Par: PAROLE A l’AFRIQUE ET AUX AFRICAINS
« le peuple congolais dans sa diversité ethnique doit comprendre qu’il n’est plus question de se battre pour imposer aux populations un homme fort pour exercer le pouvoir ; mais plutôt, il est question de se battre pour régler la question du comment doit être exercé le pouvoir » PK
PAA.
Bonjour Monsieur Kibangou
PK.
Bonjour monsieur
P.A.A Nous revenons une fois de plus vers vous. Notre première question est celle-ci : SASSOU est encore au pouvoir. Un aveu d’échec de la part de l’opposition ? P.K.
Bonjour et merci pour cette question qui est plus complexe que vous ne le pensez. En effet, on n’est pas encore sorti de l’auberge. SASSOU NGUESSO est encore au pouvoir, c’est un fait. Mais pendant combien de temps sera-t-il encore le capitaine d’un navire qu’il a par son irresponsabilité et son incompétence délibérément conduit au naufrage ?
PAA
Donc, un aveu d’échec… Malgré le naufrage ?
P.K.
Un aveu d’échec, sûrement pas. SASSOU NGUESSO a privilégié la force et les intrigues, au lieu d’un vrai dialogue inclusif. Qu’à cela ne tienne. Mais est-il conscient qu’il est toujours désavantageux de combattre des populations déterminées à s’affranchir de l’oppression, tant ils n’ont rien à perdre ? Dans tous les cas, il est clair que le peuple congolais n’est plus disposé à mendier ses libertés. Peu importe le temps que durera le combat, ce peuple finira toujours par les arracher. Quant au naufrage ! C’est là faillite de l’état. Comment a-t-il fait pour dilapider tous les deniers publics qui devait faire du Congo un État moderne où chaque Congolais ne vivrait peut-être pas dans l’opulence comme au Qatar, mais au moins dignement. Voici, les vraies questions.
P.A.A Oui, nous y reviendrons. Mais dites-nous, comment fait-il pour continuer à être le capitaine de ce bateau qu’il a fait chavirer ? P.K.
C’est déjà gentil que vous reconnaissez qu’il est le seul responsable du naufrage du Congo. Le navire Congo qu’il a même dépouillé de gouvernail, est aspiré par un malstrom dont la puissance des tourbillons des marées continue à prendre des proportions telles, que l’on voit bien qu’il est dépassé par les évènements. Cependant, au grand dam des passagers, notre fameux capitaine entend rester par tous les moyens aux commandes de ce navire.
P.A.A
C’est vous qui avez insinué que c’est la gestion hasardeuse de SASSOU NGUESSO qui est la cause de la crise économique congolaise, donc du chavirement du navire Congo…
P.K.
Il est évident que le navire qui chavire n’est qu’une illustration de l’échec de SASSOU NGUESSO. Nous allons représenter par d’autres exemples la manière à laquelle il continue vaille que vaille à se cramponner à son pouvoir moribond. Nous pensons que ce pouvoir est bâti sur les principes d’une tente en forme de chapiteau. La bâche tendue, symbole de la servitude du peuple, est arrimée à un support solide (l’argent) fixé par un socle (la France) qui se soutiennent réciproquement avec des pilotis (la pseudo-opposition, le système ethnocratique, les mercenaires et le syndicat des préfets de la FrançAfrique) qui gravitent autour de ce pilier central.
P.A.A.
Une structure solide, je suppose…
P.K. ‘’Rire’’
Il n’est pas impossible au peuple congolais de détruire cette structure, car elle n’est pas homogène. Les matériaux sont de différentes résiliences et donc ne peuvent avoir la même résistance. Pour détruire ce chapiteau, il suffit d’une pression extérieure appuyée et/ou conjuguée à des tensions internes nourries. Cependant, pour y arriver, le peuple congolais dans son ensemble, devra être uni et armé d’esprits, de complicité, de discipline, de méthode, de détermination, d’abnégation, de persévérance et de fermeté. Pour l’instant, la pression extérieure menée par la diaspora ainsi que les tensions internes n’ont pas encore atteint le paroxysme de l’exaspération à même de créer une force capable d’emporter ce chapiteau de l’horreur. C’est une question de temps…
P.A.A.
Une question de temps vous dites. Mais la notion de temps est relative, vous le savez bien. Cependant pouvez vous nous dire, quand pensez vous, que ce paroxysme de l’exaspération arrivera ?
P.K.
