Les bombardements de la Garde république (GR) dans le département du Pool se poursuivent. Après le pilonnage des villages Soumouna, Nkampa dans le district de Kinkala et Vindza, hier des obus ont été largués sur la bourgade de Mbouaboudi (Goma tsé tsé), Nsouelé, Kibouendé et loumou. Ces bombardements causent la mort à de dizaines de personnes dont les femmes et les enfants. Contrairement aux déclarations du colonel Monkala Tsoumou, porte-parole de la police nationale, qu’il s’agit d’une opération policière et non militaire. Selon des sources militaires sûres et des témoignages recueillis sur le terrain, il s’agit bel et bien des opérations militaires menées par la garde républicaine. Les Forces armées congolaises (FAC) sous la direction du général Guy Blanchard Okoï, auraient trouvé inopportune une telle opération. Ce qui est étonnant c’est qu’au lieu que la Garde républicaine justifie cette opération, c’est la police qui prend la paternité des bombardements à travers des hélicoptères de combat. Monkala Tsoumou se bat bec et ongle à défendre l’opération qu’il qualifie d’une simple opération de police, menée dans le cadre d’une enquête, afin d’anéantir les assaillants des attaques de Brazzaville. Dans les Etat sérieux et non voyou, on attendrait l’aboutissement de l’enquête avant des frappes. Les bombardements dans le Pool font des victimes humaines importantes. A Vindza, par exemple, 40 obus ont été largués, dans la sous-préfecture et dans une école. Si les bastions des ex-ninjas étaient connus, pourquoi ne pas les cibler et les capturer sans victimes collatérales ? La GR ne sait pas ce qu’elle fait et ce qu’elle attend. « On peut tromper le peuple une fois mais on ne peut pas le tromper tous les temps », disait feu président Marien N’Gouabi. Le colonel Monkala Tsoumou ignore-t-il que tous les Congolais savent que c’est Nianga Mbouala, commandant de la GR et ses troupes qui sont partis tirer à la résidence de Ntumi au barrage et dans les environs, tuant au passage un jeune garçon de 22 ans et brulant des maisons et véhicules des particuliers ? Le colonel Monkala Tsoumou ignore-t-il que ses collègues descendent très bas en voulant créer des impacts de cartouches à l’aide des burins dans les murs des commissariats incendiés et la commune de Makelekelé dont une partie du mur s’est écroulé à force de « damer » ? Le colonel Monkala Tsoumou ignore-t-il que Hydevert Mouagny a une milice qui fait des dégâts à Brazzaville ?
Le colonel Monkala Tsoumou ignore-t-il que plusieurs pseudos ninjas ont débarqué chez Chris Walembaut pour qu’il donne leur perdiem après le sale boulot ?
Qui ne sait pas que le Judas de Ntumi, Chris Walembaut, avait passé plusieurs séjours en prison à Libreville pour divers coups ?
Le colonel Monkala Tsoumou ignore-t-il que le pseudo ninja qu’ils ont présenté à la télévision n’est qu’un malade mental (fou) connu des populations sud de Brazzaville ? En dépit des dégâts humains et matériels, l’opinion nationale et internationale doivent encore ajouter ces nouveaux crimes sur la longue liste des crimes économiques, crimes contre l’humanité et de guerre perpétrés par ce régime depuis 1997. L’affaire des disparus du beach, les bombardements des départements du sud Congo entre 1998 et 2003. Un peu plus loin, l’attaque d’Ikonongo dans l’affaire Pierre Anga et les tueries massives d’Owando en 1997. Sans compter de nombreux assassinats et autres tueries par empoisonnements.
Ghys Fortuné DOMBE BEMBA