JEAN PIERRE MANOUKOU KOUBA, MON FRÈRE BIEN AIME, DEPUTE DE MBANZA NDOUNGA DANS LE POOL.

Pourquoi restez-vous toujours des automates ? Des gens qui ne comprennent toujours rien pourvu qu’on vous brandisse quelques liasses d’argent volé et qui ne vous arrangeront jamais parce que vous serez traités comme tels « quand les iguanes auront mangé la tubercule de manioc » ? (Proverbe du Pool).

Jean Pierre MANOUKOU KOUBA. A la Conférence Nationale Souveraine, le PCT qui n’a pas eu ses couilles bien suspendues. Et c’est toujours comme ça surtout quand il est confronté à un grand dilemme national. Il ne s’est jamais jeté au-devant de la scène quand pourtant il a allumé son propre feu. Les voleurs ont toujours eu du mal à affronter le peuple congolais. Ils se sont toujours mis en arrière-plan. Et ils ont toujours envoyé ce qui ont toujours été leurs victimes de tous les temps et qu’ils ont toujours utilisés comme des pare-balles : Les fils du POOL ou du Sud, quand pendant la période fertile, tous ceux-ci sont mis en arrière-plan ; quand il s’agit de se gaver, se goinfrer ou de se distribuer les Grands Postes régaliens. Ça, c’est pour eux. Ils occupent tous les grands postes, les autres sont toujours restés des supplétifs à qui on donne les miettes pourvu qu’ils s’en contentent. Et d’ailleurs, ils n’ont pas de choix. Cependant, ils font toujours le plus dur des bouleaux. Ce sont eux qui vont au four et au moulin quand il est incandescent, quand il brûle. Eux attendent que les enfants leur apportent les résultats.

A la Conférence Nationale Souveraine, c’était Fulgence MILANDOU dont j’écoute toujours le discours très révélateur, que ce même Parti avait envoyé. Aujourd’hui, on ne sait même plus ce qu’il est devenu le pauvre ! Pendant que ceux pour qui, il s’était montré courageux se gavent. Pendant qu’ils ont le dos aux murs, pendant que le navire est sur le point de chavirer, qu’ils ne peuvent ni avancer, ni reculer et qu’on parle d’aller de l’avant, ce n’est pas Okoué, Elouma, Itoua, ou SASSOU NGUESSO qui montent aux créneaux, c’est encore le paillasson qu’ils ont toujours utilisé pour s’essuyer leurs sales pieds ; ce sont les fils du POOL.

Vive la transhumance en ligne

Jean Pierre MANOUKOU KOUBA, Je vois encore ce Frère tous les jours chez moi à Neuilly sur Marne de 1988 jusqu’en 1990 quand je harcelais le PCT pour l’obtention et arracher la tenue de la Conférence Nationale Souveraine. Il était avec moi tous les jours, ne pouvait pas aller à son travail sans qu’on ne se soit vu. Il me poussait, poussait, et poussait encore et encore car disait-il j’étais sur la bonne voie. Il admirait mon courage dont disait-il est hors paire. Et il aimait dire : C’est cela l’homme du Pool. Je l’aimais vraiment, ce Frère !

Mbanza Ndounga dont tu es Député du PCT aujourd’hui, est le village dans le Pool qui avait connu beaucoup plus de massacres pendant la déportation de nos parents ; des populations du Pool dans les forêts par ton Parti que tu défends. Il y avait un corps, ou un squelette sur chaque centimètre carré tout autour de la ville surtout vers le Collège. Les cobras avaient semé la pire des barbaries que même les troupes de Hitler n’en avaient semées en France dans les villes ou les villages occupés ou conquis par ces forces du mal. Ce qui s’était passé à Mbanza Ndounga, on n’en avait pas vu un tel carnage ailleurs dans le POOL.