Au sujet du temps, nous sommes sereins. Il faut vraiment être aveugle pour ne pas voir que nous sommes au point culminant du ras-le-bol. Voyez-vous, la destruction du cercle vertueux de l’économie congolaise par SASSOU NGUESSO et ses sbires, a entraîné un enchaînement circulaire de mécanismes économiques, sociologiques, socioculturels et politiques créant et entretenant des effets défavorables sur l’économie et la société congolaise. Si nous ajoutons à cela les injustices sociales et les escroqueries électorales, il est évident que ce bouillon d’inepties n’a pu que raviver la crise politique, engendrer la flambée sociale et exacerbé les tensions internes. Quand on combine ces tensions internes aux luttes de libération qui se déroulent dans d’autres pays de l’Afrique francophone, comme par exemples au Togo, en République démocratique du Congo, les derniers événements en Libye, bref, il n’est pas étonnant aujourd’hui de constater un éveil de la conscience des femmes africaines, jusque-là restées à l’écart des problèmes politiques. Par leurs voix, elles deviennent de plus en plus actives dans la lutte. Ce qui est un très bon signe.
P.A.A
S’agissant du Congo, que fait le pouvoir dans cette situation.
P.K.
Que pensez vous qu’un pouvoir basé sur des pratiques fétichistes puisse faire ?
P.A.A ‘’Rires’’
Qu’est-ce que les fétiches ont à faire dans la politique ou l’économie d’un pays ? L’Afrique nous surprend toujours. De quoi exactement voulez, vous parlez ?
P.K. ‘’Rires’’ Justement, sans vous offenser, vous n’y comprendrez rien ; tellement que cela sort de l’ordinaire. Des raisonnements et des pratiques d’un autre âge. Ce pouvoir ne fait rien sans contacter les médiums, les féticheurs, et même quelques fois des pseudos pasteurs. C’est terrible. Ont ils pensé une seule fois de demander à ces charlatans de faire à ce que le peuple puisse les aimer, les aduler ; ou mieux, à ce qu’ils deviennent immortels pour régner pour l’éternité ? Même si impossible n’est pas français comme le dit un adage, cependant ici la réponse est simple et immuable pour celui qui croit à la logique de la vie. Chaque chose à un cycle de vie ; naître, vivre et mourir. La vérité est que le peuple dans son écrasante majorité les a vomis, et ce processus est irréversible. Tout ce qu’ils font n’est que fiction, ou question de retarder l’échéance de leur chute. Le problème est que, plus vous forcez, plus le choc sera énergique et redoutable entraînant en général des effets collatéraux.
Tenez : c’est l’histoire de ce cheval, champion en titre. Bien que usé par le temps jusqu’à l’aveuglement, ce dernier n’a pas compris qu’il était temps de rengainer. Il a osé une ultime fois défier d’autres chevaux jeunes, vigoureux, prompts, zélés et imprégnés de techniques modernes. Son courage, son orgueil, sa fougue, son ambition et sa prétention ne l’ont pas empêché de terminer sa course dans un mur. Une fin triste, n’est ce pas ? L’excès de pouvoir mélangé aux croyances occultes, telles qu’elles soient, rend aveugle au point d’assombrir un passé triomphal, quoique réalisé dans la malhonnêteté et la vanité. Nous y sommes…
P.A.A.
Les opposants congolais disent que SASSOU NGUESSO continue à se maintenir au pouvoir grâce à un système tribale sophistiqué qui lui a permis de concentrer tous les pouvoirs entre ses mains. Les postes clés sont contrôlés par des ressortissants de son ethnie. Qu’en dites vous ?
P.K.
Nous dirons que cette fameuse thèse d’un tribalisme vernissé, est certes vraie. Mais cela ne suffirait pas pour que SASSOU NGUESSO se maintienne au pouvoir. Les grands soutiens lui viennent des hommes politiques français puissants ainsi que des mercenaires, des pseudos opposants et tous ceux que nous avons qualifié de pilotis.
P.A.A.
Mais pourquoi ces opposants ne dénoncent pas cette ingérence étrangère dans les affaires intérieures du Congo.
P.K.
Nous supposons que vous parlez des vrais opposants et non des pseudos opposants. Les vrais opposants sont en prison fermée ou à ciel ouvert. Certains sont évidemment en exil ou neutralisé comme l’insinue une terminologie militaire congolaise. Cependant, les opposants dont nous parlons, ont une chose de commun. Ils ne font que la volonté d’un peuple qui n’aspire qu’à l’alternance démocratique. S’agissant de la dénonciation ; elle va de paire avec la condamnation de l’acte. Pensez-vous qu’il serait intelligent et sage de leur part de déclarer haut et fort qu’ils épousent la volonté des peuples de s’affranchir de la domination de l’impérialisme français qui est le vrai ennemi de l’Afrique ? Oubliez-vous que l’ennemi est très puissant économiquement, militairement. Pire, il excelle dans l’art de la manipulation de l’information. Rappelez-vous des complots qui ont conduit à la destitution du président Laurent GBAGBO ou encore de l’assassinat du Colonel Mouammar El KADHAFI, à ne citer que ces deux exemples. Dans ce cas, comment voulez vous qu’ils critiquent ouvertement cette France impérialiste qui, ce n’est un secret pour personne, entrave avec l’aide de ses valets locaux, l’émancipation des peuples et le développement du Congo en particulier et de l’Afrique en général ?
P.A.A.
