Selon nos confrères de Congo Austria News, au début de ce mois de juillet 2016, Denis Sassou Nguesso était parti en fanfare pour une énième visite d’Etat à la Chine, sa terre promise : celle des contrats faramineux, des barrages hydroélectriques inadaptés, des routes accidentogènes à deux voies, des palaces perdus dans des villages de pêcheurs et des aéroports condamnés à rester vides comme celui d’Ollombo ; ou fermés comme celui de Pointe-Noire (le 2e module qu’il avait inauguré, n’a pas de système de traitement des eaux usées).
Ce bon client crédule et peu regardant méritait son tapis rouge. Il fut très épais comme le matelas de réserves financières, à son nom propre ou à celui du Congo bananier, qui venait de lui être confisqué ; pour non-remboursement des énormes crédits qui lui avaient été consentis. Des milliards de dollars dépensés à sa guise… !
Le kleptocrate en chef n’avait pu faire mieux que ses précédents émissaires (Kiki, Ondongo, Bouya) et n’était rentré de ce voyage qu’avec des broutilles destinées à amuser la galerie… Pour preuve le pays est encore totalement à sec ! Les entreprises locales qui espéraient encore des règlements hypothétiques ferment les unes après les autres. Les licenciements s’accélèrent dans le secteur privé et les salaires des fonctionnaires ne seront pas encore payés cette fin de mois de Juillet. Certains cumuleraient des arriérés de 4 ou 5 mois… Les seuls commerces qui prospèrent sont ceux des armes et des jets privés à l’usage du petit clan familial ; et toujours pas d’un Bokamba Yangouma de service 1990, version 2016, pour lancer un mot d’ordre de grève générale pour des travailleurs qui pointent encore au boulot sans contrepartie financière ; esclavage modernisé au Congo des Nguesso …
Jamais deux sans trois. Le tyran avait conduit le Congo une première fois à la quasi-faillite, à la fin des années 1980. Ce qui amena au début 1991 la Conférence Nationale. La ruine et la destruction apparurent avec sa guerre civile déclenchée le 5 juin 1997 au matin, au prétexte que des chars l’avaient dérangé dans son sommeil. Aujourd’hui, nous y sommes pour une troisième fois ! Trente mille milliards de FCFA (30.000 milliards de FCFA), convertibles ou pas en Yuan, ont disparu dans les poches des rejetons, neveux et gendres. Ce pays riche de pétrole, de forêts et de minerais a été poussé à la ruine complète et à la cessation de paiements pour avoir enrichi un petit clan de très grands voleurs qui n’ont laissé que des dettes !
Dans le tintamarre des accords conclus à Pékin, les Dépêches de Brazzaville, très provocantes comme à leur habitude, avaient fait leurs choux gras de la convertibilité du Yuan en FCFA. Elles titraient : « Denis Sassou N’Guesso met le yuan chinois au centre des transactions dans la zone Franc ». Réponse du berger-putschiste à la France-bergère qui tardait à reconnaître sa réélection… ? Ou bien, l’instituteur Sassou Nguesso n’avait pas bien retenu les leçons particulières d’économie délivrées à domicile par le professeur Dominique Strauss Kahn ?
«… Prenant de court Paris et la réunion de la zone Franc qui concourent à la prise de décisions entre la France et ses ex-colonies entérine(sic). Nous sommes aux prémices d’une nouvelle culture monétaire en Afrique centrale. L’éclaireur Denis Sassou N’Guesso devrait convaincre ses homologues… »
Bien entendu le tyran, qui n’avait jamais éclairé quiconque, n’a convaincu personne ; et Pigasse-Pravda, devenu censeur fort à propos, a effacé toute trace de cet article-pamphlet de son « journal officiel ». L’initiative visait tout autant à dynamiter la zone franc Afrique qu’à contourner les contrôles du Trésor Public français, du FMI et la Banque Mondiale.
Source : Imatin
http://www.imatin.net/article/politique/congo-brazaville-sassou-nguesso-n-rsquo-a-plus-d-rsquo-argent-pour-les-salaires-hellip_41811_1470704736.html