Denis Christel Sassou Nguesso alias « Kiki le Zaïrois »

Il occupe désormais le devant de la scène depuis que le débat sur le changement illégal de la Constitution fait rage. Humaniste en trompe qui grâce à l’argent des contribuables Congolais, ce fils à papa ou Mapapa rêve de succéder à son père. Enquête sur un sulfureux golden boy qui marche sans vergogne sur le tapis des pétro-cfa du Peuple Congolais.

« Kiki le Zaïrois », c’est ainsi que plusieurs détracteurs appellent le fils du Chef de l’Etat Congolais. En fait, selon certaines indiscrétions, Denis SASSOU NGUESSO, avoue en privé, avoir 38 enfants, et rien n’est donc sûr que Denis Christel SASSOU NGUESSO en soit le dernier des garçons SASSOU, comme le soutien une certaine opinion.

Ses détracteurs les plus farouches qui se recrutent au sein même de la famille présidentielle, l’ont ainsi surnommé « Kiki le Zaïrois », en référence à sa défunte mère, Mapapa, de nationalité Congolaise de Kinshasa (Zaïroise). Pourquoi l’appeler Zaïrois ? S’interroge les hommes liges de celui que l’on présente comme le dauphin de son père de Président.

N’a-t-il pas momentanément vécu dans la rue Madzia, à 50 mètres du marché du plateau des 15 ans ? Et pourquoi donc l’appeler Zaïrois, alors que son père géniteur est Denis SASSOU NGUESSO et son tuteur est le Colonel NGOYO ? S’en défendent-ils.

Pour la petite histoire, Denis Christel SASSOU NGUESSO et sa sœur ainée Claudia SASSOU ont dû « s’exiler » au Gabon chez Maxime GANDZION, époux de leur tante. Et c’est à Libreville que Claudia fait la connaissance de son défunt mari Gabonais Lemboumba. De Libreville, Kiki part pour Londres où il effectue des études universitaires orientées vers le notariat. Mais l’amour qu’il a pour le Gabon l’amène à prendre pour épouse une Gabonaise.

Depuis quelque temps, le nom de ce golden boy qui voyage en jet privé pour mener à bien ses transactions pétrolières, circule avec insistance comme dauphin de SASSOU NGUESSO. Certes sa succession ne fait pas encore l’unanimité au sein du premier cercle familial. D’où serait parti, aux dires de certains proches, le qualificatif de « Kiki le Zaïrois ». L’on chuchote dans ces milieux que ses détracteurs notamment, Wamba SASSOU, Edgard NGUESSO et surtout Jean Dominique OKEMBA, n’approuvent pas du tout cette éventualité. « C’est ce petit Zaïrois là que papa veut nous laisser ! ». S’en exclament-ils. D’autres ajoutent que le Congo n’est pas un royaume et ne le sera jamais.

Cet enfant gâté, passait encore, il y a peu inaperçu, jusqu’à ce que son père de Président décide de le bombarder Directeur Général de la COTRADE, la compagnie qui se chargeait de commercialiser le pétrole brut Congolais sur le marché international. Avant d’en arriver là, Kiki est passé par l’école de la manipulation du trading pétrolier. Il a alors pour maîtres, Denis GOKANA et un certain nigérian Ike NWOBOTO. Ce sont donc ces deux personnes qui le mettent dans le bain des pratiques mafieuses qui ont cours dans le milieu des initiés en matière de commercialisation du brut.

En clair, pour un baril fixé officiellement, par exemple à 75 dollars, la COTRADE pouvait le revendre à 100 dollars voir plus. « Le surplus ainsi engrangé par baril prend le chemin des paradis fiscaux », ainsi que le reconnaissent les initiés. Les observateurs de la scène politique nationale pensent que c’est par le jeu de ces chiffres et transactions mafieuses que le golden boy Congolais s’est fait un énorme pactole au point de compter parmi les plus riches du Congo.

