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Congo-Brazzaville: Mathias DZON et l’Alliance A.R.D face à la presse sur l´état du Congo aujourd’hui

Mathias DZON et l’Alliance A.R.D: sur l’état du Congo aujourd’hui

MATHIAS DZON

 

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L’Alliance A.RD  réaffirme avec force, que malgré les élections honteuses des 4 et 10 juillet 2022 dont elle rejette les résultats frauduleux,  et dans l’intérêt de la paix, de l’unité, de la concorde et de la réconciliation nationales, la seule et unique bonne solution pour sauver le Congo est la convocation par le président de la République, d’un vrai dialogue politique national, rassemblant sans exclusive toutes les forces politiques et sociales de la nation..

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l’ Etat-PCT a fini son cycle, la voie pour un Renouveau au Congo est ouverte

Déclaration

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Au Congo-Brazzaville, les lampions se sont éteints sur les séances extraordinaires de nomination  des députés et conseillers locaux, pompeusement baptisées : « Elections législatives et locales de juillet 2022 ». A l’issue de cette parodie d’élections, le pouvoir crie au plébiscite et exulte. Dans l’interview qu’il a accordée à Télé-Congo, le jeudi 21 juillet, le Premier ministre, Collinet Makosso, qui n’a pas le triomphe modeste, fait le fanfaron, au lieu de faire profil bas. Répondant à une question sur le score stalinien attribué dès le premier tour au parti congolais du travail (parti au pouvoir), il a déclaré avec une arrogance sans mesure : « La politique du PCT et du pouvoir est très appréciée des Congolais ».

Cette étrange et fallacieuse affirmation relève de la propagande nauséabonde dont le PCT a le secret, car, les résultats dont le Premier ministre se vante ont été acquis de manière frauduleuse, comme nous le montrerons plus avant. En outre, monsieur Collinet Makosso parle sans doute d’un autre pays que le Congo-Brazzaville que la politique de son gouvernement a plongé dans une faillite totale sur tous les plans et où le mécontentement populaire a atteint des sommets. Mouyondzi en est l’éclatante illustration.

Pour dissiper les illusions et tempérer le triomphalisme sans cause de monsieur le Premier ministre,nous voudrions lui opposer la célèbre citation du dramaturge français, Pierre Corneille, citation tirée de sa pièce de théâtre, Le Cid : « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Pour rappel, dans notre dernière Conférence de presse, tenue à Brazzaville, le samedi 25 juin 2022, nous indiquions à l’opinion nationale et internationale que « les élections de juillet 2022 sont une affaire exclusive du PCT, de ses alliés et de ses complices ». De fait, des accords électoraux ont été conclus entre eux,  accords aux termes desquels, des quotas de députés ont été accordés aux collabos.

Sans surprise donc, tous les caciques du PCT et leurs alliés, investis en qualité de candidats aux élections législatives ont été nommés députés. Quant à leurs complices des partis se réclamant faussement de l’opposition, à qui le pouvoir avait attribué des quotas de députés, ils ont eu, eux aussi, leur part du gâteau électoral. De la sorte, comme le PCT l’avait promis, la mouvance présidentielle a donné au président de la République, une très forte majorité mécanique à l’Assemblée nationale, ce, au moyen de fraudes électorales monumentales, documentées par de nombreuses vidéos et dénoncées de toutes parts sur l’ensemble du territoire national.

L’analyse des résultats obtenus par chacun des clans qui composent le pouvoir révèle que le plan mis en œuvre par le président de la République pour donner au dauphin désigné, une majorité confortable à l’hémicycle a échoué. Comme lors de son dernier congrès où il avait fait échec à la volonté du chef de l’Etat de faire de son fiston, le Secrétaire général du PCT, l’appareil de ce parti a fait échouer une fois de plus, le plan du président de la République de nommer majoritairement en qualité de député, des candidats favorables à son fils. Toutefois,  la victoire de l’appareil du PCT sur le président de la République et son fils, est une victoire à la Pyrrhus, car, le chef de l’Etat congolais continue de détenir la réalité du pouvoir qu’il exerce sans partage depuis près de quarante (40) ans. Rien ne changera fondamentalement. Pour l’essentiel, ce sera toujours le fait du prince. Pour reprendre une expression consacrée, il s’agira d’un changement dans la continuité, c’est-à-dire, la poursuite de la marche du Congo vers le chaos.

