Congolais, que nous reste-t-il de dignité ?

« Pour sauver le peu de dignité qui reste avant que tout soit réduit en poussière,  levons-nous pour la dignité humaine et unis contre l’injustice »

Nous, congolais rassemblés au sein des organisations ou associations politiques, revendiquant une citoyenneté et une seule nation congolaise dans le respect de toutes ses diversités, KONGO, TEKE, MBOCHIS, épris de paix et surtout animés par la volonté de rompre avec le système oligarchique qui règne sans partage sur tous les pouvoirs dans le mépris des différentes communautés, sommes immensément choqués de la barbarie instituée comme modèle de gouvernance pour satisfaire l’ego démesuré d’un seul homme.

Depuis le tragique assassinat du Président Marien Ngouabi, ce 18 mars 1977, l’avenir de la nation congolaise connaît une valse d’assassinat, de tueries de masse en passant par les arrestations arbitraires suivies de tortures horribles. Le Congo sortira-t-il un jour du chaos qui semble installer depuis près de 40 ans ?

L’arrestation de l’honorable André OKOMBI SALISSA, ce 10 janvier 2017,  n’est que la suite d’une gouvernance violente érigée par une oligarchie bien distincte. À cet égard, cette gouvernance ne lésine pas sur les moyens. Nous avons endurés les pires humiliations, les pires tortures,  nous avons aussi perdu les nôtres fauchés non pas par une guerre civile, mais par une gouvernance qui tue, une gouvernance qui viole, une gouvernance qui vole, une gouvernance qui pille le trésor public tel des mercenaires venus d’ailleurs. En effet, le député André OKOMBI SALISSA, l’un des cinq candidats à la dernière élection présidentielle a été livré aux chiens par des mercenaires sionistes à la solde d’une dictature qui ne recule devant rien pour humilier toute opposition à l’ordre établi.

Ainsi, ce pouvoir cauchemardesque piloté par la  bande des barbares d’OYO continue sans relâche à faire vivre au peuple congolais le triste sort de la moulinette qui sévit dans les  couloirs de la DSGT, l’ humiliation d’exil, la disqualification et la perte d’identité sont aujourd’hui le lot quotidien des tous Congolais qui osent élever une voix discordante.

Comme nous le dénonçons déjà en 1998 qu’avec Mr SASSOU au pouvoir, la nation congolaise est en danger et le restera si rien n’est fait pour l’en empêcher . Ce qui paraissait comme une prophétie de mauvais gout s’avère être une réalité qui s’impose à nous avec acuité. De 1998 à nos jours combien d’opposants ou simplement militants démocrates sont passés sous la tronçonneuse décapante de MPILA ? Beaucoup ont cru en l’humanité ou faiseur de paix de Mr SASSOU ( qualificatif qu’il s’est lui-même auto-attribué)  sont aujourd’hui quatre pieds sous terre. Ses amis d’hier sont aujourd’hui ses pires ennemis. Mr Sassou est dépourvu de tout souvenir,  car le seul souvenir que son cerveau très sélectif et imbibé de sang  retient : c’est de lui obéir.

Le député André OKOMBI SALISSA qui se retrouve, humilié et entre les mains des tortionnaires ukrainiens, israéliens et autres,  en dépit de la loi qui pourtant le protège de toute violation,  doit regretter d’avoir contribué au retour sanglant de Mr SASSOU au pouvoir. Et ce n’est pas le général ADOUA, MOTANDO qui nous démentira de là ou Sassou les a précipités d’urgence. Ni encore moins, le général MOKOKO, le Colonel Marcel NTSOUROU, Monsieur TASSOUA, Mathias DZON, aujourd’hui OKOMBI SALISSA et beaucoup d’autres qui de près ou de loin ont contribué à faire revivre un pouvoir sanguinaire insatiable qui nous diront le contraire. Ou encore,  que reproche t-on réellement à Paulin MAKAYA, Modeste BOUKADIA, Jean NGOUABI et beaucoup d’autres qui sont injustement emprisonnés? A part le fait de dénoncer l’arbitraire et une gouvernance aux mains ensanglantées.

