Congo-Brazzaville : le clan Sassou est pourri par la tête !

Depuis un peu plus de trente ans que le Congo est traîné dans une chute politico-économique vertigineuse. Cette descente dans l’abîme a pris des proportions très dangereuses ces quatre dernières années. Malgré les appels à la prudence et surtout à la bonne gouvernance lancés par la communauté internationale, le Congo par la voie de ses dirigeants autoproclamés ont choisi de faire la sourde d’oreille.

Ces derniers ont préféré offrir au peuple congolais un spectacle digne d’une représentation théâtrale où les vampires côtoient les serials killers. « L’oyosatisation » du pays annoncé dans les coulisses est en train de mettre les puzzles en place en s’organisant méthodiquement par l’élimination des personnes gênantes et en s’octroyant toutes les filières d’entrés d’argent du pays. Dans ce paysage politique sassouïssé, tout est possible, tout est autorisé. L’état n’existe plus et les lois sont devenues les tapis imbibés de sang sur lesquels viennent s’essuyer les familles et membres du clan.

En effet, il ne se passe plus un jour sans que le Congo soit traîné dans la boue par des scènes qui se valent en médiocrité qu’en salissure. Lorsque la tête du poisson est pourrie, il faut s’attendre à ce que la pourriture gagne l’ensemble du corps, d’où une prudence et vigilance extrême, il faut couper la tête pour préserver le corps avant qu’il ne soit trop tard. Autrement, au Congo ce ne sera pas que la tête qui sera gangrénée. Nous nous acheminons vers une décomposition lente du corps tout entier. Les cerveaux des dignitaires du PCT se dégénèrent à une vitesse telle que les neurones s’abîment et ne tiennent plus qu’à un fil situé en dessous de la ceinture. La présidence du Congo n’est plus ce haut lieu où se sacralise l’avenir du pays mais un bar dancing où chacun vient exhiber son EKONGO à sa convenance, c’est l’institution qui doit surveiller le bon fonctionnement des autres institutions qui est livrée à une bande de voyous qui ne se gêne pas de faire ce qu’elle veut au nom du président.

Le PCT a cessé depuis longtemps d’être une «force politique de dimension nationale». Car selon un cacique d’OYO, ce parti politique est la proie de la lutte d’intérêts entre membres du même clan. Un semblant de répit obtenue grâce aux contrôles des finances d’état à permis aux voleurs de voler, aux corrompus de corrompre, aux opportunistes et barrons de l’informel de s’acoquiner avec ceux qui ont détourné la démocratie à leur avantage. Maintenant que le ciel s’assombrit, la vraie nature de ce pouvoir est dévoilée. Le système Sassou commence à perdre de sa cohésion, il est traversé par des fissures dans tous les sens, puisque le baril ne veut pas remonter la pente depuis le début de l’année, ça peut exploser à tout moment.

L’on assiste à une course effrénée des hauts cadres du pouvoir à l’assouvissement des désirs d’une bestialité innommable. On se vertue à dégrader non seulement l’image de la femme congolaise et on pousse le toupet aussi en ridiculisant les maris en transformant leurs épouses en des kleenex sexuels.

Ces scènes sont mises à la disposition de leurs progénitures, contribuant de ce fait et de pire en pire à clochardiser cette jeunesse et le peuple. Ces dérives sont à n’en point douter les preuves d’une nation en perdition et dont le chef de bande de ces aventuriers à la libido dépravée n’est lui-même que ce qu’il y a de pire dans la société congolaise. Ce chef, qui par des exemples négatifs qu’il ne cesse de nous étaler, peut-il être conduit à sanctionner ses sbires ?

Au Congo-Brazzaville, l’absence de sanction est devenue une norme juridique pour tous les membres du clan d’Oyo.

Qui se soucie que le pays traverse une crise multidimensionnelle et que la première des mesures serait d’assurer l’avenir de ses institutions qui commencent à tousser. Qu’est ce qui est plus important entre organiser des concertations autours des législatives dont tout le monde sait que les députés sont déjà nommés d’avance. En pareil cas, l’on se demande bien, qui pourra s’atteler à endiguer la crise qui sévit dans le pays. L’irresponsabilité politique de ce pouvoir a atteint des degrés déroutant. C’est à se demander si nous sommes réellement en crise ou prend-t-on juste prétexte de la crise pour détourner l’Etat de sa faillite ?

Aujourd’hui, la catastrophe économique congolaise est à l’image de l’impuissance de certains cadres du pouvoir qui se livrent sans gêne à acheter la conscience du peuple livré à une misère étouffante. La faillite des autorités congolaises ne fait que renforcer l’ampleur du désastre. Combien d’échec, combien de remise en cause ? Aura-t-on encore droit à l’aveu d’échec en 2017 ?

Pour comprendre cette faillite politico-économique, il suffit d’écouter ces injecteurs de consciences du pouvoir qui occupent de hautes responsabilités qui ne sont autre que des portes malheurs pour le pays. Le POOL est bombardé, leur réponse est : nous vivons en paix. On emprisonne les opposants, leur réponse, ce ne sont que des agitateurs et fauteurs de troupes. On assassine à ciel ouvert, leur réponse, c’est une mort naturelle.

Toujours est-il que ceux qui suivent la crise congolaise sont aujourd’hui informés que la réponse de Mr SASSOU est inadéquate car il ne désigne pas spécifiquement un pareil massacre de masse en court.

Depuis que nous dénombrons les morts liés au processus de la violence hégémonique de Mr SASSOU, ce ne sont que des morts naturelles. Marien NGOUABI est juste tombé des escaliers. Emile BIAYENDA a été juste emporté sous terres par des sables mouvants. Le général ADOUA s’est juste étranglé en avalant de travers…. Toutes morts, le peuple le sait, sont suspectes et n’a pas point de doute sur l’auteur de ses forfaits. Inutile de vous égosiller à vouloir démontrer que la mort du Colonel Marcel NTSOUROU est naturelle. Votre culpabilité est d’autant plus flagrante que si l’on considère votre persistance à contrôler de bout en bout l’organisation de la cérémonie d’inhumation de ce dernier. Cela n’est que la suite logique de la poursuite de gouvernance mystique liant la sorcellerie et la mutilation des dépouilles des opposants. MASSAMBA DEABAT, Marien NGOUABI, Emile BAIYENDA, Pierre ANGA…. sont tous les victimes de vos pratiques macabres. Une mort tant qu’elle n’est pas naturelle reste condamnable et redevable de justice, pourquoi les criminels ne sont pas retrouvés et punis ?

Avez-vous apporté la preuve scientifique dans des tubes à essai sur bec Bunsen pour prouver votre odieuse tricherie mise en place par la CENI qui vous propulsa comme une fusée Président ?

Congolais, sachez-le que ce poisson est pourrie. Il n’a raison que sur un seul point, il ne donne aucune importance au peuple qui souffre. Pour ce poisson pourri le peuple n’existe pas, il n’a pas le droit à la parole. Vous pouvez tuer dix congolais mais vous n’arriverez jamais à soumettre 4 millions de congolais à avaliser votre projet macabre de léguer notre Congo à un membre de ce clan des sangsues. Il y a un temps pour chaque chose.

Jean-Claude BERI