Et si Istanbul était le dernier voyage de Sassou comme président du Congo !

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Épingle et isolé par l’UE, les USA et l’ONU, depuis qu’il s’est succédé au pouvoir malgré sa défaite, Monsieur 8 %, Denis Sassou Nguesso, fait face dans la douleur, l’humiliation et la honte à un entêtement inutile. Entre une opposition qui se refuse contre tout l’or du monde à lui reconnaître son forfait, et un peuple qui veut l’alternance, le scénario d’un dernier voyage qui pourrait être celui d’Istanbul, parait vraisemblable. Pour celui qui se prend le Congo pour son butin de guerre.

Dans la foulée d’une série d’injonctions téléphoniques et écrites, mais aussi d’événements inattendus et inquiétants, l’entourage de Sassou se passe discrètement la consigne : le risque d’un voyage sans retour de leur Homme. Alors que le tyran doit se rendre à Istanbul en Turquie. La stratégie du pouvoir a foiré. L’après hold-up semble plus compliquée qu’ils ne le pensaient. Le fait de mettre la pression sur l’opposition et de braver la communauté internationale tout en activant la contagion du pouvoir à vie dans la sous-région n’a fait que précipiter les choses. Faits troublants ! Bokassa était allé demander de l’aide à Kadhafi quand il a été débarqué.

Si Sassou aime le Congo, il devrait se rendre à l’évidence que son hold-up électoral ne sert pas du tout le Congo. Ce d’autant que ce geste tout à l’opposé du bon sens et de la sagesse des Hommes Etat lui a non seulement fait perdre aux yeux du monde respect et considération, mais aussi verrouiller diplomatiquement son pays. Une constitution changée pour faire plaisir au tyran-qui veut la voie royale, la pilule reste amer. Surtout après une bérézina qu’il a tout simplement transformé en victoire. Envers et contre la réalité des urnes. Et le rapport d’un Michel Kafando qui n’a jamais été d’humeur à accompagner les tyrans dans la présidence à la mort. Aucun observateur averti n’a jamais gobé ce coup tordu.

Depuis quelques temps le Rubicon a été franchi par Sassou, mal conseillé et trop porté par son ego. Des opposants qui se font encercler, parce qu’ils se refusent à lui reconnaître son hold-up, le Pool qui s’ouvre en théâtre d’un pilonnage en règle. Il est allé bien trop loin.

Et quand le ministre des affaires étrangères du Congo croît qu’il peut s’offrir le départ de Madame Saskia De Lang, la représentante de l’UE, rappel lui est justement fait de ce que L’Europe ne reconnaît pas le simulacre de victoire du tyran. Panique dans le clan ! En réalité Sassou file ses derniers jours à la tête du Congo-Brazzaville.

Quand Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa en remettent une couche, celle de mener la rébellion depuis leurs résidences surveillées, il y a de l’électricité dans l’air.

Un premier voyage en Europe d’un président mal aimé et boycotté, sans escale à Paris, il y a vraiment de quoi s’inquiéter. Les partenaires du Congo l’ont compris. Une petite escadrille en l’air suffit à faire détourner son vol retour dans un pays où il pourrait être accueilli. On comptera moins de victimes et la chute se passera en douce. Entre laisser au pouvoir un tyran qui pourrait encore causer des morts et des dégâts incommensurables. Et le faire partir sans grand risque, l’on aura bien réfléchi ! Dans un Congo assis sur une poudrière, si Istanbul échoue, il y aura bien d’autres occasions.

Maureen Kaufman

Source : Club Sassou Bye Bye !

https://clubsassou2016.com/2016/05/22/et-si-istanbul-etait-le-dernier-voyage-de-sassou-comme-president-du-congo/