Donc vous voulez leur dire que la thèse du système tribale sophistiqué que utilisé par SASSOU NGUESSO est fausse ?
P.K.
En fait, pourquoi diaboliser le mot tribalisme ? Un tribaliste est défini comme étant celui qui gère une organisation sociale ou un pays sur le principe de sa tribu. En vérité, s’il ne s’agissait que du tribalisme, nous supposons que les injustices et les difficultés que connaissent les Congolais n’existeraient pas ; tout simplement parce que la tribu Mbochi est ancrée dans les valeurs du respect et de l’amour du prochain. Donc du partage et de la paix. Mais quand on voit à quel point SASSOU NGUESSO a délabré l’ethnie Mbochi de ces valeurs intrinsèques, il y’a plutôt de quoi remettre en question son appartenance à cette tribu. Néanmoins, les actes de ce dernier et le silence coupable de certains membres de son clan remettent en question le fondement théorique quant au bon fonctionnement actuel de cette ethnie. Les crises politiques, économiques et sociales que connaît le Congo ne sont que les conséquences de la mal gouvernance, de la gabegie financière et des injustices sociales. Le principal responsable n’est autre que celui qui est le précurseur de l’ethnocratie au Congo et qui s’est gaillardement autoproclamé Kani, c’est-à-dire leader traditionnel et fétichiste de l’ethnie Mbochi. Le problème est que son esprit tribal a dérivé à l’ethnocratie dont il est dorénavant le père spirituel.
P.A.A
Vous utilisez les notions de tribalisme et d’ethnocratie. Soyez plus clair pour nos lecteurs.
P.K.
Nous avons essayé de définir la notion de tribalisme plus haut. Quant à l’ethnocratie, ce n’est rien d’autre que le pouvoir ou la domination d’une ethnie sur les autres. Seulement qu’advient-il d’un pays ou une ethnie sans histoire glorieuse, sans mémoire prestigieuse, sans biographie héroïque, sans vraies figures de résistances des indépendances et dépourvus de valeurs morales, se hasarde à dominer sur les autres ethnies avec l’aide des étrangers. Voilà peut-être ce qui explique le comportement de SASSOU NGUESSO, son complexe, sa haine et son acharnement envers les membres des autres ethnies, plus particulièrement l’ethnie Kongo ; une ethnie qui a écrit l’histoire glorieuse du Congo.
P.A.A.
Pourtant, l’ethnie Kongo est reconnue pour son inconstance et sa versatilité
P.K.
C’est une thèse immotivée. Il est vrai que les membres de la tribu Kongo sont présentés à tort ou peut être à raison, comme des irresponsables, des gens qui ne pensent qu’à faire le dandin avec des habits de marques et coûteux. Paradoxalement, on leur reproche d’avoir une vie qui consiste à tirer le diable par la queue. Ils aiment tellement l’argent qu’on pense qu’ils comptent parmi les plus grands traîtres du Congo. Cependant, on oublie sciemment de reconnaître ouvertement que c’est la tribu des plus grands hommes d’affaires du Congo, des plus grands intellectuels congolais, des grands religieux, des gens intègres qui ont toujours lutté avec dignité pour des causes justes. Les héros de l’indépendance sont les ressortissants de cette région. La preuve est cette lutte juste mené par le pasteur NTOUMI et ses valeureux Ninjas Nsiloulous, pendant que d’autres semblent être dans la logique de la lâcheté et/ou de la trahison. Voilà pourquoi la France assiste dans un silence complice au génocide de ces populations. Une question de vengeance peut être conjuguée à un plan machiavélique d’asservissement et d’exploitation de l’Afrique à long terme.
P.A.A.
Vous parlez de gens intègres et dignes, alors que certains se sont enrichis sur le dos des Congolais ?
P.K.
Vous avez raison que certains se sont enrichis sur le dos des Congolais. Mais vous avez oublié de mentionner que cela se passe sous le joug de SASSOU NGUESSO. Son régime est symbolisé entre autres par l’institutionnalisation des malversations financières. Mieux ! Ne bénéficie de ses prérogatives que celui qui flirte avec son pouvoir. À part ceux là, citez nous un seul nom d’un homme politique de la tribu Kongo , qui a dirigé le Congo dans les périodes allant des indépendances jusqu’à la présidence de Marien NGOUABI, et qui aurait détourné les deniers publics congolais et placé dans des banques étrangères ou des paradis fiscaux.
P.A.A.
Revenons à la France. Vous dites une question de vengeance peut être conjugué à un plan machiavélique d’asservissement et d’exploitation de l’Afrique à long terme ? Comment osez-vous l’affirmez avec autant de sérénité ?
