Cécité politique et intellectuelle, machiavélisme idéologique, obsession carriériste, incompétence : les quatre mamelles de la nullité de ceux qui prétendent être des hommes politiques du Congo-Brazzaville.
Le Congo continue de sombrer dans les profondeurs abyssales à cause de la nullité de certains hommes politiques qui font la politique des petits pas et adorent utiliser des petites phrases assassines.
Comme on si attendait, il a fallu que Guy Brice Parfait KOLELAS tienne une conférence de presse ce 29 juillet 2016 à Brazzaville pour que toute la crème pseudo-politique se réveille pour se lancer dans une dissertation politique à charge. Il est toujours aisé de faire de la critique à mille lieues (6000km) du lieu de la réalité. Même si cette réalité nous prouve le contraire tous les jours, mais on arc-boute sur des positions intransigeantes qui ne font ni avancer le combat, ni cultiver le sens de la responsabilité politique.
La virulence des propos, la haine, la colère, la médisance observées à l’encontre de Guy Brice Parfait KOLELAS sont le fait de ceux qui adorent se faire « sodomiser » ( passer moi l’expression) par ceux-là mêmes qui ne tiennent pas un discours de vérité envers les congolais.
Économiquement et financièrement, actuellement le Congo est en état de défaut de paiement partiel. Le déficit budgétaire continue de se creuser. Désormais tous les clignotants sont au rouge. La crise politique s’éternise et s’accentue de plus bel par le fait du pouvoir de Sassou Nguesso dont les initiatives au plan national sont à côtés de la plaque.
Les congolais se partagent le même avis que Sassou et ses sbires sont sanguinaires, corrompus, inefficaces, incapables de délivrer un résultat correspondant aux attentes des populations congolaises : pas d’emploi, multiplication des licenciements, pas de progrès, pas de richesses créées mais au contraire le sentiment d’un immense gâchis, démagos, prometteurs, j’en passe. On connait la musique dont le refrain est en arrive à remettre en cause leur honnêteté et leur morale. L’air du « Tous pourris » tient la tête des hit-parades à Brazzaville.
Curieusement, tous ceux qui se réclament de l’opposition, capables de proposer des alternatives aux Congolais, sont en train de s’auto-détruire par des critiques vaines les uns contre les autres en pensant détruire la cible qu’on vise. Dire que le Congolais s’auto-détruit n’est qu’une partie d’un des grands problèmes de la classe politique actuelle. Pour certains, l’homme met effectivement son ego et ses intérêts en avant en jouant à l’apprenti sorcier avec la vie du peuple oubliant que certains mots sont plus dangereux pour la survie de la cause unitaire. Heureusement que le congolais n’est pas dupe. Il est doué et aussi capable de très grandes choses et surtout celle d’élever sa conscience pour réviser son propre comportement et son discernement.
Lorsqu’on a plus fort devant soi, doit-on aller à l’affrontement direct tout en sachant que le combat serait perdu d’avance ? Ou doit-on user de stratégies pour gagner sans se faire égorger ? Pour ma part, c’est le second sens que je retiens du message de Guy Brice Parfait KOLELAS.
Que ceux qui n’y ont vu que de la traîtrise ou de la constance dans la gesticulation politique de l’orateur de la conférence du 29 juillet 2016 n’ont certainement pas pris la peine de mesurer la difficulté de la crise congolaise. Que ceux qui y attendaient un message de rébellion et d’appel a une résistance acharnée et armée sont certainement restés sur leur faim. Car , il est clair pour nous, les enfants du POOL ne seront plus les seuls à aller au front. C’est un combat des tous les fils et filles du pays. Qu’on se le dise. Personne ne sera utilisé comme chair à canon pour servir des intérêts mesquins et machiavéliques. Le Congo est un bien commun , battons-nous tous ensemble.
Pourtant le message de Parfait Kolelas est bel et bien un message de prise de conscience et de combat. Parfait Kolelas a parlé au peuple en leur exhortant de s’organiser pour les lendemains difficiles, Parfait Kolelas a parlé au peuple pour co-construire les moyens de son émancipation. Que cela passe par les élections, la lutte sociale et son organisation ou la construction de solidarités concrètes à même d’apporter une réponse aux difficultés de vie induites par un pouvoir inique. Cela s’appelle faire de la politique autrement que ce qui nous a été proposé depuis par le dictateur Sassou.
En y injectant un message de bon équilibre, il a su en dévoiler le plus simple et le plus complexe des stratégies. Il faut suivre l’équilibre que le peuple plébiscite, celui qui remporte le plus d’adhésion, suscite le plus d’implication et crée le plus d’espoir. Le seul outil pour mesurer cela reste l’écoute et le dialogue avec le peuple. Et ce ne sera jamais l’arrogance ou l’autosuffisance intellectuelle dont on fait preuve certains en se laissant emportés par un sentiment de haine.
Ce n’est certainement pas les savants politiciens de Paris qui crient « à la faute politique », au « mystérieux opposant », etc… Car on ne combat pas une dictature seulement avec des mots mais il faut savoir y injecter une bonne dose de sagesse et de mobilisation populaire.
