Congo-Brazzaville : intimidations et répression contre l'opposition au président

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Un climat d’intimidation et de répression règne au Congo-Brazzaville.

C’est en tout cas ce que dénonce le rapport d’un groupe d’organisations politiques et de la société civile congolaise, adressé au Conseil de l’ONU aux droits de l’Homme et à la Cour pénale internationale (CPI), Celui-ci recense «plus de 100 cas d’exécutions extrajudiciaires, d’arrestations et de détentions arbitraires, d’entraves à la liberté d’expression et de presse.»

Ceci au cours de la période qui va du référendum à la présidentielle ayant permis la réélection du président Denis Sassou Nguesso, de septembre 2015 à fin juillet 2016.

«Enlèvements nocturnes, arrestations et détentions arbitraires, torture…»

La réélection le 20 mars du président Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans à la tête du pays, était considérée par l’opposition comme une «victoire volée».

Le rapport désigne la garde républicaine et la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) comme les principaux auteurs d’«enlèvements nocturnes, arrestations et détentions arbitraires, torture, traitements cruels, inhumains ou dégradants…» commis sur des partisans de l’opposition au président congolais.

«Au Congo, il n’y a pas de prisonniers politiques», a pour sa part affirmé le ministre de la Justice Pierre Mabiala.

Candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars, le général Jean-Marie Michel Mokoko est détenu depuis mi-juin pour «atteinte à la sûreté intérieure de l’État», alors que l’opposant Paulin Makaya, chef d’une petite formation politique, a été condamné fin juillet à deux ans de prison ferme pour «incitation aux troubles à l’ordre public» après avoir organisé et participé à une manifestation non autorisée.

leparisien.fr