P.K. Nous sommes à l’âge de l’ordinateur et de l’internet. Il n’y a plus de secrets pour celui qui veut s’instruire. Tous les mouvements de résistances et d’émancipations en Afrique francophone ont été menés par les populations habitants les zones proches des côtes de l’océan atlantique. Par conséquent, ils ont logiquement été ceux qui après les indépendances avaient pris les rênes de leur pays. Le fait de demander leurs souverainetés nationales et la gestion de leurs propres richesses a suffit pour qu’ils aient été mis à mal par la France coloniale. En dépit de cela, ces nouveaux présidents avaient résolu de remédier à cet état de choses, ceci quelque soit le prix à payer. C’était sans compter sur la France et son lugubre Foccart, dont le nom de naissance est à résonance Nazi : Jacques Koch-Foccart, et ses réseaux dont certains africains traîtres continuent à y figurer.
Ce n’est pas par hasard que tous ces présidents nationalistes et pères des indépendances avaient été assassinés pour certains et pour d’autres écartés des affaires par des coups d’états, pour les remplacer par des personnes plus conciliantes pour n’avoir pas connu les atrocités de la colonisation.
P.A.A.
Vous insinuez que tous les changements perpétrés en Afrique francophone sont l’œuvre de la France.
P.K. Est ce par hasard que toutes les colonies francophones de la côte occidentale, fraîchement indépendantes ont connu des changements qui curieusement allaient dans le sens du nouvel ordre colonial ? Tenez ! En R.D. Congo, KASA VUBU du Bas-Congo, région située près des côtes de l’océan atlantique avait été remplacé par MOBUTU de l’équateur, région située loin des côtes de l’océan atlantique ; au Congo Brazzaville, YOULOU Fulbert et MASSAMBA DÉBAT tous les deux de la région du Pool, située près des côtes de l’océan atlantique du Congo ont été écartés au bénéfice de NGOUABI Marien et ensuite de SASSOU NGUESSO, tous les deux ressortissants des régions situées loin des côtes de l’océan atlantique congolaise ; Sylvanus OLYMPIO de la tribu EWE située près des côtes de l’océan atlantique du Togo, assassiné par EYADEMA et d’origine d’une région située loin des côtes de l’océan atlantique togolaise ; Léon MBA, un Fan du moyen Ogooué, une région située près des côte de l’océan atlantique du Gabon, évincé par Albert Bernard BONGO Batéké du haut Ogooué, une région située loin des côtes de l’océan atlantique gabonaise ; Laurent Gbagbo de la tribu Bété et originaire de Gagnoa une région située près des côtes de l’océan atlantique de la Côte d’Ivoire, a été détrôné par Alassane WATTARA d’origine Burkinabé dans le nord de la Côte d’Ivoire ; et ainsi de suite… En manque de dignité et avides du pouvoir, ces nouveaux dirigeants transformés en bourreaux de leurs frères qui avaient lutté pour les mouvements d’indépendances, se sont réduits à jouer les laquais de la France impérialiste. Avec une telle politique, Ils ont conduit leurs pays respectifs à la ruine et réduit leur population à la mendicité. La France en est consciente et responsable. Cela n’empêche que jusqu’à de nos jours, elle continue sans scrupule, à défendre les dictateurs qu’elle a installé par la force, tout en se dédouanant sans vergogne de la responsabilité de l’incompétence de leurs protégés à gérer leurs pays. Les conséquences de telle politique sont entre autres l’immigration clandestine. Néanmoins, les plus courageux s’organisent en Afrique pour lutter contre le système de la FrançAfrique.
Le plus drôle est que cette même France et ses valets présidents définissent les révoltes qui secouent les états francophones d’Afrique comme de guerres tribales, alors qu’en réalité, il s’agit tout simplement de remettre l’ordre républicain et constitutionnel tout en annihilant l’emprise du côlon impérialiste. L’exemple saillant est cette fameuse guerre du pool.
P.A.A.
Revenons sur les combats dans la région du Pool. Dire que d’autres sont dans la logique de la lâcheté et/ou de la trahison est synonyme de reconnaître que la société congolaise est vraiment divisée. Il y a donc un réel problème de tribalisme et d’ethnocratie au Congo. Ce qui explique donc les guerres tribales comme l’affirment les dirigeants Français et leurs valets comme vous l’appelez.
P.K. D’abord, nous devons lever une équivoque. Nous avons parlé au conditionnel en disant que ‘’ d’autres semblent être dans la logique de la lâcheté et/ou de la trahison et non qu’ils y sont’’. De toutes les façons, ne pas soulever cette question serait faire la politique de l’autruche qui est très dangereuse et nocive. Pour trouver des solutions, il faut toujours commencer par poser le problème sans ambages. Si l’ethnocratie et la FrançAfrique existent, c’est parce qu’il y a des gens du genre de SASSOU NGUESSO et ses sbires qui veulent que cette situation perdure, car ils y en tirent profits. Logiquement, c’est aussi la principale raison pour laquelle ils ont enregistré des échecs politiques, économiques et sociaux. Vous voyez, chaque médaille a deux faces… L’ethnocratie est une vision politique à court terme qui précipite toujours la chute des dictatures dont le socle est ce système. Quant à la théorie française sur la guerre tribale au Congo, nous répondons ceci. Le Congo est un pays composé de tribus, de groupes ethniques, de régions, etc.
