Le dictateur a de réels soucis à se faire (notre photo). Cela fait, exactement, 20 ans (depuis 1997) qu’il fait la pluie et le beau temps au Congo-Brazzaville. Un pays qu’il a, totalement, apprivoisé, dompté et éclipsé des radars de la communauté internationale. Massacres et autres tueries s’y font en total huis clos. Ni vu ni connu.
Pour la première fois, le pape François a, néanmoins, évoqué la situation au Pool lors de son homélie urbi et orbi du 16 avril dernier. Ce pays où le président actuel est, fortement, accusé d’avoir assassiné un frère en Christ du pape François, le cardinal, Emile Biayenda. Mais curieusement, le Vatican n’a, jamais, demandé des comptes au régime de Brazzaville comme si la vie de ce prélat congolais ne revêtait aucune importance pour le Saint-Siège.
Ça va donc très mal dans le Pool. Dans un communiqué rendu public, ce vendredi, 21 avril, matin, les FALC (Forces d’autodéfense pour la libération du Congo) que préside le révérend pasteur, Ntumi, promettent de marcher, bientôt, dans Brazzaville, après la mort de plus de 90 soldats et non 18 soldats comme nous l’avions annoncé il y a deux jours, toute la comptabilité macabre n’ayant pas été faite au moment où nous mettions le texte en ligne. Cette boucherie des soldats de Sassou s’est produite dans les environs de Mayama, à Helela, village où partait se recueillir André Grenard Matsoua, cet héros panafricain pour la liberté et l’indépendance de l’Afrique.
Bref, les soldats envoyés par Sassou combattre dans la région du Pool, meurent comme des mouches, ce qui oblige leurs chefs à ne plus communiquer sur les victimes, de peur de démoraliser la troupe. En effet, en dehors des 90 soldats tués, on compte, aussi, énormément de blessés : plusieurs dizaines dont la plupart se débrouillent, parfois, tous seuls pour se soigner. Les familles des victimes sont en colère et notamment celles des officiers réputés du GPC qui ont trouvé la mort avec leurs unités. Et selon plusieurs sources, certains officiers et sous-officiers commencent à désapprouver, dans les casernes, les méthodes de leur chef suprême. La révolte est dans l’air…
Face à cette grogne montante au sein de l’armée, Michel Odzoki, porte-parole du PCT, dans un communiqué inaudible et non rassurant, est monté au créneau, pour soutenir Sassou et traiter les éléments des FALC de terroristes. Rien que ça ? Cela dit, le PCT n’innove nullement car il ne fait que reprendre le langage utilisé par Sassou qui ne reconnaît toujours pas de crise dans la région du Pool où plus de 5.000 FALC, lourdement, armés, défient ses soldats. En effet, les résistants, forts de l’arsenal qu’ils ont récupéré chez l’ennemi, se disent prêts à marcher sur Brazzaville. Avec le pasteur Ntumi à leur tête. Objectif : libérer (définitivement) le pays des mains des kleptomanes qui confisquent ses ressources depuis 1997, au vu et au su de tout le monde.
Ce n’est plus une hypothèse d’école car les soldats de Sassou ne sont guère motivés ; ils se font tuer comme des mouches dans le Pool, et n’ont même plus envie de se faire, inutilement, massacrer dans une guerre qui ne concerne, nullement, le peuple congolais mais, uniquement, le petit clan d’Oyo de Sassou.
Afrique Education
Forces Armées Congolaises : Préparation d’une expédition punitive dans le Pool
Une importante colonne de véhicules BJ avec à son bord des militaires en armes, gilets pare-balles et casques de combat, accompagnée de blindés légers et de BM21 ont quitté Brazzaville ce samedi 22 avril dans l’après-midi.
L’Etat-major a décrété l’uniformisation des tenues de combat car il semblerait que dans l’attaque d’hier les ninjas étaient vêtus de treillis des FAC. D’où le nombre important de victimes.
Toutes les unités vont être dotées de nouvelles tenues de combat. Ceux qui sont dans le Pool les ont déjà reçues, le GPC également. Les autres unités de Brazzaville les recevront lundi. Il s’agit d’une dotation exceptionnelle lié à l’urgence de la situation dramatique dans laquelle se trouvent les FAC face aux résistants Ninja.
Les FAC sont désespérées à tel point qu’elles ont battu le rappel de troupes positionnées dans le nord pour servir dans le Pool. La grogne monte parmi les troupes dans le Pool qui se disent abandonnées et envoyées à l’abattoir.
Avis aux combattants de la liberté en sommeil dans le nord. Le moment serait propice pour créer de nouveaux fronts.
Les Forces Armées Congolaises sont en panique.
C’est la débandade au sein des FAC. Le dispositif sécuritaire se désorganise.
Le haut commandement militaire a vidé le BAP (bataillon aéroporté) de Pointe-Noire. Il ne reste dans ce camp que moins de 50 stagiaires qui se contentent d’assumer les tâches courantes et les travaux d’entretien.
Sur les 5 compagnies que compte le GPC (groupement para commando) 3 sont déjà dans le Pool, soit entre 300 et 360 éléments.
Ils ont pioché dans quasiment près de la moitié de la 36e brigade d’infanterie (environ 3000 hommes sur papier).
Ils ont dépouillé le 32e groupement naval. Même les administratifs sont consignés pour le Pool.
Le 324e bataillon de fusiliers marins est quasiment vide de ses éléments qui pour la plupart sont à Goma Tsé Tsé.
Le 336e bataillon de fusiliers marins qui, habituellement est basé à Ouesso, a été réquisitionné pour assurer la permanence à la base de Brazzaville.
Le général Ndenguet a convoyé ses tueurs du GMP dans le pool. Ces derniers ci sont stationnés à Kinkala avec pour mission de terroriser la population. Dans l’impossibilité d’atteindre les ninjas on s’en prend aux civils. Désormais tous les ressortissants du Pool sont considérés comme des ninjas.
Ce sont les instructions qui ont été transmises aux hommes sur le terrain.