Des projets de la diaspora galvaudés par un gouvernement défaillant

On reproche souvent, à tort, que les Congolais de l’extérieur critiquent le gouvernement sans raison. Plus encore sans proposer la moindre idée de résolution des problèmes sociétaux des congolais.

C’est un argument souvent brandi par les ministres du gouvernement congolais dont la défaillance et l’incompétence ne sont plus à démontrer.

Nous le revendiquons haut et fort que nous ne sommes pas des congolais critiquant leur pays pour simplement nuire à l’image et à sa notoriété. Mais nous sommes bien des congolais soucieux d’apporter tant peu soit-il notre contribution, en nous servant de notre expérience, pour améliorer les conditions de vie de nos compatriotes. D’ailleurs c’est qui expliquerait que  plusieurs projets émis par la diaspora soient détournés ou  mal exploités disant plus  galvaudés par un gouvernement simplement s’estimant,  de cette manière,  annihiler et discréditer  les efforts de la diaspora.

« Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage »

La diaspora congolaise n’est pas le problème du gouvernement congolais mais bien son incompétence qui glorifie l’immoralité et la corruption au sommet de l’Etat.

« Rémy Kébano, un congolais ayant vécu aux Etats-Unis, avait jugé bon d’effectuer un retour au bercail pour y mettre à profit son savoir. Il peaufina alors un projet sur l’installation, des panneaux indicateurs des rues de Brazzaville et des réflecteurs de chaussée » (1), a vu son idée détourner par des opérateurs véreux à la solde du pouvoir. « Un autre congolais vivant à Orléans (France) s’est vu aussi détourné son projet sur la sensibilisation des maladies cardiovasculaires par le directeur de la santé Edokias à qui il s’était confié. » (1). Combien de médecins ayant cédé aux multiples sirènes et aux belles paroles mielleuses des officines gouvernementales ont dû se résoudre à abandonner leurs projets et regagner l’Europe complètement  amers et déçus.

De même, l’association DAC, basée à Lyon, n’a pas été épargné de ce phénomène de détournement à la mode auprès d’un gouvernement en perdition. Tout en critiquant la diaspora, n’hésite pas  à  utiliser ses idées ( Projets) en les faisant passer pour des programmes gouvernementaux. C’est le cas du projet « Interdiction des sacs plastiques » (2),  le « projet de construction des toilettes publiques » (3), « Le projet l’eau potable pour tous ». (4)

Les exemples ne manquent pas pour mettre en porte à faux ce gouvernement qui à longueur de journée s’acharne sur les congolais de l’extérieur en les qualifiant  « des agitateurs en manque d’idées », « des aboyeurs  sur les réseaux sociaux »

Les résultats montrent à tel point qu’il ne suffit pas de détourner les projets mais il faut en avoir les compétences et surtout la méthode pour les réalise à bon escient. Le procès d’intention fait aux congolais de l’extérieur en les saupoudrant d’un mépris et d’un manque incurable de propositions des idées est simplement une fuite en avant d’un gouvernement qui a du mal à démontrer sa réussite politique, économique et sociale.  Le combat ultime et noble des compatriotes de la diaspora n’est autre que de libérer les mentalités et avec elles les idées nouvelles et novatrices. Un défi de taille qui ne semble nullement intimider ces penseurs libres. Tout au contraire, la résistance au changement ne les rend que plus décidés, plus déterminés, plus téméraires. Ils sont des incorrigibles rêveurs à des lendemains meilleurs pour les générations futures.

Certains d’entre nous ne cherchent même pas à revendiquer quoi ce soit, mais simplement apporter notre pierre à l’édifice pour ce qui nous est cher : l’avenir du CONGO.

« La cohérence politique, c’est de partir de ce qu’on a voulu faire, de ce qu’on a proposé ( projets) , et considérer qu’on a un devoir politique et moral de le mettre en œuvre ( concrétisation ) et d’en rendre compte ( résultat). Ce n’est pas de bondir d’un discours à un discours, d’une promesse à une promesse, de slogans en slogans sans jamais penser que c’est dans le résultat qu’on crédibilise un projet. » JCB

Il ne sert à rien de recourir chaque fois à des accusations farfelues pour prouver que l’on développe le pays. Si en dix- sept ans de gouvernance, ce gouvernement n’a pu rien faire pour rendre le pays plus vivable et harmonieuse, équilibré en matière sanitaire, écologique, éducative, bien-être social…. Il ferait mieux d’utiliser le peu de temps qui lui reste au pouvoir à organiser, à faire ce qu’ils savent faire de mieux, c’est-à-dire ces séances de danse, de pillage,  de corruption au Palais d’Oyo, M’pila et à travers les régions du Congo avec ses aboyeurs de ministres et courtisans, les sages obnubilés par une pluie de F CFA que de vouloir à tout prix régler des comptes politiques avec des compatriotes de la diaspora.

L’ennemi du peuple ce n’est pas la diaspora, car ce n’est pas elle qui gouverne, qui commet des troubles et déstructure la société congolaise. « Pire, ces vaniteux utiliseront les stratagèmes les plus horribles pour se défendre : insultes, mauvaise foi, attaques personnelles… Ce genre de procédé est malsain parce qu’il coupe court à tout dialogue constructif et révèle une profonde immaturité. » Alexandra Florence in http://universe-of-attraction.blogspot.com/2013/08/comment-bien-reconnaitre-ses-torts-et-sauver-la-face.html

Les congolais ne sont pas  aussi dupes que ça, ils sont sans ignorer que le pire qui guette leur avenir c’est l’endettement qui sera un fardeau pour les générations futures et le degré de pauvreté occasionnée par les années d’une politique désastreuse et complètement irresponsable.

En agissant de la sorte c’est notre tissu social et économique qui est en train d’être prostitué sur l’autel des appétits dévorateurs de ces «faux entrepreneurs et usurpateurs» dont le nombre des chantiers inachevés laisse dubitatif et incompréhensible les congolais.  Le manque de sanction de la part du gouvernement congolais est d’autant aussi étonnant. Ce dernier étant lui-même passé maître dans l’art de détourner les projets et les fonds publics, étale une richesse insolente et usurpée ne peut sévir contre les fautes qu’il s’est fixé comme des priorités. La corruption étant un sport national au Congo dont le résultat s’observe en nombres de villas, voitures, bateaux, hôtels, boites de nuits…  que les ministres exhibent à Brazzaville. Ce n’est certainement pas  à eux qu’il faut réclamer l’abolition des privilèges ou une pratique exemplaire de la politique. L’on se demande d’ailleurs à quoi ils servent ? La solution viendra du courage du peuple congolais de sauver son avenir avant que le Congo ne replonge dans une crise indescriptible.

Quelle hypocrisie que celle qui consiste, à la suite de séries de défaillances et de malversations sur lesquelles le gouvernement congolais s’est rendu coupable sans ambiguïté, de jeter l’opprobre et à entretenir l’amalgame sur la diaspora qui se bat avec les moyens de bords et surtout avec courage et imagination.

J.C.  BERI

(1) – http://www.lolakayacongo.com/des-projets-de-la-diaspora-detournes-par-des-incompetents#HFLT7DzqxW7J9IHo.99

(2) – http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/environnement/63-premier-point-sur-linitiative-dinterdiction-des-sacs-plastiques-non-biodegradables-.html

(3) – http://www.dac-presse.com/jagis.html

(4) – http://www.dac-presse.com/actualites/a-la-une/societe/50-congo-brazzaville-etat-durgence-leau-potable-pour-tous.html