Nul n’ignore cet état de choses et personne n’est en mesure avec une baguette magique, de refaire le Congo pour changer cette donne. Donc, il faut faire avec, tout en comptant sur le génie de l’homme congolais nationaliste, qui consiste à trouver des solutions pour palier à ces genres de situations. Là où le génie de l’homme congolais nationaliste consiste à considérer que la diversité ethnique et la mosaïque de langues est une opportunité pour ériger un état bâti sur les bases de la justice et du respect des valeurs humaines, d’autres par contre, avec leurs maîtres colons français, profitent de cette situation pour exacerber les querelles liées à ces différences et à diviser pour mieux régner. En réalité, ils affaiblissent l’état au point ou ils ne sont pas à même de réagir contre les relents impérialistes et l’exploitation sauvage de nos richesses naturelles, ou d’opposer une quelconque résistance face l’envahisseur, à l’exemple de l’incursion de l’armée Angolaise dans la région du Niari. Ceux qui développent le concept de l’ethnocratie ne sont toujours pas conscients que malgré leur mauvaise foi, avec le temps, ce sentiment d’appartenance à un clan, à une tribu ou à une ethnie sera révolu ?
P.A.A.
Vous projetez toujours tout dans le temps. Pendant ce temps, ceux qui développent le concept de l’ethnocratie au Congo disent que la démocratie au Congo n’est pas pour demain. Qu’en pensez vous ?
P.K.
À propos du temps, Vaclav Havel à dit que “le temps politique est un temps différent de celui que nous vivons dans le quotidien.” Nous sommes en harmonie avec cette pensée. Oui, l’ethnocratie est certes un frein à la démocratie. Cependant force est de reconnaître que la définition de l’ethnocratie n’a jamais été liée aux détournements des deniers publics, à la gabegie, à la paresse, à la mal gouvernance, à l’incompétence, et à tous les vices dont excellent ceux qui disent “que la démocratie au Congo n’est pas pour demain”. Il est donc surtout question d’antivaleurs et de leurs impunités. Or, une démocratie ne peut pas s’ériger dans un pays ou les antivaleurs sont institutionnalisées comme au Congo des NGUESSO. Pourtant, nous sommes persuadés que la démocratie est possible au Congo grâce à la maturité des populations et aux transformations sociales qui se déroulent au Congo. Tenez ! Les enfants issus de croisements ethniques et les enfants nés en occident bénéficient d’une panoplie de cultures et de capacités intellectuelles qui impactent sur leurs raisonnements. Il faut donc créer des conditions favorables à l’épanouissement et à la pérennisation de ces qualités qui sont propices à la démocratie tout en luttant contre tous ceux qui incarnent l’ethnocratie et les antivaleurs.
P.A.A.
Nous voyons que vous avez déjà une formule magique pour répondre à ceux qui développent le concept de l’ethnocratie.
P.K. Formule magique ? D’où vous vient ce concept. Non, il existe déjà des algorithmes dérivés des expériences des états qui ont une histoire et une expérience démocratique. Ce serait évidemment une erreur de les calquer littéralement. Il s’agit plutôt de les adapter sans démagogie à nos réalités. Cependant, il faudra au demeurant se débarrassant de SASSOU NGUESSO et de tous ceux qui pour leurs intérêts égoïstes bloquent le processus démocratique. Ensuite, il conviendra de mettre en place des institutions fortes et voter des lois qui, dès lors qu’elles sont promulguées, seront applicables à la lettre à tous les citoyens, sans exception. Cela permettra d’éradiquer la mal gouvernance, car la mauvaise gouvernance a une incidence directe sur l’échec des politiques économiques. Elle crée un contexte défavorable au développement économique et à la démocratie. La bonne gouvernance par contre accompagne la démocratie. En effet, l’état de droit, l’inclusion, la responsabilisation, la transparence, la méritocratie, la protection des droits de l’homme et des libertés, et la fin de la corruption doivent être les normes. La démocratie ne s’enracine qu’à partir d’un certain niveau de développement économique, car elle nécessite entre autres l’organisation d’élections libres et transparentes, donc contrôlées. Elle a besoin de politiques d’amélioration du niveau de vie des populations qui sont les électeurs potentiels. Cela passe par l’atténuation de la pauvreté, l’amélioration de la santé et de l’éducation, la favorisation de l’accroissement de la population active tout en résorbant le problème du chômage, le renforcement des déontologies professionnelles pour favoriser l’intégrité des fonctionnaires, afin qu’ils soient non réceptifs à la corruption, etc. Cette politique doit être appuyée par une politique d’information sur les principes de base de la démocratie qui sont : la séparation des pouvoirs en trois pouvoirs : le pouvoir exécutif qui applique les lois, le pouvoir législatif qui vote les lois et le pouvoir judiciaire qui punit le non-respect des lois ; la règle de la majorité lors des élections ; le pluralisme politique ; le recours contre l’excès de pouvoir ; la libéralisation de la presse et le respect des libertés comme par exemple la liberté d’expression et du vote. Il ne suffit pas d’assimiler la démocratie à la simple instauration d’institutions démocratiques et à la pratique du vote. Il faut davantage la concevoir en termes de raisonnement public.