En tout état de cause, les contestations bruyantes des résultats proclamés qui fusent des quatre coins du Congo profond (Makabana, Dolisie, Sibiti, Kéllé, Ewo, Owando, Makoua, Mossaka 1, Impfondo, Gamboma, Ngo, Makélékélé 1, 2, 3 et 4, Bacongo 2, Moungali 1, Ouenzé 3, Kinkala commune, Louingui, Tié-Tié 1 et 2, Tsiamba-Nzassi, Mvouti, Madingou Kaye, etc.), montrent à suffisance que les résultats publiés par le pouvoir ne respectent pas la vérité des urnes. La victoire annoncée est donc une victoire usurpée. Il n’y a pas  de quoi pavoiser, car, un bien mal acquis ne profite jamais. Du reste,l’Etat/PCT a fini son cycle. En définitive, les élections législatives et locales de juillet 2022 sont un nouveau coup d’état électoral perpétré par l’Etat/PCT et apparenté, pour demeurer à vie à la barre et créer les conditions favorables à une succession dynastique, par la modification de la Constitution, en y introduisant la création d’un poste de vice-président pour le dauphin désigné, et en changeant le mode d’élection du président de la République, en substituant au Référendum populaire, l’élection du président de la République par le Parlement réuni en Congrès.

C’est ici le lieu de dénoncer avec la plus grande fermeté, les soi-disant observateurs de la société civile congolaise, du Comité de suivi pour la paix, ainsi que les observateurs africains et internationaux, copieusement arrosés par le pouvoir, qui ont, d’une part, prétendu sur les antennes de Télé-Congo que les élections législatives et locales des 4 et 10 juillet 2022 étaient des élections libres, transparentes, équitables et crédibles, et d’autre part, volontairement omis d’indiquer qu’à l’exception de quelques circonscriptions électorales réellement acquisses au pouvoir, le taux général de participation a été très bas, particulièrement dans les villes. Les Congolais ont de façon générale, boycotté les élections de juillet comme le leur demandaient les partis de la vraie opposition. C’est si vrai que le ministre de l’Administration du territoire n’a pas donné le chiffre de la participation, lors de la proclamation des résultats définitifs des deux tours, le mardi 2 août 2022.

Aux mensonges éhontés des soi-disant observateurs, l’ARD oppose les témoignages poignants et accablants des candidats et des électeurs, témoignages documentés par plusieurs vidéos, largement diffusées sur les réseaux sociaux. Pour l’ARD, les élections de juillet 2022 sont une farce et un non-évènement. Le temps de la farce passé, il faut revenir aux vrais problèmes du Congo et de son peuple,à savoir : le pouvoir d’achat, la flambée des prix des denrées alimentaires de première nécessité, la sécurité alimentaire, l’eau potable pour tous, l’effondrement de l’école congolaise, la dégradation prononcée du système national de santé, le chômage endémique, l’absence totale de la protection sociale, le délabrement des transports en commun, les pénuries récurrentes d’essence, de gasoil, de kérosène, de gaz de cuisine, de pétrole lampant, le délestage   chronique de l’électricité, etc.

Aujourd’hui, la priorité des priorités est l’urgence sociale. Avec la flambée exponentielle des prix des denrées alimentaires de base, les populations qui vivaient déjà dans une extrême pauvreté, connaissent une situation sociale tragique. L’explosion de l’inflation impacte gravement le pouvoir d’achat qui se pose de manière aiguë, particulièrement pour les couches populaires. La misère du peuple est le cadet des soucis de l’Etat/PCT.  Tout au long de la campagne électorale pour les élections de juillet, aucun candidat n’a soufflé un traître mot sur le quotidien des Congolais.

Au contraire, tous les candidats ont passé le plus clair de leur temps dans l’exaltation du culte de la personnalité du président de la République et l’achat des consciences et des votes, distribuant à ciel ouvert des dons en argent comptant, pagnes, kits alimentaires, médicaments, équipements sportifs, tables-bancs, salles informatiques, etc. Toute honte bue, Télé-Congo, transformée en organe de propagande du PCT diffusait à longueur de journée, les images de cette corruption rampante, alors que la loi électorale interdit strictement tout don de quelque nature que ce soit aux électeurs pendant la période de la campagne électorale. Bien évidemment, les corrupteurs invétérés jouissent d’une totale impunité et sont intouchables.

