Indignation !!!

indignation-300x295-4227197Par : Oleg Fabrice KIESSILA.

Indignation, tel, j’ai voulu intitulé ce texte, face à la naïveté d’une partie de l’opposition Congolaise. J’ai lu, avec une attention particulière, la déclaration ou soit le communiqué de presse du collectif des partis de l’opposition. A ce qui s’apparente à une plaidoirie, j’ai pu noter trois moments importants : – Premièrement, je note que certains grands partis politiques de notre pays disparaissent de l’échiquier politique.

C’est le cas entre autres, de l’UDR-Mwinda du feu, excellent Premier ministre de transition, André MILONGO. Le PSDC de l’inamovible Clément Mierrassa, de l’UPRN de Mathias NDZON, de l’UP de Jean Martin MBEMBA… Ici, je voudrais témoigner mon indignation et dire mon incompréhension face à cette injustice régressive.

Sur aucun fondement juridique, ces partis disparaissent d’un claquement de main. Tous les textes fondamentaux sur les Libertés, sont foulés aux pieds. Ce qui constitue une véritable entorse au sens de l’égalité, de l’équité, surtout à la liberté de penser, d’expression et choisir. Ceci est inacceptable dans un pays dit à démocratie. Le Congo est un pays démocratique, nous clame-t-on. Il faut donc, que réparation soit faite, au nom de la concorde et de la cohésion sociale. D’elle, dépend l’apaisement. – Deuxièmement, je note l’arrogance et la naïveté éternelle des dirigeants de ce collectif qui se réfugient derrière des prétentions fallacieuses. Notamment, ils proclament haut et fort, qu’ils constituent la « Vraie Opposition ».

Mon étonnement est grand à ce propos. Car au lieu de chercher à se rassembler pour lutter contre la machine à broyer du régime en place, non, curieusement, ceux-ci font clairement le choix de la Division. Les autres, pour eux, ne seraient pas des vrais opposants. Ils leur dénient ce droit. Seulement, je voudrais rappeler que, ce n’est pas avec deux ou cinq personnes que vous arrivez à mobiliser que vous vous octroyez ce postulat. C’est le peuple qui fait le choix de ses dirigeants, et c’est lui qui décide de son avenir et, avec qui comme dirigeants. Malheureusement, pour des raisons lugubres, les dirigeants du collectif des partis de l’opposition, voudraient enfermer toutes les opinions dans une seule opinion comme au bon vieux temps du monopartisme. Ils oublient la pluralité qui est le fondement-même de la Démocratie. Combien de temps nous fallut-il pour obtenir le pluralisme ? Tout le monde ne l’ignore sans doute guère. Dois-je ici rappeler que même au sein d’une même famille, il est difficile de penser de la même façon ! Tenez, nous avons en politique, l’exemple du parti socialiste Français, qui à cause de cette loi inaliénable de la pluralité, a perdu l’élection présidentielle et, même l’estime du peuple. Pour cause, des courants au sein d’un même parti, n’avaient pas pu s’accorder sur l’essentiel. C’est ainsi que naquirent les fameux Frondeurs qui polluèrent la présidence de Hollande. A méditer ! Ceci étant, la radicalité en politique est une preuve incontestable de naïveté et surtout, d’irresponsabilité. Car elle détourne des vrais enjeux. C’est le cas depuis 2002, laquelle année, l’opposition dite radicale s’est refusée volontiers de se prêter au jeu de la démocratie en adoptant le jeu de la politique de la chaise vide sans se poser la question essentielle : à qui profite la chaise vide ? Et surtout qui elle dessert ? D’ailleurs, ne connaissent-ils pas l’adage qui dit : « qui va à la chasse, perd sa place ? »

Non, cette opposition ne s’emploie pas à rassembler tous les courants. En voulant se légitimant coûte-que-coûte comme la seule, et la réelle opposition, elle se poignarde elle-même et, asphyxie toute l’opposition. Dans ce collectif, il y a des dirigeants qui pensent que seuls eux peuvent prétendre être soutenus par d’autres. Seuls eux peuvent prétendre devenir président du Congo. Or, le moi est haïssable. Une attitude blâmable. A ce jeu, nous constatons que depuis plus de deux décennies, l’opposition n’arrive pas à créer les vraies conditions d’une alternance assurée.

Aujourd’hui encore, à travers leur communiqué de presse, ce collectif persiste et signe dans ces égarements. Ne sommes nous pas en mesure de s’interroger sur leurs vraies ambitions ? Il faut qu’il se ressaisisse. A monsieur Mathias Ndzon, le principal leader de ce collectif, de comprendre qu’il ne peut pas devenir président contre le gré du peuple et celui de ses compères. Le leadership se construit et se mérite, ça ne se décrète pas. – Troisièmement, je note, là aussi avec étonnement, que le collectif des partis de l’opposition se tournent maintenant vers la justice de notre pays, laquelle justice qu’ils n’ont pas cessé d’assener de critiques de tous genres. Lors de la dernière présidentielle, le président Guy Parfait KOLELAS, avait privilégié le droit à la violence. Je me rappelle que cela lui valut des critiques et des moqueries. Comme par magie, en sont-ils devenus aussi confiants qu’une tortue dans sa carapace ? Enfin donc, on plébiscite la position adoptée par Guy Brice Parfait KOLELAS lors du litige occasionné par les résultats contestés ! C’est dire, que ce monsieur est un visionnaire puisque le collectif des partis de l’opposition se tourne vers la cour suprême. Voici comment ils se justifient : « Nous interjetons appel auprès de la Cour suprême et sommes convaincus qu’elle dira le droit et remettra à l’endroit ce que le pouvoir exécutif a délibérément mis à l’envers. Nous appelons nos militants, nos cadres et nos sympathisants à la sérénité, à la retenue et à la responsabilité et les invitons à ne pas tomber dans le piège du pouvoir et à ne pas céder à la provocation. » Force est de constater qu’au fond, il vaut mieux de se rassembler que de continuer à se diviser car sur l’essentiel, toutes les composantes de l’opposition sont d’accord. Il reste à définir encore les modalités qui seront acceptées de tous. Une idée par exemple, puisque c’est le poste de leader qui est en jeu, organisons « les primaires » avant la présidentielle pour élire le candidat de toute l’opposition devant affronter le candidat du pouvoir. Les congolais attendent l’apaisement et la cohésion sociale. La stabilité. Le développement, l’éducation et consorts.

Donnons leur ce qu’il mérite.

oleg-fabrice-kiessila-1838158 Oleg Fabrice KIESSILA

Oleg Fabrice KIESSILA.