La centrale électrique à gaz du Congo désormais opérationnelle

Construite à Côte Matève, dans la banlieue de Pointe-Noire, la centrale électrique à gaz du Congo (CEC) dispose d’une puissance de 300 mégawatts avec possibilité d’extension de la production à 450 et 600 mégawatts.

Cette infrastructure, fruit de la coopération entre le Congo et la société Eni, a été réceptionnée provisoirement le 11 juin dernier. D’après le directeur général de l’énergie, Jean Marie Iwandza, la réception définitive interviendra après la levée des «réserves mineures» constatées.

«Nous avons fait venir un cabinet spécialisé qui a travaillé pendant deux semaines pour valider la conformité des installations avec le cahier des charges et les prescriptions techniques. Nous avons souligné quatre réserves dont la première est le test de performance parce qu’il faudrait normalement tester les turbines à pleine charge. Mais, le réseau ne nous permet pas de réaliser ce test. Il y a aussi des réserves mineures liées aux pièces de stockage. Nous pensons que la centrale peut être mise en service en respectant toutes les règles de sécurité», a-t-il expliqué.

La CEC est alimentée en gaz provenant du champ pétrolier de Mboundi dans le département du Kouilou. Il est prévu, selon le directeur général de l’énergie, le développement des champs pétroliers en mer (Litchendi et Bonga) pour renforcer l’approvisionnement en gaz de la centrale, avant le raccordement avec le champ de Nkossa.

Dotée de deux turbines de 150 mégawatts chacune, la CEC est la deuxième centrale à gaz du pays après celle de Djeno d’une capacité de 50 mégawatts. La mise en service de la CEC permet au Congo de disposer d’une production de 600 mégawatts contre 400 mégawatts des besoins nationaux. Grâce à la CEC, la production à partir du gaz représente désormais environ 70% des capacités de production nationale de l’électricité.

La première pierre pour la construction de la CEC a été posée en 2008 par le Chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso. D’un coût global d’environ 500 millions de dollars US, les travaux, réalisés par la société ABB, ont mobilisé quelque 1200 agents dont 300 expatriés.

La CEC qui vient résoudre le déficit énergétique dans la partie sud du Congo, permettra d’alimenter la mine de Zanaga dans le département de la Lékoumou, l’usine de potasse dans le Kouilou, des champs pétroliers, ainsi que d’autres installations.

A Pointe-Noire, la défectuosité du réseau en cours de réhabilitation ne permet pas cependant d’absorber l’essentiel de l’énergie de la centrale. Le réseau de distribution constitue un problème à Brazzaville et Pointe-Noire où les travaux de réhabilitation sont respectivement évalués à environ 150 et 100 milliards de francs CFA.

© Christian Brice Elion – Congo

S.N.E. : une pénalité insolite à Pointe-Noire !

A Pointe-Noire, la capitale économique du Congo, les clients de la S.n.e (Société nationale d’électricité) ne sont pas au bout de leurs peines. Il y a toujours des délestages saccadés, outre le fait que le courant qu’on leur fournit n’est pas de bon niveau. Il y a, en effet, des baisses de tension. Ce qui est, par contre, sans ambiguïté, c’est la régularité des factures et les menaces de coupure pour les abonnés qui tardent à payer. L’insolite, selon eux, c’est que la S.n.e colle, désormais, une pénalité de 5000 francs Cfa, si le retard, dans le paiement de la facture, atteint sept jours. Les abonnés de la S.n.e ne savent plus à quel saint se vouer. La direction départementale de cette société qui a le monopole de la distribution de l’électricité dans le pays, devrait mettre un peu de souplesse, dans la pression exercée sur ses abonnés.