Et toi le Député de cette ville martyr, défend mordicus un PCT barbare et meurtrier des populations dont tu es le représentant. Quelle affamie ! C’est hallucinant, triste, consternant, et incroyable. La seule question que je me pose en tant que fils du POOL, est celle de savoir : « QUI ES-TU EXACTEMENT Jean Pierre MANOUKOU KOUROU ? Un opportuniste, un gourou, un démocrate, un patriote ou un républicain ? Ou tout simplement un FILOU alléché à l’odeur de l’argent « nguirisé » que tu distribues à Bacongo pour pousser notre population du Pool à adhérer à votre thèse pourrie; celle qui consiste à aller au changement de la Constitution ? »

Mais tiens ! Dis-moi Jean Pierre, n’étais-tu pas avec ceux-là qui avaient semé le malheur à nos parents dans cette zone où tu es Député ? Nous vous avons à l’oeil tous les fils du Pool qui occupez des Postes sous la houlette du barbare qui Maire, qui Député, qui Responsable à la Police, ou à ceci et qui restez inamovible comme le Maire de Makélékélé hier boy chauffeur dans les bateaux allant au Nord pour ne pas dire MATELOT. On connait les rôles que vous avez joués contre vos propres parents. Mais ne vous inquiétez pas. Nous vous avons à l’œil.

Mbanza Ndounga avait connu le martyr le plus expiatoire, le plus ahurissant que des personnes d’un même pays, d’une même société ne pouvaient administrer à leurs compatriotes, à leurs semblables. J’ai plus de 1000 photos faites tout autour de Mbanza-Ndounga sur des corps mutilés, des charniers soit plus de 7.

Moi je suis passé faire tout un film en 2001 lors du Dialogue exclusif organisé par le PCT. On y trouvait encore, comme dans chaque rue de Makélékélé, Bacongo, Mfilou, la Base, le Djoué des squelettes, des petits corps mutilés. Hors mis les photos et documents que nous a légués le Petit Frère Willy MANTSANGA comme contribution à la parution de la vérité de notre histoire lorsque viendra ce jour-là. Avant sa mort, Il se savait condamner à mourir et ne voulait pas partir comme ça avec ce fardeau, avec tout ce qu’on a pu lui reprocher. En me remettant ce leg en guise de témoignage il m’a dit : « Il m’avait dit grand Frère prends cela et essaies d’utiliser cela à bon escient, c’est ma contribution, c’est ma part de vérité dans ce qui s’est passé dans le Pool et au Congo en général. »

Bien avant lui mes Frères et amis les Généraux Bouissa MATOKO et Yves MOTANDO en avaient fait autant. Sans oublier ceux qui, par dépit, nous envoient pas mal des documents car demain, dans les changements en cours, ils veulent bien avoir leur place dans le Congo nouveau; ceux qui autour du Bourreau pensent et se disent : « On ne sait jamais. »

N’oublions pas ce que Pierre ANGA nous avait déjà envoyé en 1987 avant que l’autre ne lui administra une triste mort.

Willy Mantsanga m’avait appelé et m’a remis toute une valisette remplies des documents insolites et d’une importance plus que capitale : les photos, les CD, les DVD, les cassettes vidéos etc… Comme on en avait aussi eue des centaines venus de ceux ; des nôtres qui étaient partis prêter main forte au bourreau.

Jean Pierre MANOUKOU KOUBA mais depuis quand tu es devenu un des leurs ? Donc tu me trompais, tu n’étais à mes côtés qu’une véritable tortue qui devrait jouer au double jeu : « d’un côté la carapace et de l’autre la carapace ? » Je mangeais et je travaillais avec un espion ? Mais que dira Ya Samba le journaliste malheureusement mort ? Non dis-moi que tu étais simplement allé chercher de quoi finir le crédit de ta maison à Pontault-Combault ? Pourtant c’est une maison que tu avais achetée avec l’argent perçu avec la sueur de ton front? J’ose encore penser ! Toutes les façons ; s’il te plait reviens à la bifurcation ta place n’est pas là-bas. Viens et ranges-toi du bon côté de l’HISTOIRE que nous avions commencée à écrire ensemble depuis 1987 et allons écrire. On t’y attend. SI tu penses avoir perdu les repères, ce n’est pas grave, l’important c’est de savoir les retrouver et nous y allons t’aider à cet effet. Tu as toujours toute ta place à la maison. Ton Frère qui t’aime toujours !