Les traitres d’aujourd’hui seront demain menottés par les patriotes avant même qu’ils aient eu le temps de profiter des largesses de leurs maîtresses. Car la victoire viendra du peuple, de ceux qui jouissent encore de la relative liberté.

L’heure est grave peuple congolais ! C’est pourquoi nous vous invitons,  militants épris de la démocratie et de la justice sociale, militants de toutes les associations et les partis politiques, à vous lever comme un seul homme et barrer la route à une présidence à vie de Mr HUIT POUR SANG.

Pour recouvrer notre dignité, il ne nous reste qu’une seule voie pour sortir  le Congo du spirale de la violence aveugle dans lequel le clan des barbares d’OYO et les siens sont en train de le plonger:  c’est une révolte populaire. Cette perspective n’est pas une option, car la menace d’une nation clanisée est réelle mais surtout dangereuse à la survie de notre pays. Pour notre respectabilité en tant que nation, l’exigence d’en finir avec l’arbitraire afin que les représentants de l’ordre et de la justice retrouvent la dignité de leur fonction une seule nécessité  s’impose à nous. LA RÉVOLTE

À TSATY MABIALA et Parfait KOLELAS que retiendra le peuple de votre action politique si dès lors que la nation pose un genou par terre votre réaction se résume sous cette forme d’inertie totalement incompréhensible on est tenté de douter de votre patriotisme. Pour certains abrutis qui conseillent Parfait KOLELAS de continuer à se la jouer solo, une petite réflexion s’impose. Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la pérennisation du pouvoir clanique sur tout le territoire du Congo. Demain, ce pouvoir sera encore plus violent qu’il ne l’est aujourd’hui. Parfait KOLELAS sera piétiné comme une mouche le moment venu s’il ne sait se prémunir des dangers qui le guettent. S’il n’est pas une menace pour SASSOU aujourd’hui , il l’est bel et bien pour KIKI. Or, SASSOU a juré faire table rase afin  de préparer le terrain à son fils. Parfait KOLELAS doit savoir , si puissant soit -il dans le POOL,  sera tôt ou tard pris dans les mailles de cette politique destructrice et vorace. Ceci étant dit, penchons-nous sur l’épineux problème SASSOU, essayons de comprendre pourquoi il réussit à nous soumettre à ce point ? Ne serait-ce pas parce que nous sommes tant divisés et imbus de notre égoïsme incurable ? Vous ne serez pas tous président à la fois.

A chaque Congolais de jouer son rôle pour sauver la république, pour ma part ma plume est dédié depuis près de 18 ans a  mon devoir de conscientisation et de réveil du peuple. Et je ne peux me dérober à ce devoir civique. C’est ainsi, que j’en appelle aux responsables de sites à contribuer à leur manière à cette noble mission (certains le font déjà mais cela reste insuffisant).

Aujourd’hui plus que jamais, les aspirations du peuple congolais exigent que les femmes et les hommes soient à la hauteur des responsabilités qui leurs seront confiées. L’excellence de nos institutions, la dignité, la stabilité et surtout l’unité du Congo  en dépend. D’autant plus que les survivances de cette politique inique restent vivaces.  Ceci à travers les arrestations arbitraires qui se poursuivent et qui sacralisent des méthodes anachroniques dans le déni total du droit. L’appel à la révolte nous paraît irréversible : les victimes survivantes du régime de Mr HUIT POUR SANG sont toujours là pour en témoigner.

Allons-nous laisser SASSOU continuer à déféquer assidument sur le peuple congolais ?

Allons-nous continuer à laisser SASSOU et sa bande qui s’associent pour détruire le rêve d’une liberté véritable au Congo afin de permettre que la nation soit lumineuse et glorieuse ?

Allons-nous continuer à « léguer ce droit », suspect et dangereux, qui autorise le prince à oc cire son peuple et à faire main basse sur nos institutions ?
Où est notre dignité, notre liberté d’agir si nous acceptons d’être tyrannisés continuellement, de se laisser tuer comme du bétail ?

Pour sauver le peu de dignité qui reste avant que tout soit réduit en poussière, levons-nous pour la dignité humaine et unis contre l’injustice

Jean-Claude BERI