Or, SASSOU NGUESSO et sa bande savaient pourquoi il leur fallait faire exactement le contraire de tout ce que nous venons de dire. C’est pourquoi nous sommes persuadés que débattre encore sur le concept de l’ethnocratie en ce début de 21e siècle, est un aveu d’archaïsme. C’est reconnaître ne pas avoir vu passer le temps et l’évolution de la société congolaise.
P.A.A.
Vous dites donc que la démocratie ne viendra qu’avec entre autres la disparition de ceux qui incarnent l’ethnocratie et les antivaleurs. Pensez vous que dans le même temps les partis politiques cesseront d’avoir des influences ethniques ou régionales ?
P.K. Nous pensons que se débarrasser de SASSOU NGUESSO et tous ceux qui pour leurs intérêts égoïstes bloquent le processus démocratique sera déjà une très grande avancée dans le processus démocratique. Mais cela n’est peut-être pas synonyme de l’éradication de l’ethnocratie et des antivaleurs. Cette procédure devra s’accompagner d’une éducation des populations qui dorénavant devront non seulement apprendre leur histoire, mais aussi comprendre les principes de base de la démocratie et les nuances qui existent dans les différents termes et notions politiques. Comment voulez vous qu’un peuple sache où il va quand il ignore complètement d’où il vient ; pire, comment a t il fait pour y arriver ? Pour ce qui est des influences des ethnies ou d’une région sur un parti, comment voulez vous aussi que cela se passe autrement, puisque depuis la colonisation jusqu’à nos jours, la France et ses valets ont toujours diviser les peuples africains pour mieux régner. Ce sera bien sûr un travail de longue haleine. Mais au demeurant, il faudra se débarrasser de ceux qui perpétuent cette politique. Voyez-vous ; dans le cadre de la politique africaine, la différence entre les notions de parti et d’ethnie est subtile. Une ethnie est un groupe de personnes qui possèdent une structure familiale, économique et sociale homogène, et dont l’unité repose sur une communauté de langue, de culture et de conscience de groupe. Un parti politique est aussi un groupe de personnes qui partagent les mêmes intérêts, les mêmes opinions, les mêmes idées, et qui s’associent dans une organisation ayant pour objectif de se faire élire, d’exercer le pouvoir et de mettre en œuvre un projet politique ou un programme commun. Vous remarquerez que le plus important dans ces deux définitions est que ce sont des groupements humains de la société qui, même si leurs membres ne partagent toujours pas les mêmes valeurs sociales, ils se reconnaissent néanmoins par les idéaux, la vision et/ou la mission assignée par la tribu, la communauté ou le parti. Si nous admettons cela, que dirons nous d’une ethnie métamorphosée en parti politique et qui s’est démocratiquement fixée pour objectif de faire élire son leader à une fonction quelconque de l’état en vu d’exercer le pouvoir et de réaliser son programme politique ?
Dira-t-on que cette tribu n’a pas le droit d’exercer ce pouvoir acquis démocratiquement ?
P.A.A.
Comment un parti composé en majorité par les membres d’une tribu quelconque peut-il faire l’unanimité des populations et être le garant de la démocratie pendant son règne.
P.K. L’injustice semble venir du fait de la grandeur quantitative de certaines tribus par rapport à d’autres. Pourtant, à la différence d’un parti, on naît dans un groupe ethnique. Cependant, toute personne peut devenir membre d’une ethnie par le fait des liens de mariage ou des liens liées à des pratiques mystiques, etc. Donc un homme peut faire parti de plusieurs groupements humains à la fois. Ainsi, nous pouvons aisément affirmer qu’au Congo, un parti peut être assimilé à une ethnie et vice-versa. C’est drôle n’est ce pas ? Mais c’est une réalité dont nous devons avoir le courage d’affronter. Voilà pourquoi par analogie, le PCT est confondu à l’ethnie Mbochi. Tout simplement parce ses membres font allégeance à SASSOU NGUESSO, un homme autoproclamé Kani en d’autres termes chef de tribu et chef suprême des féticheurs de sa tribu. Qu’à cela ne tienne ! Tout est il que nous sommes persuadés que les partis du Congo, même s’ils ont tous tendance à avoir des accents tribaux, aucun d’eux ne pourra être nocif à la démocratie si les fondements de cette démocratie sont basés sur des règles et des lois claires, acceptées de tous et applicables sans exception à tous. Prenons l’exemple d’un président élu dans l’art d’une vraie démocratie. Pourquoi devrait – on se révolter parce que ce dernier aurait mis une partie de son village aux commandes de l’exécutif. Si à première vue cela ressemble à de l’arbitraire ; dans le fond, cela est démocratique tant que les lois qui permettent à ce président de nommer qui il veut et les lois qui lui demande d’appliquer une alternance politique sont respectées. En vérité, on ne pourra que lui reprocher un manque d’éthique politique.