Il apparaît de plus en plus évident que le dictateur en place à Brazzaville, qui est dans une logique de pis-aller, ne renoncera jamais de lui-même, c’est le fait qu’il est en train de durcir encore plus la répression barbare et sanglante qui s’abat depuis cinq mois sur ses opposants.
La plupart du temps, l’homme politique au Congo-Brazzaville fait semblant de connaître les dossiers. Il se croit obliger de donner un avis sur tout et n’importe quoi. Très souvent, il débite des critiques vaines et haines qui relèvent de la masturbation intellectuelle. Pire, il s’illustre par des promesses qu’il ne tiendra évidemment pas. Au mieux l’opinion congolaise ne le prend pas au sérieux, au pire elle se désespère ou se révolte devant tant de maladresse et d’incompétence. Parce que tout se sait. Un homme politique ne peut plus raconter d’histoires à dormir débout.
Au Congo-Brazzaville, aujourd’hui, les problèmes les plus importants sont d’ordre politique, économique et social. Ils naissent et se résolvent dans un cadre ou environnement politique, le théâtre de toutes les tribulations au plan national et interfèrent avec le fonctionnement des institutions de la République.
C’est pourquoi, Guy Brice Parfait Kolelas qui a une maîtrise des méandres de la politique au Congo-Brazzaville, tient un discours de cohérence. Connaissant les attentes des Congolais, Parfait Kolelas sait comment gérer les opinions, leur expliquer, les emporter dans leur élan… Les moyens de la communication moderne nécessitent d’autres qualités charismatiques. L’importance des réseaux sociaux fait que l’information ne descend plus du haut vers le bas. Mais circule de façon transversale. Parfait Kolelas qui est un chef politique doit donc travailler autrement s’il veut rester en lien avec le peuple.
C’est en cela le sens du plaidoyer de Parfait Kolelas en faveur des autres leaders politiques de l’opposition. La politique a ses règles, ses contraintes et ses réalités auxquelles on peut difficilement déroger sauf à se retrouver hors-jeu.
Parfait Kolelas n’a nullement trahi ou avaler son chapeau en demandant la grâce de Sassou pour le général Mokoko. Toutefois, sans pour autant vouloir entrer dans une querelle sémantique politique. Le fait de demander la grâce de MOKOKO à Mr 8% me déroute un peu. Cela me pose un problème de positionnement. En effet, jamais je ne pourrais reconnaitre la victoire de SASSOU, une posture telle suppose renier ce dont à quoi je me suis battu durant 18 ans. C’est un cas de conscience que je voudrais bien laisser à SASSOU seul la responsabilité.
Le plus désolant dans l’histoire c’est que nous sommes incapables de tirer les leçons du 20 Mars 2016. On nous vole notre victoire, tout ce qu’on trouve comme solution, c’est de s’étriper. Comme si un seul homme politique congolais détenait la science infuse pour déloger Sassou.
Que cela ne nous satisfasse pas certes, si et seulement si MOKOKO serait finalement libéré suite à cette demande de Guy Brice KOLELAS, ces politiques « éclairés » tiendront -ils toujours ses mêmes propos dégradant envers KOLELAS ? Si d’ailleurs, ils avaient de l’élan ! Mais ce n’est plus le cas.
On s’étonne du comportement méfiant de Guy Brice Parfait KOLELAS devant ses pairs de l’opposition. Lorsqu’il dynamise ses militants, toute l’opposition le magnifie, le porte en haut des firmaments.
Il faut que cette opposition soit responsable et se regarde dans le miroir afin de reconnaître que la faute est collégiale. Qu’a-t-elle prévu en cas de viol des élections par Sassou ? Qui devrait faire quoi ? A quel moment agir ? Et surtout avec quelles ressources en termes de moyens humains et matériels ? Serait-il indécent de dire que cette opposition est une grande escroquerie qui brille par l’anarchie ?
Nous ne cesserons jamais d’exhorter l’opposition à s’engager dans une bataille qui peut nous conduire à la victoire, la condition de cette victoire c’est bien sûr d’être rassemblée.
Je reconnais en Guy Brice Parfait KOLELAS, au-delà des paroles malencontreuses, une vertu d’un responsable politique, il a le courage d’appeler à la libération de MOKOKO et des autres prisonniers politiques, de parler vrai en disant la vérité au Congolais sur la situation politique du pays car il l’a dit clairement « une victoire dans l’erreur est une défaite dans la vérité ». Il appelle l’opposition à se retrouver au cours d’une convention de clarification…
Le Congo a besoin d’unité, les Congolais demandent cette unité. Ils sont d’ailleurs peut-être plus unis aujourd’hui que les leaders de l’opposition au sortir du 20 mars 2016. Alors, s’il y a des choses critiquables dans les propos de certains leaders, nous qui sommes loin prenons du recul et agissons avec clairvoyance. S’il y a de bonnes choses, il faut le dire aussi pas seulement se fondre dans un étalage de propos haineux.
Par : Jean-Claude BERI