Congo-Brazzaville : Suspension du dialogue national sur fond de dictature

Selon des sources anonymes proches de la Présidence de la République, le Président de la République envisagerait de suspendre le dialogue national initialement prévu du 11 au 15 Juillet ;

suite au ferme refus des principaux partis de l’Opposition, des frondeurs du PCT, des poids lourds de la Majorité hors PCT et des dignes patriotes, « ferme refus » de participer au pseudo dialogue sur les bases biaisées actuelles.

Le Président SASSOU qui était sûr de son coup, sûr de ses facultés de corruption et de sa ruse hors norme (SASSOU est entre autre le responsable de la division de la famille KOLELAS) ; SASSOU a donc été surpris de la capacité de résistance, de résilience et de la détermination des Démocrates Congolais de tout bord politique confondu.

Les Démocrates Congolais ont, en effet, formulé au Président de la République les griefs pertinents suivants:

1. Modifier la composition du Comité préparatoire / directoire, en mettant en place des quotas « paritaires » entre Opposition et Majorité ;

2. Consacrer comme Président de ce Comité une personnalité neutre ;

3. Modifier l’ordre du jour du dialogue devant être fixé exclusivement par le Comité préparatoire / directoire, Comité devant également rédiger le Règlement Intérieur du dit dialogue ;

4. Retirer la question du changement constitutionnel de l’ordre du jour de tout dialogue ;

5. Filtrer les participants au dialogue, en excluant les associations et mouvements « fantômes » proches de la famille présidentielle ;

6. Conférer aux conclusions du dialogue national un caractère « exécutoire » et obligatoire.

Plusieurs patriotes ont aussi émis des objections pertinentes sur la durée de ce dialogue (10 jours de préparation et 5 jours de déroulement) ; durée lapidaire qui est beaucoup plus proche d’une moquerie ou d’un diktat que d’un dialogue sérieux. D’autres estiment même qu’il s’agit d’un honteux « ultimatum » de fait du Président de la République.

D’autres Congolais disent encore qu’au lieu de parler du changement constitutionnel lors de ce dialogue, il serait plus « utile » pour la Paix dans le Pays de parler de « l’Immunité de tous les anciens présidents », à ce propos certains députés de l’Opposition s’apprêteraient à déposer au Parlement une proposition d’amendement constitutionnel sur l’Immunité des anciens présidents, afin d’apaiser le climat politique et les perspectives d’alternance. Il est évident que le dépôt d’une telle proposition de Loi par l’Opposition, sera un signal fort qui embarrassera les parlementaires du PCT, et qui les obligera à soutenir cette proposition de Loi.

Face à l’intransigeance des Démocrates Congolais, le Président de la République aurait été contrarié par leurs remarques pertinentes, et aurait décidé de prendre en compte ces remarques dans l’Intérêt supérieur de la Nation.

Le second facteur justifiant cette suspension du dialogue, est la rencontre à l’Elysée entre les Présidents HOLLANDE et SASSOU qui s’est cristallisée sur la problématique constitutionnelle. Le Président HOLLANDE a été très ferme sur les principes démocratiques et de l’alternance politique, il a également proposé au Président SASSOU des solutions de sortie honorable et de protection.

Le Président SASSOU qui sait plus que personne d’autre, le rôle déterminant que la France a joué en 1997 pour permettre sa victoire militaire sur LISSOUBA, via l’Angola et le Gabon, n’a pas été sourd aux propositions de ses alliés historiques les plus sûrs que sont les Dirigeants Français.

Le Président de la République semble être revenu à la raison malgré lui, et il est probable que le changement constitutionnel soit définitivement enterré dans les prochains jours, et que des solutions alternatives portant sur une simple révision, sur la gouvernance électorale et sur les mécanismes de sa sortie honorable, soient entreprises.

L’avenir nous éclairera, en souhaitant qu’il soit radieux pour le Pays, car dans le marigot « ténébreux » de la politique Congolaise rien n’est joué à l’avance. En témoigne d’une part, les actions d’intimidation entreprises par le régime fasciste de Brazzaville.

Le Lundi 6 Juillet 2015, Pascal TSATY MABIALA le Dirigeant de l’UPADS devait voyager par le régulier d’Air France pour se rendre à Paris.

Malheureusement, ce dernier a été arrêté à Maya-Maya par la police politique de Brazzaville et convoyé chez lui, où il a été mis en résidence surveillée. Un acte abject et dictatorial qui prouve que les extrémistes de Brazzaville et leur chef SASSOU, sont les principaux ennemis de la Liberté et de la Démocratie au Congo. Au nom de quoi, ont-ils empêché au Chef du principal parti de l’Opposition de voyager et l’ont-ils arrêté ?

Il est dorénavant établi qu’en matière de privation des libertés individuelles et politiques, SASSOU 3 (2002-2015) est « pire » que LISSOUBA.

Nous demandons à l’UPADS de porter plainte contre la police congolaise pour violation de l’article 21 de la Constitution et détention arbitraire d’une importante personnalité politique.

Le dernier acte d’extrémisme du régime est la nomination des nouveaux préfets chargés d’encadrer le futur coup d’État et la répression qui suivra si le Peuple manifeste.

Le fait marquant a été le limogeage du Général MOUNDELE-NGOLLO de la Préfecture de Brazzaville parce qu’il s’était opposé au changement constitutionnel par une lettre adressée à SASSOU, il a été remplacé par un grand tribaliste et extrémiste d’Oyo en la personne d’ONANGA. Le nouveau préfet de Brazzaville est l’homme qui introduisait en mboshi le Président SASSOU le 11 Mai 2012 à Oyo, lors de cette fameuse rencontre où SASSOU déclara que son successeur n’est pas encore né et que Dieu ne lui a pas demandé de laisser le pouvoir.

Nous imaginons qu’ONANGA rédigera et signera les documents officiels de la préfecture de Brazzaville en mboshi, absurdité absolue ! Ignominie !

Le « Bien » du Congo reste au-dessus des égoïsmes partisans, claniques et ethniques. Abbas les tribalistes, les voleurs et les assassins !

André IBARA