Vous voyez que la seule option qui reste est de créer des institutions fortes ou toutes les tendances sont représentées. Le vrai pouvoir se trouvera ainsi dans les mains du peuple à travers toutes ces institutions. Tout est question de maturité politique des citoyens, de volonté de créer un état démocratique et des garde-fous juridiques.
P.A.A.
Confondre l’ethnie Mbochi au parti PCT ? N’est ce pas là une manière de les diaboliser ?
P.K. Vous comprenez qu’il ne s’agit ni de diaboliser, ni de stigmatiser qui que ce soit. Pas du tout. Nos meilleurs amis sont les membres de cette tribu. Dans notre famille, il y’a des enfants issus de l’union avec des membres de cette tribu. La considération et le respect que nous leurs devons, empêchent toute fourberie à leur égard. Néanmoins, nous devons prendre le courage de dénoncer les aberrations de certains membres de leur tribu, qui utilisent la politique de ‘’diviser pour mieux régner’’, surtout quand cette affreuse politique se fait à travers le sang et les larmes des autres. Comme le stipule un proverbe de chez nous, nous disons que : ‘’puisque les membres de l’ethnie Mbochi acceptent sans honte et dans l’indifférence totale que leur mère dévoile au yeux du monde sa nudité. Dans ce cas, ils se doivent aussi d’accepter que ceux qui regardent ce spectacle infâme et abject aient la liberté d’en parler et le choix d’en rire ou d’en pleurer.’’
Ainsi dit, nous affirmons que le PCT est confondu à l’ethnie Mbochi. Pour preuve ! Lors d’une réunion des membres d’un des clans de la tribu Mbochi, ces derniers ont eu l’audace de comparer le pouvoir à un gibier pris dans le piège, et qu’il ne fallait relâcher à aucun prix. À qui pensez-vous devait incomber la tâche de réaliser ce plan machiavélique ? Au PCT bien sûr.
P.A.A.
Très beau proverbe africain. Cependant, pensez vous que seuls les membres de la tribu Mbochi sont responsables des malheurs du Congo. Ils sont bien accompagnés par des membres d’autres tribus, parmi lesquelles celles du Sud du Congo et qui ne sont toujours pas des membres du PCT. A part cela, d’après vous, que doivent faire les membres de l’ethnie Mbochis pour se débarrasser de ce fardeau qui risquerait de peser lourd dans leur histoire ?
P.K.
Voyez-vous, dans la vie, chacun de nous est un représentant ou même un ambassadeur de sa race, de son continent, de son pays, de son parti, de sa tribu, etc. Tous nos actes et paroles peuvent avoir un impact tel qu’il soit sur le groupe dont nous faisons partie. En tout cas, tous ceux qui accompagnent ce clan mafieux dans leurs errements, doivent être conscients des conséquences futures. Il leur appartient dorénavant de se démarquer d’eux tout en rectifiant leurs tirs, s’ils tiennent à éviter une future excommunication de la société congolaise et pourquoi pas une vendetta en guise d’une justice populaire reconnue impitoyable dans ses châtiments. Aujourd’hui, ils ne peuvent nier qu’ils comptent parmi ceux qui ont permis à SASSOU NGUESSO et à son clan de dilapider des milliard de dollars en un laps de temps, d’avoir hypothéqué l’avenir de plusieurs générations de Congolais et aussi d’avoir endeuillé des milliers de familles congolaises. Vraiment, il y a de quoi décerner à SASSOU NGUESSO les prix Nobel de la gabegie, de l’incompétence et du génocide. Une véritable trinité satanique.
P.A.A.
Gabegie, incompétence et génocide… Une véritable trinité satanique. Ça sonne fort.
P.K.
Oui ! Satan n’est il pas l’incarnation du mal ? Comment se fait il qu’avec une telle manne financière, qu’aucun projet concret n’ait été réalisé dans ce petit pays de 4 millions d’habitants ; sinon que des petites bricoles inopportunément ciblées et de surcroît mal réalisées. La vérité est qu’une bonne partie de cet argent s’est retrouvée dans les paradis fiscaux ; plus précisément dans des comptes de certains membres du clan. Il est vrai qu’une infime partie de cet argent se trouve au Congo. Hélas, au lieu du trésor public, il est dans des caves de certaines maisons ou des tombes. Pourtant, même ce reliquat aurait pu aider le Congo à renaître de ses cendres. Mais visiblement, le pouvoir a d’autres objectifs et d’autres priorités. Voilà comment fonctionne le Congo du clan des NGUESSO. Le comble de l’ironie est le fait que SASSOU NGUESSO se soit en plus ridiculisé à la tribune des Nations Unis en criant à qui voulait l’entendre que la faillite du Congo est causée par la chute des cours du baril de pétrole ? Est ce qu’il se rendait même compte que c’était un aveu de son incompétence notoire ? Ces paires se sont probablement bien marrer tout en plaignant le peuple congolais d’avoir à sa tête un homme aussi irresponsable que nul. Pas étonnant que personne n’ait voulu s’afficher en public avec l’homme qui avait été placé au fond de la salle comme un mauvais élève.