Le retournement de la conjoncture économique grâce à la montée en flèche du prix du baril de pétrole (plus de 100 dollars) a généré une situation financière favorable, susceptible de permettre au gouvernement de soulager la peine des Congolais les plus démunis.  L’intérêt général commande que la cagnotte engrangée (près de 800 milliards de francs CFA selon le chiffre du collectif budgétaire) soit utilisée prioritairement pour résoudre les urgences sociales,  à savoir :

1- La sécurité alimentaire

La garantie de la souveraineté alimentaire est la première leçon que toutes les nations du monde ont tiré de la guerre d’Ukraine. Comme les autres pays, le Congo doit travailler à assurer l’autosuffisance alimentaire à sa population, du moins pour les produits de base. C’est le moment de promouvoir une véritable politique nationale de l’agriculture et de l’agro-industrie. Cela implique, d’une part, que le gouvernement cesse de se réfugier dans des slogans démagogiques et l’incantation, qu’il consente à joindre l’acte à la parole, et d’autre part, qu’il investisse réellement et massivement dans les biotechnologies agricoles, la mécanisation de l’agriculture, la promotion des productions animale, végétale et halieutique, la construction de structures de production de l’aliment de bétail et de poisson,  ainsi que dans la transformation sur place des produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Désormais, il est impératif que l’agriculture devienne dans les faits et non plus en paroles seulement, la première priorité de la politique économique nationale.

2- La lutte contre l’inflation galopante

L’explosion des prix des denrées alimentaires de base a aggravé considérablement la situation sociale déjà très précaire des couches populaires. Pour stopper l’inflation galopante,  le pouvoir a l’ardente obligation de prendre dans l’urgence, des mesures concrètes et non pas de se répandre dans des bavardages oiseux sur son prétendu plan de résilience dont on ne voit nulle part l’exécution effective. Parmi les mesures à promouvoir, figurent entres autres :

– La suppression discriminée des droits de douane, de la TVA et le blocage des prix des denrées alimentaires de base ci-après : le poisson d’eau douce, le poisson fumé, le poisson de mer congelé, la viande, la volaille, le foufou, l’igname, la pomme de terre, le riz, l’huile, la banane plantain, la farine de blé, les fruits et les légumes ;
– L’instauration des contrôles permanents des prix par des agents assermentés, dans les ports, les marchés, les grandes enceignes, les magasins ;
– L’engagement de poursuites judiciaires contre les commerçants véreux, coupables de hausses abusives   des prix des denrées de base ;
– La réduction du coût et du nombre des péages le long de la route nationale n° 1 (Pointe-Noire-Brazzaville) ;
– La levée des barrages routiers sur la route nationale n° 2 (Brazzaville-Ouesso), barrages érigés en hauts lieux d’arnaque des commerçants par des fonctionnaires véreux ;
– La suppression de toutes les taxes illégales instituées par divers services de l’Etat dans les ports, les marchés forains et domaniaux.
3- l’apurement des arriérés des salaires, des pensions, des bourses et autres dettes sociales

Avec les recettes additionnelles générées par la remontée du cours du baril de pétrole, le gouvernement a l’obligation, comme il l’a promis pour les opérateurs économiques nationaux, créanciers de l’Etat, de payer, au titre de la dette sociale, la totalité de leurs créances à tous les créanciers congolais dont la créance nette est inférieure ou égale à 10 millions de francs CFA (fonctionnaires émargeant aux budgets de transfert à qui l’Etat doit, selon les cas, de cinq (5) à cinquante un (51) mois d’arriérés ; retraités de la CRF, à qui l’Etat doit quarante-huit (48) mois d’arriérés de pension ; étudiants, à qui l’Etat doit selon les cas, de trois à quatre ans d’impayés ; anciens travailleurs des entreprises publiques liquidées, à qui l’Etat doit depuis plus de dix ans, leurs droits sociaux). Un tel effort contribuerait à soulager tant soit peu, ces Congolais qui sont dans une détresse totale. Le solde dû aux créanciers congolais dont la créance est supérieure à 10 millions de FCFA fera l’objet d’un plan d’apurement réaliste.