Tony Gilbert Moudilou

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RFI – Invité Afrique

Manoukou K. (Congo): la révision constitutionnelle passe par le dialogue

Par Amélie Tulet

Sur RFI, le mercredi 18 mars, Charles Zacharie Bowao, membre du bureau politique du PCT, le Parti Congolais du Travail du président Denis Sassou Nguesso (parti au pouvoir) s’est prononcé contre le projet de mise en place d’une nouvelle Constitution. Pour lui, vouloir changer de Constitution à l’approche de la présidentielle de 2016, c’est courir le risque de déstabiliser le pays. Il affirme que l’objectif inavoué des partisans d’une nouvelle constitution, c’est de permettre à Denis Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat (ce qu’il ne peut pas faire avec la loi fondamentale actuelle). Un autre membre du bureau politique du PCT a souhaité lui-répondre : Jean-Pierre Manoukou Kouba, invité d’Amélie Tulet.

RFI : Avec l’intervention de Monsieur Bowao sur RFI, on le voit, le projet d’une nouvelle constitution au Congo ne fait pas l’unanimité au sein de votre parti ?

Jean-Pierre Manoukou Kouba : Non, on ne peut pas dire ça. Vous savez le ministre Bowao a été le seul pratiquement, à être contre la proposition entre une cinquantaine de membres du bureau politique. En comité central, lors du débat qui a eu lieu sur près de 400 membres, deux, je dis bien, deux seuls membres du comité central, se sont opposés à cette proposition.

Pourtant monsieur Bowao affirme qu’il n’est pas le seul et de nombreux militants sont opposés à ce projet de nouvelle constitution ?

Deux autres militants. Toutes les fédérations, douze fédérations ont approuvé l’option qui a été émise.

Alors pourquoi cette intervention de Monsieur Bowao sur RFI selon vous ?

C’est une intervention tout à fait personnelle. Je reconnais au Ministre Bowao le droit de s’exprimer mais par contre, invoquer la liberté de conscience dans un cadre partisan est une forfaiture.

Monsieur Bowao n’aurait pas dû s’exprimer selon vous ?

Non, il a parfaitement le droit de s’exprimer mais pas à travestir l’opinion du parti.

Est-ce que vous souhaitez qu’il soit sanctionné ?

Mais pas du tout. C’est sa position et elle est respectable.

Il emploie des mots durs à l’égard du projet de changement de constitution. Il dit : « Ce projet est illégal et inopportun » ?

Il y a un problème, c’est que l’on ne peut pas avoir raison tout seul. Est-ce que tous ces militants qui sont avec vous, sont des «moutons de Panurge» ? Non, il faut savoir raison garder. Dire qu’au sein du parti, comment ils travaillent, il y aurait eu une fracture, mais c’est complètement faux. Quand ils nous disent qu’au sein de la société congolaise, ça c’est acceptable, puisque la société congolaise est diverse, elle est plurielle. Mais lorsque le parti comme le Parti congolais du travail s’exprime, il s’exprime à travers ses instances, et quand ses instances délibèrent cela s’impose à tous. Je dis bien cela s’impose à tous. On peut avoir son opinion, mais l’opinion qui compte, c’est l’opinion de l’instance. Je crois que c’est Chevènement qui disait que : « Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne ».

Pour Monsieur Bowao, le véritable objectif derrière le projet d’une nouvelle Constitution pour le Congo, c’est de permettre au président Denis Sassou-Nguesso de briguer un troisième mandat ?