P.A.A.
Mais que font les différentes institutions congolaises face à ce gaspillage.
P.K.
Vous parlez d’institutions dans une république bannière ? Même le Parlement qui autrefois avait un caractère de démocratie représentative à travers des élections démocratiques des membres d’origines de diverses régions ; depuis, avec le PCT, cette tradition démocratique n’est plus respecté. On assiste à des nominations des députés par le pouvoir. Ce n’est pas étrange que tous ces gens qui accompagnent ce pouvoir dans ses aberrations, ne soient que des potiches avides d’argents et d’honneurs. En réalité, ils ne servent que de paravent au pouvoir pour partager les responsabilités de leur gestion hasardeuse du pays.
P.A.A
Vous avez dit qu’on ne devrait pas se révolter parce que le président aurait mis une partie de son village aux commandes de l’exécutif. Êtes-vous sûr qu’on peut réaliser un programme électoral avec ses parents, son clan ou ses amis ?
P.K. Si le caprice de ce président est de réaliser son programme avec des gens de confiance, alors ou pensez vous qu’il puisse trouver ces personnes. Nous pensons que la question se pose plutôt sur leurs compétences, leur honnêteté et leurs aptitudes à être au service du peuple et à respecter les lois de la république.
S’il est vrai qu’aucun gouvernement au monde n’a réalisé cent pour-cent de ses promesses électorales, il n’en est pas moins vrai que la peur de l’alternance et du bilan d’un mandat ferait réfléchir plus d’un de ses parents ou amis au pouvoir. Si le bilan est positif, le peuple pourra dans ce cas, librement lui renouveler sa confiance. Dans le cas contraire, c’est tout son village, le parti ou les amis qui répondront avec lui de l’échec et seront tous punis suivant les textes des lois en vigueur.
P.A.A.
Cela devrait donc bien se passer au Congo, puisque ce sont les membres d’un clan qui sont au pouvoir.
P.K.
Le Congo n’a pas à sa tête la famille Kennedy. En plus, nul n’ignore qu’il est important qu’un pays ait une séparation claire des pouvoirs permettant le fonctionnement d’institutions fortes qui veillent à l’alternance politique, à l’interprétation et à l’application des lois ; exactement comme elles sont écrites. Ce sont là les bases du développement économique et social d’un pays. Si c’était vraiment le cas au Congo, les gens de l’acabit de SASSOU NGUESSO et son clan auraient longtemps disparus de la scène politique congolaise, et le Congo aurait atteint un niveau de développement politique, économique et social sans précédent, car chaque Congolais aurait appris à être honnête, à servir et non se servir, de peur de se faire rattraper par la loi. Or, le Congo est malheureusement dirigé par un tyran incompétent qui a concentré entre ses mains tous les pouvoirs, exécutif, législatif, judiciaire, et même médiatique. Il a confisqué les libertés de la presse et de l’expression par le vote.
P.A.A.
C’est terrible. Un mot final ; plein d’optimisme si possible.
P.K. SASSOU NGUESSO pense être fort et indéboulonnable. Cependant, ce combat n’est pas une course de vitesse, mais plutôt une course de fond. D’une part, l’homme, bien qu’usé par le temps et les évènements continue clopin-clopant de régner grâce à un système vétuste. La jeunesse congolaise sait que ‘’ les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux qui n’abandonnent jamais’’. Le peuple continue silencieusement à lutter, à espérer et à croire à sa victoire et au changement. Les hommes passent, mais la nation et le peuple restent car ils sont éternels. D’autre part, SASSOU NGUESSO a involontairement contribué à la naissance de la mythologie congolaise à travers le général Jean Marie Michel, MOKOKO, le pasteur NTOUMI, et les messieurs Paulin MAKAYA et André OKOMBI SALISSA. Par leurs discours, leurs actes et leurs sacrifices, ils ont séduit et unifié les Congolais tout en ravivant la flamme de la liberté qui brûle dans leurs cœurs. Ces personnages et les évènements mythiques auxquels ils ont pris activement part, serviront de base de travail aux historiens congolais. Dans le même temps, ils fourniront des amples sources d’inspiration à la littérature et à l’art congolais ou le personnage du méchant sera toujours incarné par SASSOU NGUESSO.
Pour finir, le peuple congolais dans sa diversité ethnique doit comprendre qu’il n’est plus question de se battre pour imposer aux populations un homme fort pour exercer le pouvoir ; mais plutôt, il est question de se battre pour régler la question du comment doit être exercé le pouvoir.
PAROLE A l’AFRIQUE ET AUX AFRICAINS