«Détournement» de 135 milliards de FCFA pour une route imaginaire aux Grands travaux.

Jean Didier Elongo se dédouane ‘. »..Je ne touche pas à l’argent…»

Par :   LA GRIFFEINFOS JOURNAL

Jean Didier Elongo se dédouane ‘…Je ne touche pas à l’argent…»

Au cours d’une séance plénière de l’assemblée nationale, le député de la majorité présidentielle IBOVI avait relevé le décaissement de 135 milliards de FCFA pour la construction d’une route qui reste n’existe. Cette révélation avait fait l’objet de plusieurs commentaires sur les réseaux sociaux et dans des journaux de la place. Certains avaient émis des schémas pour retrouver cet argent en demandant au procureur de la République de prendre son bâton de pèlerin en convoquant les dirigeants des grands travaux. D’autres avaient sans lésiner cité trois personnalités à interroger pour mettre au claire cette affaire parce que 135 milliards ne pouvaient être décaissés du Trésor sans documents comptables définissant l’identité et et la localisation de travail à exécuter. Quand le Chef de l’Etat parle des anti-valeurs, 135 milliards peuvent servir à beaucoup de réalisations au Congo au moment où des routes construites par ces grands travaux présentent souvent des images désolantes. Trois domaines étaient pointés du doigt à savoir la chefferie des grands travaux, la direction technique et la direction du contrôle des marchés publics pour connaitre le chemin emprunté par cet argent. Une idée était émise au Procureur de la République de convoquer ces trois entités en vue de mettre fin aux anti-valeurs dénoncés par le chef de l’Etat.

Pour, sans doute, se dédouaner du débat sur ces 135 milliards de FCFA, Jean Didier Elongo, (chargé du contrôle des marchés publics ) a organisé, le 17 janvier à Brazzaville une conférence de presse pour expliquer la procédure d’obtention des marchés publics au Congo.

Selon lui, dans le cadre de la gestion d’urgence, conformément à l’article 71 du code des marchés publics, le maître d’ouvrage confectionne le marché et le signe par l’opérateur économique retenu par ses soins, à travers la commission d’évaluation ou à l’issue d’une demande d’autorisation. Le marché signé est transmis à la DGCMP pour vérification de la conformité et pour le visa. Dans les organes de passation des marchés publics figurent les maîtres d’ouvrages, notamment des ministères sectoriels, des conseils départementaux, des mairies, des établissements, etc. Jean Didier Elongo a appelé les maîtres d’ouvrage et le maître d’ouvrage délégué à mettre les plans annuels de passation des marchés après le vote du budget à la disposition de la DGCMP. Il a rappelé qu’il existe deux autorités approbatrices au Congo : le Président de la République et le ministre en charge des finances. Ces autorités approbatrices sont libres d’approuver ou non les marchés soumis. Le ministère approuve le marché dont le montant est inférieur ou égal à deux milliards de francs CFA. À partir de deux milliards de francs CFA, c’est le Président de la République qui approuve.

«Tant que le marché n’est pas approuvé, il demeure un projet. Son approbation lui donne force exécutoire. Une fois approuvé, le marché devient la propriété de l’opérateur économique qui l’injecte dans le circuit de la dépense et se fait payer au Trésor public pour l’exécution dudit marché, de connivence avec le maître d’ouvrage ou le maître d’ouvrage délégué qui organise ainsi les réceptions d’ouvrage auxquels la DGCMP ne participe pas», a expliqué Jean Didier Elongo.

En clair, la DGCMP est chargée de contrôler la procédure, de suivre les modalités d’exécution des marchés. Elle a aussi le pouvoir de dénonciation de non de poursuite. Mais, le contrôle de la gestion des fonds n’est pas de sa compétence en amont comme en avale. Jean Didier Elongo s’est appesanti sur les cas des poursuites judiciaires contre des opérateurs économiques véreux. Mais son initiative avait rencontré des influences. C’est ici qu’il faut relever la responsabilité de l’Etat notamment du Trésor dans le paiement des opérateurs économiques au regard des travaux exécutés. Les opérateurs véreux pouvaient être poursuivis pour travaux non exécutés ou inachevés et pour la qualité des travaux réalisés et dans le délai prescrit dans le contrat. De ce qui précède, Jean Didier Elongo a démenti les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux selon lesquelles il aurait détourné 135 milliards de francs CFA destinés à la construction des routes et qu’il serait entendu par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). « Il n’y a rien de tout cela. D’ailleurs, la DGST travaille pour l’intérêt de la nation. Si je suis convoqué pour être entendu, j’irai volontiers. Je ne me reproche rien », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «Le schéma que je viens de vous dévoiler prouve à suffisance qu’en ma qualité de directeur général du contrôle des marchés publics, je ne touche pas à l’argent». En somme pour éclairer la lanterne du public sur les 135 milliards de FCFA décaissés au Trésor public, le député dénonciateur doit dire de quelle route s’agit-il afin que les grands travaux révèlent l’opérateur économique commis pour ces travaux et le maître d’ouvrage responsable du projet en respect de la logique du Chef de l’Etat de bannir les anti-valeurs.

Affaire à suivre.

Source la griffeinfos Journal