Une vie marquée par la souffrance
Nelly Shukuru, âgée de 51 ans, a vu sa vie dans le camp de déplacés devenir insupportable. Chassée de son foyer par des combats incessants, elle fait face à des conditions de vie difficiles, à la faim et au désespoir. Dans un moment de détresse, elle envisageait de mettre fin à ses jours, mais la pensée de ses enfants l’a finalement retenue.
Une intervention salvatrice
Alors qu’elle se préparait à se donner la mort, un voisin est intervenu à temps pour lui sauver la vie. Il a frappé à sa porte et, après avoir pris le temps de discuter avec elle, a réussi à la convaincre de renoncer à son acte désespéré.
Une crise de santé mentale grandissante
Les années de conflit dans l’est du Congo ont engendré une grave crise de santé mentale, avec peu de soutien pour les personnes touchées. Les organisations humanitaires constatent une augmentation significative du nombre de personnes cherchant une aide psychologique, alors que les combats continuent de déplacer des milliers de personnes. Les conditions dans les camps de déplacés ne favorisent pas la guérison, aggravant ainsi la situation mentale des résidents.
Des rapports indiquent que le nombre de personnes recevant un soutien psychosocial dans les camps autour de Goma a explosé, passant de 6 600 à plus de 20 000 en quelques mois. De plus, le nombre de personnes exprimant des pensées suicidaires a également connu une hausse alarmante.
La région, riche en ressources minérales, est en proie à la violence, avec plus de 100 groupes armés, dont le groupe rebelle M23, qui se disputent le contrôle. Ce conflit a provoqué le déplacement de millions de personnes, dont plus de 600 000 se sont réfugiées dans des camps près de Goma.
Une autre femme, qui préfère garder l’anonymat, a partagé son expérience traumatisante de viol. Résidant actuellement dans le camp de Kanyaruchinya, elle lutte contre des pensées suicidaires. Elle attribue sa survie à l’intervention du personnel médical du centre de santé local, qui l’a soutenue dans ses moments les plus sombres.
Innocent Ntamuheza, un psychologue travaillant pour une organisation humanitaire, souligne l’ampleur du traumatisme causé par le conflit. Il note que les besoins en santé mentale augmentent chaque jour, alors que la situation continue de se détériorer.
Alors que le conflit perdure, les besoins en santé mentale des personnes déplacées par la violence ne cessent de croître. Malgré les efforts des organisations d’aide, le soutien disponible reste insuffisant pour répondre à cette demande croissante, laissant de nombreuses personnes à lutter contre le traumatisme et le désespoir dans des conditions précaires. Pour plus d’informations sur ce sujet, vous pouvez consulter Action contre la Faim.
Source : www.africanews.com