Ça aussi, c’est une assertion qui n’est pas recevable parce que dans les instances, il n’a jamais été question de parler du renouvellement ou pas de la présidence du président Denis Sassou-Nguesso, à aucun moment. Dans son interview, il prend l’exemple de l’intervention du président de l’Assemblée et également du ministre Mabiala, les deux personnalités ne sont pas au bureau collectif. Donc ils ne pouvaient pas avoir eu des consignes pour aller dire si c’est pour le maintien ou non du président Denis Sassou-Nguesso. Cette question n’a rien à voir.

Si le seul enjeu d’une nouvelle Constitution est la réforme des institutions, pourquoi faut-il le faire avant la présidentielle de 2016 ?

Parce que tout simplement nous pensons que c’est le moment propice. Vous donnez l’impression que c’est chose déjà acquise mais pas du tout. Nous souhaitons, nous, au Parti congolais du travail que cette Constitution soit changée. Mais au sorti du dialogue, qui peut en être autrement.

D’ici à l’élection de 2016, est-ce que le Congo a le temps de se préparer à un scrutin et en même temps de mener ce débat profond sur ses institutions et sur une nouvelle Constitution ?

Et bien, c’est toute la classe politique qui va décider. Personne n’a parlé d’un passage en force dans cette affaire.

Alors qu’elles sont les prochaines étapes pour le dialogue dont vous parlez ?

Il faudra qu’il soit convoqué.

L’opposition réclame d’abord un dialogue pour une élection apaisée, elle veut un dialogue sur cette élection en priorité. Pourquoi ne pas commencer par là ?

Dans la déclaration de la majorité présidentielle, ces deux questions sont liées.

Mais on pourrait penser que le temps presse, on est déjà en 2015, l’élection est en 2016. Ce sont des débats qui vont prendre du temps ?

Pas nécessairement, c’est une question uniquement de bonne ou de mauvaise foi.

Mais s’il s’agit de rééquilibrer les pouvoirs, de modifier les institutions au Congo Brazzaville, la constitution actuelle permet de le faire déjà sans changer de Constitution, il suffit d’une révision du texte actuel. Pourquoi faut-il une nouvelle Constitution ?

C’est une des hypothèses. Une nouvelle ou une révision, ça suscite une réforme constitutionnelle. Vous savez, on n’est pas des dogmatiques au Parti congolais du travail. Toutes les possibilités sont permises à l’issue du dialogue.

Donc on attend maintenant que ce dialogue soit lancé ?

Oui. Je pense que c’est une étape que l’on pourrait passer assez rapidement.

« Assez rapidement », qu’est-ce que ça veut dire ?

Ça veut dire qu’il faut d’abord qu’elle soit mise en place, que ces instances soient mises en place de manière collégiale. Il faut bien qu’à un moment donné, un jour, que les Congolais s’asseyent et parlent entre eux de leur pays.

Est-ce que vous pouvez donner aux Congolais une idée des échéances ?

Ça, ce n’est pas de mon ressort, c’est du ressort de l’exécutif de toutes les façons.

Pensez-vous, comme Monsieur Bowao, que pour sortir par la grande porte et éviter un scénario à la burkinabè par exemple, le président Denis Sassou-Nguesso doit se placer au-dessus de la mêlée, doit être très clair et dire qu’il ne se présentera pas en 2016 pour un troisième mandat ?

Je tiens à vous rappeler madame, que le Burkina Faso n’est pas le Congo. Ce genre de confusion dans l’esprit des gens n’est pas une bonne chose. Jusqu’à présent, le président Denis Sassou-Nguesso s’est toujours mis au-dessus des partis politiques tout en étant l’inspirateur du Parti congolais du travail, puisqu’il en est le président, du comité central. Quand il prend position, il prend position toujours en fonction des intérêts de la nation donc il n’a pas besoin des leçons de Monsieur Bowao pour s’exprimer.

Selon vous, doit-il se prononcer clairement sur son projet pour 2016 ?

Bien sûr il le fera. Au moment où il le jugera nécessaire mais pas sur la pression de qui que ce soit, j’espère que vous me suivez.

Par Amélie Tulet

Source RFI