Certains experts pensent que la fortune personnelle de Kiki est comprise entre 500 et 1000 milliards de FCFA, d’autres spéculent même qu’il serait aussi riche que son père. Denis Christel fascine depuis son entrée au Bureau Politique du PCT. Comment peut–on nous mettre un « nain politique » à ce niveau de responsabilité ? S’interroge sous couvert d’anonymat, un cacique du PCT, et non des moindres.

En rapport avec ses énormes moyens financiers, Kiki joue désormais au « distributeur automatique ». Quelques mendiants de la République, le professeur Nkoa Mbon, les docteurs Koutaba et Rizet, lui ont vendu un projet humanitaire, pour le rapprocher paraitrait–il des populations. Lesquelles le trouvent distant, frêle voir timide. Certains observateurs le trouvent agile du cerveau mieux que son père géniteur. Est-ce ce qui amène SASSOU NGUESSO à jeter son dévolu sur son fils ? Une source raconte avec délectation, comment SASSOU lui aurait déconseillé de prendre attache avec OKEMBA, qu’il jugeait moins pertinent sur le plan de la réflexion, mais qu’il devait plutôt se rapprocher de son fils pour discuter, semble-t-il, de la stratégie sur le changement de la Constitution du 20 Janvier 2002. S’il est vrai que SASSOU tient par tous les moyens à changer notre Constitution, il se dit cependant en coulisses que, en réussissant à se succéder à lui-même, SASSOU pourrait créer la surprise en démissionnant au bout de trois ans, pour permettre à son fils de lui succéder sur la base de la nouvelle Constitution, où son fils occuperait un poste très élevé dans l’architecture de l’Etat.

On peut dès lors aisément comprendre l’activisme débordant qui s’est promptement emparé de Denis Christel SASSOU NGUESSO. En jouant au père séducteur au niveau des populations, rongées par la pauvreté que le système destructeur de son père entretient, pour enfin jouer au faux sapeur-pompier.

Tout cela s’apparente à une répugnante moquerie. Où était Kiki depuis tout ce temps ? Est–ce seulement aujourd’hui que les problèmes de santé se posent avec acuité ? Le Congo est–il si pauvre pour ne pas offrir des bourses d’études pour les meilleures universités à ses plus méritants élèves et étudiants, pour que cela se fasse par le fils du président ?

Ces interrogations ne sont pas saugrenues, d’autant plus que « Perspectives d’avenir », dont le siège se dresse insolemment au croisement des avenues Maya-Maya et Trois Martyrs, veut désormais supplanter l’Etat.

Kiki le Zaïrois fait mieux que le M2NR d’Edgar NGUESSO et l’AJDOK de JDO réunis. Ses investissements immobiliers à Kinshasa, Pointe-Noire, Brazzaville, Libreville, en Chine et en France, en disent long sur ses intentions politiques. Kiki vient d’acquérir l’immeuble Yoka Bernard au prix de 9 milliards de FCFA, et construit un immeuble ultra moderne à côté de l’ambassade du Cameroun. Plusieurs patriotes disent que les immeubles de Kiki seront ravis par l’Etat à des fins d’utilité publique, dès que l’alternance aura lieu.

Une partie importante des revenus de la vente du pétrole brut Congolais ne transitent pas par le fameux compte opération du Trésor Français pour rétrocession au Congo, mais plutôt par un système financier opaque maîtrisé par Kiki, qui passe par la Chine, via les banques Exim Bank et China Bank of Construction. Avant d’être acheminée nuitamment en espèces par jet privé à Brazzaville et à Ollombo.

N’est-ce donc pas cet argent qui a été volé pendant des années dans les différents domiciles privés et officiels du Président SASSOU ? N’est-ce pas aussi cet argent qui alimente les 50 milliards de capital social de la nouvelle banque Congolo-Chinoise ? N’est-ce pas aussi cet argent qui constitue le faramineux trésor de Kiki et des autres membres de la famille SASSOU ?

Chers Congolais, ne soyons pas dupes et naïfs, retrouvons notre liberté et récupérons notre Pays.

Charles EBARA