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Fédération de l’Opposition Congolaise ( FOC ) Composante Jean Marie Michel MOKOKO ( CJ3M ) BULLETIN No 01/2023 Janvier-Février.

Fédération de l’Opposition Congolaise ( FOC )

Composante Jean Marie Michel MOKOKO ( CJ3M )
BULLETIN No 01/2023 Janvier-Fevrier.
Jean Felix DEMBA NTELO
LIBEREZ J3M.
     Mars 2023 ! Troisième mois de la septième année d’emprisonnement en cellule à la maison d’arrêt de Brazzaville, la  » BASTILLE  » congolaise, du Général Jean Marie Michel MOKOKO, le véritable vainqueur du premier tour de l’élection présidentielle du 20 Mars 2016.
La plus longue durée en cellule accomplie à la BASTILLE congolaise par un prisonnier politique, en un demi siècle de gestion sans partage du pouvoir au Congo, par un même Parti politique, le Parti Congolais du Travail ( PCT ).
Le Général Jean Marie Michel MOKOKO, condamné à 20 ans par des magistrats aux ordres, est l’otage d’un pouvoir politique où toutes les décisions dont dépend la vie des citoyens découlent de la volonté et humeurs personnels du Président du Comité Central du PCT, Président de la République. Décisions servilement exécutées avec zèle  par des agents des grandes administrations publiques, civiles et militaires, dans la soumission totales, souvent fanatisés et motivés.
Le plus grave pour notre nos élites nationales, est la lâcheté des dirigeants dans un tel système politique où les moyens de coercition de l’État, force publique, justice et finances publics etc, sont abusivement utilisés pour neutraliser les véritables opposants, systématiquement et régulièrement traqués, embastillés, quand ils ne sont pas purement et simplement assassinés ou contraints à l’exil.
L’arrivée à Brazzaville, le 3 Mars 2023 pour une escale de quatre heures du Président français, Emmanuel MACRON, a été l’occasion du rappel, par plusieurs voix des forces d’opposition politique et de la société civile congolaises, de la part des responsabilités des dirigeants français de gauche comme de droite, au sommet de l’État, dans le naufrage du Congo, au triple plan politique, économique et social, sans perspective de sauvetage a court et moyen terme.
 En effet il est incontestable qu’à maintes fois, la responsabilité des plus hautes autorités publiques françaises, au-delà des alternances droite-gauche au pouvoir, a été engagé dans les processus antidémocratiques de conquête, de consolidation et de pérennisation du pouvoir incarné 40 ans durant jusqu’à ce jour par le Général SASSOU-NGUESSO.
    Cette assertion peut être vérifiée a travers les trois faits suivants :
1/ En octobre 1997, le Général SASSOU-NGUESSO reconquière par les armes le pouvoir, soutenu par la société française ELF, dans une guerre civile meurtrière de cinq mois contre le Président  démocratiquement élu, Pascal LISSOUBA en 1992. 
Le Président français de l’époque, Jacques Chirac, de droite, n’a pas hésité de se rendre à Luanda, féliciter et remercier personnellement les autorités angolaises d’avoir envoyé leurs troupes pour réinstaller au pouvoir son ami, SASSOU-NGUESSO, pourtant chassé du pouvoir en 1992, suite à une cuisante défaite électorale dès le premier tour du scrutin présidentiel où il n’avait totalisé que 17% des suffrages exprimés, contre les deux candidats admis au 2eme tour, Pascal LISSOUBA ( 38 % ) et Bernard Kolela ( 29% ).
    Cette guerre civile soutenue par la France , a coûté la vie à plusieurs dizaines de milliers de congolais.
2/. En octobre 2015, alors que la Constitution du 20 Janvier 2002, lui interdisait formellement de briguer un 3eme mandat, le Général SASSOU-NGUESSO décide unilatéralement de changer la constitution, pendant que les populations manifestent partout dans le pays, leur hostilités à cette entreprise anticonstitutionnelle.
A trois jours de référendum constitutionnel du 25 octobre en vu de changer la constitution, François Hollande, Président français de gauche, déclare solennellement devant la presse convoquée à l’Elysée, que « ‘ le Président congolais, Sassou Nguesso a le droit de consulter son peuple quand il le veut, y compris pour changer la Constitution « . Véritable caution au coup d’État constitutionnel et coup de poignard du chef de l’État français dans le dos des manifestants congolais qui comptabilisaient déjà plus d’une vingtaine de morts parmi les manifestants à Brazzaville et à Pointe-Noire.
3/. Il est devenu très courant et banal de voir séjourner et se pavaner autour de Monsieur SASSOU-NGUESSO, dans son village natal de OYO dans le nord du pays, des délégations de personnalités politiques de gauches comme de droite,, des hommes d’affaires, des artistes français ( Strauss-Kahn, Rachida Dati, Michel Roussin, Vincent Bolloré etc ), en quêtes de contrats juteux de mission de conseillers personnels rémunéré à coup de pétrole dollars.
Pour autant, la Composante Jean Marie Michel MOKOKO ne peut rendre la France seule responsable de la descente aux enfers du Congo, malgré l’implication avérée des plus hautes autorités françaises dans les différents drames récurrents du peuple congolais.
En 62 ans d’indépendance dont plus de 40 sous le règne encore inachevé du Général Denis SASSOU-NGUESSO, les drames récurrents du peuple congolais, sont les conséquences des pratiques au pouvoir des citoyens congolais, soumis par cupidité aux intérêts des groupes de pression et d’intérêts étrangers.
Les forces d’exploitation et de domination étrangères se servent de l’absence de patriotisme et la cupidité des dirigeants congolais, pour perpétrer, dans le cadre de la françafrique, la domination néo-coloniale.
C’est pourquoi, si l’interpellation du Président français de passage au Congo peut être utile pour rappelé à la France ses mauvaise choix stratégiques en Afrique, elle ne peut être la réponse attendue pour mettre un terme à la gestion tyrannique du pouvoir par des citoyens congolais. Elle ne saurait remplacer la véritable révolution totale interne, si indispensable en vu de la restauration au Congo des valeurs d’une Nation réellement indépendante, unie et solidaire, et d’un État républicain, garant du bien être de tous les congolais par le développement économique, le progrès social et l’épanouissement culturel.
La Composante Jean Marie Michel MOKOKO ( CJ3M ), considère que seule une conjugaison intelligente et responsable du soutien des forces françaises de progrès avec la dynamique collective et patriotique internes des élites nationales, en vue d’une alternance politique par le dialogue inclusif, peut venir à bout du système de gouvernance actuelle du Congo, inspiré par plus de cinq décennies de pratique de la françafrique et de la gestion tyrannique du pouvoir.
Les relations séculaires et multiformes entre les peuples français et congolais, ne peuvent être sauvegardées que dans une nouvelle coopération gagnant gagnant, et non plus dans les relations humiliantes de domination néo-coloniale.
Les objectifs d’un tel changement en vue des normes de bonne gouvernance de notre pays, ne peuvent être atteints sans un nouveau contexte politique apaisé, marqué par la libération sans conditions de notre leader, le Général Jean Marie Michel MOKOKO, de tous les autres prisonniers politiques suivi du retour au pays de tous les compatriotes exilés, garanti par une amnistie générale.
   Brazzaville le 06 Mars 2023
Pour le Bureau Coordonnateur National de la CJ3M.
        Le Président
 Jean Félix DEMBA-NTELO.
Ancien Ministre.

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