4-     L’amélioration de l’alimentation des populations en eau potable

« L’eau, c’est la vie », dit un adage populaire. Or, dans les campagnes congolaises, la quasi-totalité des forages hydrauliques construits sur un prêt de la société suisse Gunvor sont en panne, faute d’entretien et/ou de pièces de rechange. Dans les villes, plusieurs quartiers ne sont toujours pas alimentés en eau potable, à l’instar des quartiers du plateau des 15 ans, de la cité des 17, de Mont Barnier, Ngamakosso, Madibou, Mayanga, Massina, etc., à Brazzaville. Il en va de même dans les autres grandes villes. Il est donc urgent d’améliorer de façon significative l’alimentation des populations en eau potable dans les villes, par la rénovation et l’extension des réseaux de distribution, et dans les villages, par la promotion d’une véritable politique de l’hydraulique villageoise, à travers la poursuite des travaux de creusement des forages hydrauliques et la réparation des forages en panne, ce, du nord au sud, de l’est à l’ouest du pays.

5-      Le redressement du système national d’enseignement et de formation professionnelle

L’économie moderne est une économie fondée sur le savoir. De nos jours, la matière grise est devenueun capital aussi important que le capital financier. Or, l’école congolaise manque cruellement d’enseignants qualifiés, de salles de cours et de travaux dirigés, de laboratoires de travaux pratiques, de laboratoires de langue, de salles informatiques, de bibliothèques physiques et numériques, de budgets de fonctionnement. De ce fait, le niveau général de l’enseignement et le niveau des apprenants ont chuté de façon exponentielle.

Le redressement de l’école congolaise commande la mise en œuvre de moyens financiers suffisants sans lesquels le système national de l’enseignement poursuivra sa descente aux enfers. Faut-il le rappeler, l’éducation et la formation professionnelle constituent le premier pilier du développement d’un pays. Les nations les plus avancées dans le monde sont celles qui ont investi massivement dans l’éducation, la formation professionnelle, la recherche scientifique et l’innovation technologique. L’UNESCO recommande à chaque Etat de consacrer 20% de son PIB à l’éducation et à la formation.

6-     La remise à niveau du système national de santé

Sans la santé, rien n’est possible. Comme l’éducation, la formation professionnelle, la recherche scientifique et technologique, la santé constitue un des moteurs du développement d’un pays. Mais pour prétendre jouer ce rôle, le système national de santé doit bénéficier de cinq conditions indispensables :

–   des personnels qualifiés, voire hautement qualifiés, en nombres suffisants ;

–   des structures hospitalières disposant de plateaux techniques ultra-modernes ;

–   une industrie pharmaceutique productive ;

–   une recherche bio-médicale dynamique et performante ;

–   une bonne gouvernance hospitalière.

Aujourd’hui, le système sanitaire congolais est très précaire. Il y manque l’essentiel pour sauver les vies humaines face à l’explosion de la morbidité et de la mortalité sur l’ensemble du territoire national. Plus concrètement, le système national de santé manque cruellement de personnels formés, de structures hospitalières équipées et performantes,  dispensant des soins de santé de qualité. Il est impératif de le doter de moyens suffisants en matière d’infrastructures matérielles, d’équipements médicaux, scientifiques et techniques modernes et d’une bonne gouvernance hospitalière. C’est unehonte pour notre pays, qu’après 62 ans d’indépendance, nos responsables politiques continuent d’aller se faire soigner à l’extérieur. Œuvrer au redressement du système national de santé dans les plus brefs délais, est un impératif catégorique.

7-     La réduction du chômage endémique

L’absence d’une véritable politique économique et d’une diversification de l’économie nationale engendre un chômage de masse endémique, particulièrement en milieu jeune. Depuis plus de 10 ans, de nombreux Congolais, diplômés des universités ou des écoles professionnelles n’ont pas d’emplois. Paradoxalement, alors que l’école et l’hôpital manquent de personnels qualifiés, le gouvernement ne recrute que dans la police, la gendarmerie et l’armée, car, son seul souci, c’est la préservation coûte que coûte du pouvoir par l’instrumentalisation de la force publique à des fins de répression du peuple.

