Empoisonnement ou intoxication alimentaire d’une vingtaine de personnes par un proche de Mpila ?

Près de 20 personnes, membres de la délégation du ministre Guy-Brice Parfait Kolélas, se sont retrouvées, dimanche 1er mars 2015, à l’hôpital. C’était quelques minutes après avoir pris part à un banquet où elles étaient invitées à l’hôtel « Le Fez » de Pointe-Noire.

Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Le ministre de la Fonction publique et de la réforme de l’état et Secrétaire général du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), Guy-Brice Parfait Kolélas, s’était rendu vendredi 27 février 2015 dans la ville océane d’abord pour répondre à l’invitation d’assister au mariage de son ami, ensuite pour mener quelques autres activités sociales. Le mariage proprement dit a eu lieu le lendemain en mi-journée tandis que le banquet a été offert dans la nuit du samedi dans cet établissement hôtelier appartenant à un Marocain proche du pouvoir diabolique de Mpila, c’est-à-dire qui a des entrées faciles chez M.Sassou, président de la République.

De retour du banquet pour l’hôtel où ils étaient logés, Guy-Brice Parfait Kolélas et sa suite (composée notamment de son directeur de cabinet, de sa secrétaire particulière, de son directeur de protocole, de ses gardes du corps) ont été frappés d’un malaise soudain. IIs ont tous eu mal au ventre. Ils se sont mis à vomir plus de 10 fois chacun en 2 heures de temps. Le chef de délégation, hormis les vomissements, a vu sa tension baisser jusqu’à 7. L’urgence commandait donc qu’ils soient vite hospitalisés, en l’occurrence à la clinique Net-care de Pointe-Noire pour les uns (dont le ministre lui-même qui a été transporté sur une chaise roulante) et dans d’autres formations sanitaires de cette ville. Le reste des membres de la délégation ont été évacués immédiatement à Brazzaville.

Les causes du drame

Dans le souci de connaître les causes de ces douleurs atroces à l’estomac, des vomissements et des diarrhées très graves qui leur ont fait perdre plusieurs kilos en un temps record, les avocats des victimes ont porté plainte contre l’hôtel « Le Fez ».

En attendant que lumière soit faite, les supputations vont bon train sur les tenants et les aboutissants de ce drame susceptible d’être assimilé à un empoisonnement de masse à la Machiavel qui ne dit pas son nom.

D’aucuns vont jusqu’à se demander si Guy-Brice Parfait Kolélas et ceux qui l’accompagnent dans son combat politique n’ont pas failli laisser leur peau à Pointe-Noire à cause de leurs prises de position. Notamment celle de s’opposer au changement de la Constitution du 20 janvier 2002 et celle de dénoncer le non-respect des engagements pris vis-à-vis du MCDDI par son allié, le PCT, formation politique dirigée par le général d’armée Sassou. Le PCT, rappelons-le, s’est déjà prononcé pour le changement de la Loi fondamentale actuelle.

En guise de rappel, le 12 février 2015, sur le chemin de retour vers Brazzaville en provenance de Lékana, le cortège d’un autre cadre de la Majorité présidentielle opposé au changement de la Constitution avait été attaqué à main armée par des citoyens en cagoules. Ce cadre a pour nom André Okombi Salissa «Tout- Bouge », ancien ministre de Sassou-N’Guesso, membre du bureau politique du PCT et député national élu à Lékana (département des Plateaux). Mais le pouvoir en place avait nié cette information.

Aujourd’hui, peut-il nier ce qui vient de s’abattre contre le ministre Guy-Brice Parfait Kolélas et ses collaborateurs à l’hôtel Le Fez alors que les preuves de leur hospitalisation sont disponibles dans différents centres où ils ont été sauvés à première vue de leurs maux qui rappellent les effets foudroyants de l’assiette roumaine sous Sassou1 (1979-1992). Affaire à suivre…

Ghys Fortuné DOMBE BEMBA