocrité.
Dans un environnement social aussi chargé électriquement, on peut concevoir qu’il y a de multiples façons d’éviter le chaos, notamment celle de ne pas continuer à gaspiller d’une façon débridée les ressources déjà sur le déclin et d’être animé d’un sens profond de responsabilité à des degrés divers. Le chaos économique qui pointe à l’horizon et dont nous avons un brillant exemple à travers la crise financière qui secoue le pays depuis trois bientôt. La meilleure façon de s’en sortir est effectivement de s’asseoir et discuter avec des experts crédibles.
Or, le pouvoir de Brazzaville utilise le consensus comme un moyen de prouver son hégémonie. Car les dialogues, ils y en ont eu au Congo et beaucoup se sont soldés par des massacres à ciel ouvert. Transformant les congolais en des chairs à canon.
En effet Lorsque sassou se sent acculer, il brandit toujours cette solution de consensus ou dialogue. Il nous a déjà servi le dialogue de BRAZZAVILLE ( 11–15 Avril 2009), d’EWO (15-17 décembre 2011) DOLISIE ( 23 Mars 2013) celui de SIBITI et enfin encore celui de Brazzaville tenu du 11 au 15 juillet 2015, tous ont été soldés par une opération d’enfumage du peuple. On ne va pas au dialogue avec un adversaire comme SASSOU NGUESSO sans avoir établi au préalable un rapport de force ou un rapport d’équilibre. Ayant parfaitement tiré les leçons de la conférence Nationale Souveraine, SASSOU n’autorisera jamais les associations de l’opposition venir gonfler le nombre des participants et nuire à sa démarche de privilégier son système. c’est un fait qui ne devrait pas échapper à l’opposition.
Comme on l’a entendu de la bouche même du ministre de l’Intérieur seuls 55 partis politiques ont été reconnus officiellement, pourquoi ? Sur 120 représentations 20 seulement pour toute l’opposition. Tout est fait pour une fête entre amis et garantir une pérennisation du pouvoir . Cette liste va encore s’allonger tant les courtisans du pouvoir sont nombreux.
On voit bien que ce consensus biaisé n’est qu’une autre manière pour les assassins de la démocratie congolaise de venir imposer leurs solutions aux autres. On ne dialogue pas avec un assassin, un usurpateur ni encore moins on ne va pas au dialogue désarmé ou encore seul contre un homme qui a une armada de mercenaire prête à vous imposer leurs quatre volontés. Un leader qui reproduit les mêmes erreurs est un leader qui souffre de carence ou de lucidité politique.
Seulement force est de constater que nous en sommes ( l’opposition) encore loin de l’union des forces vives et patriotiques pour créer ce rapport de force. Par quelle magie allons-nous obtenir de SASSOU, la libération des tous les prisonniers politiques ? Par quel miracle allons-nous imposer à SASSOU la délocalisation du dialogue sous l’égide de la communauté internationale ? Tout en sachant s’impose a ce poste parce qu’il détient dans les divers comptes les réserves financiers du pays.
J’espère que nous privilégierons demain tout le Congo. On ne guérira le Congo que par la démocratie et par un vrai consensus. La lutte politique, ce n’est pas une loterie. Si on en reste à faire à chaque fois des transhumances pour des raisons égoïstes, en ignorant la vie des Congolais, il n’y a plus de démocratie. Il ne faut pas un seul instant oublié que Sassou et son clan, c’est le diable de service contre les congolais et pour les multinationales étrangères. Il est utilisé pour perdurer en semant la désolation et la perversion au Congo. Mais comment faire pour le vaincre ? Continuer comme avant ? Non cela est insupportable. Nous devons être combatifs en évitant la dispersion de l’opposition, mais une opposition unie peut renverser cette tendance. Pour certains, le problème, c’est le peuple, pour moi, c’est la solution. C’est a dire RASSEMBLONS-NOUS
Le consensus dont nous parle MBOULOU ici n’est qu’un consensus des traîtres, des médiocres et des vendus. Les hommes dont la fonction était au départ de défendre les valeurs éternelles et désintéressées, comme la justice et la raison, se sont transformés en une opposition kleenex, ils ont trahi cette fonction au profit d’intérêts personnels. Ils se sont introduits à l’intérieur du combat, comme un ver rongeant le corps et affaiblissant ses défenses immunitaires . Ils adoptent a chaque fois une nouvelle posture politique leur permettant d’asseoir leur stratégie d’opposant malleable ou de faire fructifier leurs notoriétés et intérêts personnels tout en faisant le lit de sassou. PAUVRE CONGO !!!
Jean-Claude BERI
Les Nguesso choisissent avec qui ils doivent faire la politique,je vous avez prévenu du caractère mafieux de ce pouvoir de merde!
Gepostet von Kevin Joseph Diafouka am Donnerstag, 14. Juni 2018