Chaque année, la faculté des sciences de la santé de l’Université Marien Ngouabi forme au moins 30 médecins. Depuis la dernière décennie, près de 300 médecins formés n’ont pas d’emplois. De même, de nombreux diplômés en sciences de l’éducation, formés à l’école normale supérieure (ENS), pourtant entrés dans cet établissement sur concours organisé par l’Etat, ne sont pas recrutés dans la fonction publique, cependant que les écoles manquent d’enseignants.

L’exclusion du monde du travail conduit à l’exclusion sociale et fait apparaître une société duale, dans laquelle une infime minorité possédante s’ébroue dans la corruption et l’opulence, tandis que le plus grand nombre croupit dans une misère épouvantable.   Il est urgentissime de repenser la question de l’emploi, aux fins de mettre en œuvre une politique dynamique, visant à offrir aux Congolais en général, aux jeunes en particulier, des opportunités d’emplois décents. C’est par le travail que l’homme s’émancipe.

8-   L’urgente nécessité de protéger les populations contre les risques sociaux

Un Etat responsable a l’impérieuse obligation de protéger sa population contre tous les aléas de la vie : maladie, accident du travail, invalidité, analphabétisme, chômage, pauvreté, famine, inégalités et injustices sociales, maltraitance, oisiveté, vieillesse, catastrophes naturelles, exclusion sociale. Les salaires des fonctionnaires (toutes catégories confondues), les pensions des retraités et les bourses des étudiants sont des dépenses obligatoires.

L’Etat a le devoir, d’une part, de payer régulièrement et en même temps, tous les fonctionnaires, tous les retraités et tous les étudiants au Congo et à l’étranger, et d’autre part, d’apurer dans les meilleurs délais, les arriérés dus. Il est inhumain de laisser les fonctionnaires émargeant aux budgets de transfert pendant 51 mois sans salaires, comme c’est le cas  des travailleurs des mairies de Nkayi, Dolisie, Mossendjo, Ouesso ; les retraités de la CRF, pendant 48 mois sans pensions et les étudiants, pendant 3 à 4 années sans bourses. Pendant ce temps, le gouvernement refuse systématiquement de réduire le train de vie de l’Etat et les détenteurs d’une position de pouvoir mènent une vie de cocagne, tout en prétendant que « tout est pour le peuple, rien que pour le peuple ». Quelle hypocrisie !

Le temps est venu d’en finir avec les inégalités et les injustices sociales, car, les salaires, les pensions et les bourses sont des dépenses incompressibles et doivent être traités comme des dépenses prioritaires dans l’exécution du budget de l’Etat. La Constitution dispose que « tous les Congolais sont égaux en droits et en dignité ». Chaque congolais a droit à la protection sociale. L’Etat doit garantir des ressources pérennes aux Congolais placés dans une situation de détresse sociale. Cependant, pour promouvoir une protection sociale efficace des populations, l’Etat doit d’abord et avant tout, manifester une volonté politique réelle de servir le peuple et non pas de se servir et de lutter résolument contre le cancer de la corruption et la mal-gouvernance.

En guise de conclusion

La crise économique, financière, sociale, sanitaire, politique, électorale et sécuritaire qui traverse de part en part le Congo s’approfondit chaque  jour davantage et plonge le peuple congolais dans une détresse totale. La question fondamentale qui se pose dès lors est celle de savoir comment sortir notre patrie de cette tragédie. L’ARD réaffirme avec force, que malgré les élections honteuses des 4 et 10 juillet 2022 dont elle rejette les résultats frauduleux,  et dans l’intérêt de la paix, de l’unité, de la concorde et de la réconciliation nationales, la seule et unique bonne solution pour sauver le Congo est la convocation par le président de la République, d’un vrai dialogue politique national, rassemblant sans exclusive toutes les forces politiques et sociales de la nation. Il est pour le moins étonnant que le président Denis Sassou Ngusso qui propose cette solution de sagesse pour la résolution de la crise libyenne dont il est le médiateur, la refuse systématiquement pour son propre pays. Nous l’exhortons à abandonner cette politique de deux poids deux mesures, et l’invitons, pour la énième fois, à convoquer dans l’urgence, ce dialogue fondateur.

Fait à Brazzaville, le 6 août 2022

pour l’Alliance A.R.D ,

la conférence des présidents

 

https://www.facebook.com/lumiere.aurange/videos/404992771624921

 

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